Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Gallo-Romains
Moyen-Âge
Renaissance
Siècle des Lumières
Révolution
Restauration
République
Années folles
Temps Modernes
MondialisationAbandon de la réforme Lamoignon.
Querelle autour de la représentation (double ou simple) du Tiers Etat aux Etats Généraux. Le Parlement refuse le doublement, exigeant le vote par ordre.
La deuxième Assemblée des Notables, convoquée le 6 octobre, défend une position identique, mais le Conseil d’Etat du roi tranche le 27 décembre pour la double représentation.
Louis XVI annonce la convocation des Etats Généraux pour le 5 mai 1789.
Présentation de la réforme de Guillaume de Lamoignon, garde des Sceaux, visant à remplacer les parlements par des tribunaux d’appel, seuls habilités à enregistrer les Ordonnances royales et à présenter au souverain des remontrances.
Cette mesure déclenche une série d’émeutes à travers le royaume, très graves, comme à Rennes et à Grenoble. Le Clergé et la Noblesse apportent leur soutien aux parlementaires.
A la veille de laRévolution française, les 14.710 ha de vignes recensés quinze ans plus tôt, sur le territoire de l’actuel département de la Marne, lors de l’Enquête ordonnée par l’Intendance de Champagne, sont devenus 20.354, essentiellement en raison de la progression des vignobles des Elections de Reims et Épernay, qui comptent alors respectivement 8.500 et 6.700 ha.
La répartition est toujours celle de la fin du XVème siècle, à savoir, dans l’ordre de densité des paroisses viticoles, les régions de Reims, Vitry-le-François et Épernay, la Côte Sud d’Épernay et celle de Vertus, les régions de Sézanne, Châlons-sur-Marne et Sainte-Menehould.
Comme on le sait, à partir du XVIIème siècle ce sont les coteaux de la Vallée de la Marne et de la Montagne de Reims qui fournissent les vins qui font la réputation de la province, vins mousseux mais aussi, et en majeure partie, vins tranquilles, rouges et blancs.
On voit également que depuis le début du XVIIIe siècle s’y est adjoint le territoire de l’actuelle Côte des Blancs, dont le prix des vins monte en flèche, ainsi que celui de ses terres à vignes, comme il est de règle chaque fois qu’un terroir accède à la catégorie des crus les plus recherchés.
Dans ces vignobles d’élection, on trouve les cépages de choix du siècle précédent, le fromenteau et les morillons, aussi bien noirs que blancs. Ils confèrent aux vins la meilleure qualité, mais en contrepartie leur rendement est assez faible. Il s’ensuit que dans les vignobles sans renom que l’on trouve un peu partout en Champagne on leur préfère les plants grossiers donnant de fortes récoltes.
Le rendement s’établit en année moyenne à 11 ou 12 hl/ha pour l’ensemble de la Champagne. Il varie considérablement en fonction des conditions climatiques et selon les différents terroirs. Là où on produit des vins ordinaires, il peut atteindre 20 hl/ha.
Les ventes totales de vins de Champagne se montent à 5.919 hl et 288.400 bouteilles.
Conflit entre Louis XVI et le Parlement. Celui-ci, voulant vérifier l’état des finances, en appelle aux Etats Généraux. Le roi exile l’Assemblée à Troyes, du 14 août au 4 septembre.
Assemblée provinciale de Champagne tenue à Châlons un mois durant : il y est proposé de diviser la Généralité en neuf arrondissements.
Dans une lettre adressée au duc de Rutland, George Kendall lui fait part qu’il a commandé à Alexis Brulart, comte de Genlis, 500 bouteilles de ses meilleurs vins rouges de Champagne.
Première ascencion du Mont Blanc par deux Chamoniards : le guide Jacques Balmat et le Dr Michel Paccard.
Vilmorin introduit la culture de la betterave à sucre.
Le traité de libre-échange conclu avec l’Angleterre (accord Eden-Rayneval), qui diminue les taxes douanières existant entre les deux pays, entraîne de fâcheux effets sur le textile champenois.
Toutefois, il va se révéler extrêmement bénéfique pour le commerce des vins français en général et ceux de Champagne en particulier, puisqu’au cours des six années suivantes, et ce malgré les difficultés dues au contexte politique, les exportations vers l’Angleterre vont être multipliées par dix.
La bonneterie qui fera la fortune de Troyes à l’époque contemporaine recrute dans les hopitaux et les asiles. On compte déjà 2.700 métiers en activité.
Arrestation du cardinal de Rohan dans le cadre de « l’Affaire du collier de la reine » Marie-Antoinette. Il est relaxé l’année suivante, après un procès qui ternit la réputation du couple royal.
Première utilisation de la houille dans le traitement du fer au Centre métallurgique du Creusot.
Florens-Louis Heidsieck épouse Agathe Perthois, fille d’un marchand de laine rémois, et fonde la même année une firme de « vins et tissus », avec pour raison sociale Heidsieck et Cie, qui consacre bientôt toute son activité à la production et à la vente des vins mousseux de Champagne.
N’hésitant pas à parcourir l’Europe en calèche pour faire apprécier son vin aux têtes couronnées de son temps, Florens-Louis Heidsieck a, notamment, le privilège, à la tête d’une délégation d’échevins de Reims, de rencontrer la reine Marie-Antoinette de Lorraine, à qui il remet une « pinte » de sa meilleure cuvée.
Première traversée de la Manche en ballon.
1783 => 1909
Ballons-Aérostats
Champagne-Sud
Hiver très rude, aggravant les misères du peuple. De nombreuses révoltes populaires éclatent aux quatre coins de la France.
Jean Gosset, propriétaire vigneron, est nommé échevin d’Aÿ. Quatrième du nom à exercer cette fonction, il sera le dernier. LaRévolution française supprimera en effet cette charge cinq ans plus tard.
Fondation de la maison de négoce en vins de Champagne Veuve Soyez.
François Ambroise Didot crée les caractères d’imprimerie qui portent son nom.
Antoine Laurent de Lavoisier réalise l’analyse de l’eau.
Création de l’École royale des Mines.
Le receveur des tailles de l’Election de Reims parle de « l’extrême misère de tout ce qui compose le vignoble de cette élection ».
Dans ses Tableaux de Paris, Louis-Sébastien nous entretenant avec simplicité des traiteurs, excellents ou médiocres, donne cette petite note : « Ma voix au Champagne rouge ». Il prouve ainsi son goût pour le Bouzy, l’Ambonnay ou le Cumières, dont tous les flacons n’ont pas la même saveur.
Documents plus sérieux que les chroniques ou les pamphlets, les inventaires de toutes les caves de grands seigneurs, financiers ou magistrats, durant le dernier siècle de la monarchie absolue nous renseignent avec précision sur l’attrait qu’exerçait sur ceux que l’on appelait les honnêtes gens, le vin « le meilleur du monde ».
A témoin, celui de la Gourdan, dite « la Petite Comtesse », patronne d’une des plus célèbres maisons de filles, rue des Deus-Portes-Saint- Sauveur à Paris, aujourd’hui rue Dussoubs, et qui comptait à son décès, à côté de 40 bouteilles de Bordeaux, 83 bouteilles de vins (mousseux et/ou tranquilles ?) de Champagne.
Sur le catalogue annuel de la maison Christie’s, on trouve : Champagne Ay, white, 54 shillings - Château Margaux, 49 shillings.
Premières expériences d’ascension en ballon par les frères Joseph et Etienne de Montgolfier, Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes.