UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Vendanges de millésimes exceptionnels

1969 - L’après-vendange

Le faible volume de la récolte constitue une grave déception pour la Champagne.

Elle a déjà connu des accidents du même genre mais celui-ci va sans doute la marquer davantage.
Dès que le fait s’est précisé il a provoqué de la surprise et une certaine inquiétude. Le trouble s’est emparé aussi des observateurs extérieurs qui, de plus en plus nombreux, s’intéressent à l’activité de la région.
Avant de présenter comme on le fait d’habitude ici ce que fut la vendange sous tous ses aspects, il paraît donc nécessaire d’analyser la situation immédiate et de répondre aux questions que tout le monde est en train de se poser pour l’avenir.
Des difficultés sont à prévoir, écrivait-on il y a trois mois, si la récolte se révèle nettement inférieure à celle de 1968 qui avait été de 380.000 pièces.
Or la récolte de 1969 ne dépasse pas 330.000 pièces. L’écart est important.
Ayant moins récolté le producteur de raisins est le premier à pâtir de la situation, bien évidemment. Cependant le vigneron manipulant, qui élabore sa propre bouteille, a pu en général rentrer de quoi remplacer au moins ses expéditions de la campagne.
Le déficit de la récolte pèse de tout son poids par contre sur le Négoce.
Les Maisons de Champagne n’ont réussi à remplacer à la vendange que 70% des expéditions effectuées depuis la récolte précédente.
Ce taux de 70 % est obtenu en considérant l’ensemble des approvisionnements en raisins du Négoce, c’est-à-dire en ajoutant aux achats les récoltes propres des Maisons possédant des vignes. Il traduit donc la position moyenne du Négoce. Individuellement le niveau de remplacement varie entre 63% pour les Maisons sans vi-gnes et 90% pour celles qui couvrent au contraire grâce à leur vignoble une grande partie de leurs besoins.
Il faut tenir compte d’autre part, pour apprécier complètement la situation, des approvisionnements d’appoint que les Maisons pourront trouver en cours de campagne. Une certaine partie de la récolte actuellement conser-vée à la Propriété prendra alors, avec quelques mois de retard, le chemin des celliers du Négoce.
En mettant les choses au mieux il semble que la couverture des sorties puisse s’en trouver portée de 70 % à 85 % environ.
Subsisterait donc finalement un découvert de l’ordre de 15 %.
La première conséquence de cette nouvelle tension du marché a été la mise en place, à la veille des vendanges, du dispositif prévu par les accords interprofessionnels de 1967 et désigné habituellement sous le nom de « ré-gime du blocage ».
Le C.I.V.C. ayant décidé le 18 septembre de déclarer l’état de pénurie, chaque maison s’est vue assigner un pla-fond pour l’ensemble de ses approvisionnements de la campagne 1969-1970 : aucune ne peut dépasser pour ses rentrées totales de la vendange et de la période postérieure une limite calculée en prenant à 90 % le remplace-ment de ses ventes en France et à 100 % celui de ses ventes à l’exportation.
Somme toute la formule transpose dans le domaine des approvisionnements le système d’encadrement utilisé pour les crédits bancaires. Le but est ici d’empêcher l’accaparement ainsi que les excès spéculatifs.
Quelle va être la répercussion de l’actuelle pénurie sur l’activité de la Champagne ?
La réponse n’est pas facile et elle ne peut avoir en tout cas qu’une valeur très générale. Chacun demeure en effet libre de sa politique de vente. D’autre part les moyens d’un expéditeur ne sont pas ceux d’un autre expéditeur.
Cette réserve étant faite il faut rappeler quelle était la situation à la veille des vendanges : en six mois l’activité venait juste de retrouver le niveau élevé qu’elle avait connu en 1967, avant donc l’entrée en vigueur de la T.V.A.
Sur la lancée il n’est pas douteux que l’année 1969 se terminera au même rythme accéléré. Mais après ?
Ici deux courants vont probablement se dessiner sans qu’il soit possible de discerner dès maintenant celui qui prévaudra sur l’autre. Certains expéditeurs prendront sans doute le risque de maintenir leurs ventes au palier actuel tandis que les autres préféreront freiner le mouvement par tous les moyens en attendant les jours meilleurs, cédant ainsi à un souci de prudence fort légitime.
Tout dépendra aussi du sentiment général qui s’établira sur les chances de réaliser une bonne soudure avec les approvisionnements de la récolte 1970.
Mais du point de vue de l’arithmétique, une chose demeure certaine : si la vente ne diminue pas, le stock global du Négoce subira une amputation d’au moins 10 millions de bouteilles, revenant ainsi à son niveau de 1966 et 1967 (1). Le rapport entre stocks et expéditions se trouvera alors dans la zone où l’équilibre est déjà critique.
(1) Les stocks de fin de campagne du Négoce totalisaient 188 millions en 1966, 185 millions en 1967, 194 millions au 1968 et 199 millions au 31 juillet 1969 (ce dernier résultat est légèrement supérieur au chiffre provisoire qui avait été précédemment annoncé).
La raison voudrait peut-être, en d’autres termes, que l’activité ralentisse.
Il est compréhensible que les difficultés actuelles aient fait naître un certain malaise, en particulier dans les rangs du Négoce.
Celui-ci constate en effet avec inquiétude que non seulement son approvisionnement s’amenuise depuis trois ans mais que la pénurie prend de plus en plus l’allure d’un phénomène permanent : en 25 ans le marché n’a con-nu qu’à trois ou quatre reprises une offre de raisins égale ou supérieure aux besoins. La tension latente qui en résulte est malsaine à tous égards et peut nuire à la longue à la recherche rigoureuse de la qualité.
Partant de cette réalité, les avis sont évidemment partagés sur les causes profondes du déséquilibre, la grande majorité s’accordant cependant pour considérer que l’expansion des ventes a été tellement rapide à partir de 1960 que la production ne pouvait plus parvenir à s’y adapter.
Mais l’attitude la plus réaliste est celle qui consiste à examiner si la situation pourrait être améliorée et com-ment : c’est dans cet esprit que les responsables du Négoce et du Vignoble se sont réunis en table ronde au C.I.V.C. au milieu du mois de novembre.
Cette rencontre a permis de comprendre que si aucune mesure ne pouvait porter remède dans l’immédiat à la pénurie et à ses conséquences, il importait du moins de rendre à la Champagne confiance en elle-même en ex-plorant les voies et les moyens du développement encore possible pour demain.
A partir de là il est apparu que le grand problème était évidemment celui des autorisations de plantations et ce-lui, non moins important des surfaces à planter, les questions essentielles pouvant se formuler ainsi :

-  est-il possible d’intensifier les plantations en assouplissant le régime des autorisations ?
-  dans quelle mesure les surfaces actuelles peuvent-elles s’étendre ? Cette extension risque-t-elle d’être freinée bientôt, sinon même bloquée définitivement, par les obstacles qui existent nombreux sur le plan technique comme sur le plan juridique ?
Il importe de procéder d’abord à l’inventaire de ces difficultés et de le faire en commun, sans idée préconçue. Mais dès le départ il paraît généralement admis que quelques milliers d’hectares supplémentaires peuvent être plantés sans trop de problèmes.
La capacité de production s’en trouverait déjà augmentée de 20% à 25%.
L’important est de savoir que les perspectives, tout en étant moins faciles, ne sont donc pas fermées.
La vendange 1969 suggère une dernière réflexion concernant cette fois l’organisation elle-même de la Champagne.
Celle-ci paraît avoir fait à nouveau ses preuves dans une situation délicate : le prix du raisin a été fixé dans des conditions normales, le marché n’a pas connu d’affolement, les livreurs de raisins ont rempli avec conscience les engagements souscrits, chaque Maison a pu recevoir sans difficulté la part d’approvisionnement qui lui était dévolue.
Ayant jugé de la solidité du système on est tenté de porter aussi un jugement sur sa valeur économique.
C’est à cause de l’organisation, tout le monde l’admet, que les structures du vignoble et du négoce ont été si peu bouleversées depuis la guerre.
A l’inverse il est clair qu’en y renonçant un jour sous la pression des événements la Champagne connaîtrait des transformations très rapides qui n’apporteraient pas forcément la prospérité : elles déboucheraient assez vite sur des impasses beaucoup plus délicates que celle d’aujourd’hui.
Mieux vaut donc que les choses évoluent en demeurant dans le cadre actuel, qui n’a jamais cherché d’ailleurs à figer par principe les situations.
Les faits récents se chargent bien de le prouver, qu’il s’agisse de la création de coopératives régionales du côté du Vignoble ou bien des mouvements qui sont en train de se produire au sommet du négoce.
Le moment, on le voit, n’a jamais été si propice aux bilans et aux remises en cause.
Il faut souhaiter qu’interviennent des solutions qui sauront demeurer, dans leur esprit, vraiment interprofession-nelles.
La récolte 1969 représente donc 684.000 hectolitres, soit 333.000 pièces de 205 litres (à l’âge de la cuve et de la citerne le vieux fût champenois continue à servir d’unité de compte à la satisfaction générale).
En valeur absolue ce volume n’est pas vraiment ridicule puisqu’il place l’année 1969 en 7ème position dans le classement des récoltes de ces dix dernières années, tout de suite après 1966 (340.000 pièces) et immédiatement avant 1965 (320.000 pièces).
En valeur relative cependant, c’est-à-dire compte tenu de l’augmentation des surfaces, ce résultat est le plus fai-ble que le vignoble ait enregistré au cours de cette période. Le rendement moyen atteint à peine 6.000 kilogs à l’hectare pour l’ensemble des superficies. Or il avait été de 7.100 kilogs en 1968 et de 7.500 kilogs pour ces dix dernières années. En fait la production de la vigne est la moins importante réalisée depuis 1958, il y a onze ans.
Cette performance modeste avait été prévue par les experts. Leurs calculs à la veille des vendanges annonçaient déjà les chiffres que l’on connaît aujourd’hui. Sachant cependant que les estimations officielles avaient été lar-gement dépassées ces années dernières on s’attendait de bonne foi à 30.000 pièces de plus. Mais l’heureux phé-nomène ne s’est pas produit.
Les raisons de la petite récolte ont déjà été données : faible sortie des bourgeons, floraison contrariée, nom-breux orages de grêle. Quant à l’absence de cuidage, c’est-à-dire de supplément par rapport aux prévisions, on peut l’expliquer par la sécheresse d’une fin de saison exceptionnellement belle. Le sol recueille normalement dix centimètres d’eau en septembre et octobre : il n’en est tombé cette fois que 18 millimètres.
Aussi les grappes sont elles apparues creuses et les paniers légers tandis que les pressoirs recevaient des volu-mes importants pour arriver aux 4.000 kilogs de charge.
Mais les événements amènent à une question plus générale : ne peut-on pas découvrir un lien logique à travers la succession heureuse ou malheureuse des récoltes ?
Depuis quinze ans en réalité les gros volumes ont toujours été suivis de moyens ou de petits volumes. Tel fut le cas après 1955, 1960, 1964 et 1967.
L’idée s’en dégage que la nature continue généralement à faire payer ses efforts aujourd’hui comme hier. Il en est ainsi en dépit des progrès de la pratique et de la technique, notamment dans le domaine des fertilisants et reconstituants du sol.
L’instabilité des rendements redonne son importance à la notion de moyenne. Il est plus nécessaire que jamais de baser les prévisions sur des cycles où se succèdent les hauts et les bas.
Conséquence intéressante de cette observation : la Champagne aurait de grandes chances de connaître en 1970 une récolte très abondante, compensation des maigres productions de 1968 et 1969.

QUALITE DE LA RECOLTE

Les satisfactions qui ont manqué sur le plan de la quantité ont été obtenues fort heureusement sur le plan de la qualité.
Bien que la vendange se soit située plutôt tard en saison (la cueillette n’a commencé que le 1er Octobre) la maturité a pu s’opérer dans de bonnes conditions.
Les raisins avaient fort bel aspect, l’absence d’humidité ayant maintenu jusqu’au bout un état sanitaire presque parfait.
Innovation réglementaire : le retour à la définition d’un degré minimum. Celui-ci a été fixé à 9°5. La mesure a eu pour effet de retarder de quelques jours le démarrage de la cueillette dans certaines régions du vignoble. Ce freinage a été bénéfique pour tout le monde en dépit d’une gène passagère dont les intéressés ont en général reconnu eux-mêmes le bien fondé, souvent après coup il est vrai…
Notons à ce sujet que l’impatience à commencer la vendange devient un phénomène de plus en plus contagieux. Il est certain qu’en attendant encore une demi-semaine on aurait obtenu cette année un résultat encore meilleur qualitativement et plus honorable quantitativement. Ceux qui ont su temporiser, et ils sont tout de même assez nombreux, peuvent en porter témoignage.
Comme à l’habitude les Services Techniques du C.I.V.C. ont effectué un millier de prélèvements de moûts en sillonnant les différents secteurs du vignoble pendant la durée entière de la vendange. L’analyse de cette masse d’échantillons a permis de dégager les caractéristiques moyennes savantes :

Degré (alcool en puissance)  10°1
Acidité 9,4 grammes

La richesse alcoolique est honorable. On sait que le goût ne se porte plus, en Champagne moins qu’ailleurs, vers les vins trop lourds. Les moûts obtenus en 1969 se tiennent à cet égard dans le juste milieu.
Quant à l’acidité elle est demeurée relativement élevée comme on peut s’en rendre compte.
Le rapport assez particulier qui s’établit cette année entre l’alcool et l’acidité tient sans aucun doute au fait que le temps a été beau mais que la chaleur n’a pas été tellement grande.
Quoiqu’il en soit le produit qui commence à fermenter inspire la plus grande confiance et on peut penser que les vinificateurs sauront en tirer bon parti. Ainsi de nombreuses bouteilles pourront certainement se prévaloir du millésime 1969 dans quelques années.
Précisons à ce sujet que d’après les augures les « soixante neuf » ressembleraient assez aux « cinquante-cinq ». Il est vrai que les moûts de la récolte 1955 et ceux de cette année présentent de grandes analogies de constitution.
Il faut rappeler enfin qu’en un quart de siècle 11 à 12 récoltes ont pu être millésimées, soit presque une année sur deux. Mais en raison des nécessités de la rotation des stocks 20 à 25 % seulement des expéditions s’effec-tuent sous un nom d’année.

LA REPARTITION DES RAISINS

Le mécanisme de l’organisation du marché a été si souvent exposé à l’occasion de vendanges antérieures, qu’il serait superflu d’y revenir longuement.
On sait en effet que le C.I.V.C. prend en mains le contrôle total des transactions et des approvisionnements. Centralisant toutes les informations sur les besoins des acheteurs et les possibilités des vendeurs, il régularise le marché en émettant des bons qui accompagnent obligatoirement les mouvements entre Vignoble et Maisons.
Sur le plan pratique le C.I.V.C. est amené à conduire les opérations en deux étapes. Il met en place avant l’ou-verture des vendanges une première tranche d’approvisionnement un peu inférieure aux quantités attendues sur le marché. Il attribue ensuite une seconde tranche au fur et à mesure de l’annonce des apports réels de rai-sins.
Comment les choses se sont-elles passées en 1969 ?
Lorsqu’elle s’est réunie trois semaines avant les vendanges pour définir son plan de manœuvre, la Commission de Répartition s’est rendue compte que la situation était plus délicate encore que d’habitude. Voulant se garder de l’excès de confiance tout autant que du pessimisme elle a résolu de concilier les deux soucis en adoptant une base de départ très prudente et un objectif final relativement ambitieux étant donné les circonstances.
La 1ère tranche devait couvrir à 46 % les engagements d’approvisionnement (à ne pas confondre avec le rempla-cement des sorties). La seconde tranche était prévue pour porter cette couverture de 46 % à 55 %.
En termes concrets les répartiteurs pensaient pouvoir tabler au départ sur une masse de raisins à vendre repré-sentant au moins 128.000 pièces D’autre part ils espéraient être en mesure d’attribuer encore 27.000 pièces en cours de vendanges pour arriver à un total de 155.000 pièces.
En réalité ce programme n’a pu être intégralement respecté.
Certes les bons de la 1ère tranche ont trouvé assez facilement leur contrepartie dans tous les crus où ils étaient domiciliés. A l’exception de la Côte des Blancs, pour laquelle les attributions avaient quand même visé un peu trop haut.
Quant à la 2ème tranche, elle n’a vu venir sur le marché que 20.000 pièces au lieu de 27.000.
Le total des achats, en y incluant divers contrats, s’est limité à 148.000 pièces. Si l’on ajoute à ce chiffre les 41.000 pièces obtenues par les Maisons dans leurs propres vignes, l’approvisionnement du Négoce ressort fina-lement à 189.000 pièces.
C’est ce volume de 189.000 pièces qui assure à 70,5 % pour le moment la couverture moyenne des expéditions.
Précisons aussi que ces rentrées ne présentent pas une physionomie exactement conforme aux habitudes d’approvisionnement par cru et par région, ainsi qu’il arrive souvent d’ailleurs.
Les Maisons ont obtenu moins d’approvisionnement dans les grands crus de Blancs : 16 % de l’ensemble au lieu de 20 % au cours des quinze dernières années. Elles n’ont pas trouvé la compensation dans les grands crus de Noirs : 36 % des rentrées au lieu de 38 %. L’appoint a été fourni par les moyens crus de la Marne et par l’Aube.
Il faut évoquer enfin, pour y réfléchir un instant, la façon dont le climat général a évolué au cours de ces vendanges.
Lorsque vignerons et négociants se sont aperçus au bout de quelques jours que le volume de la récolte ne ré-pondait pas aux espoirs secrets de chacun, on a senti le courant des esprits se porter brutalement d’un extrême à l’autre, la déception donnant alors à la réalité un aspect d’autant plus sombre qu’on l’avait imaginée sans doute un peu trop belle.
Cette phase dépressive n’a pas duré moins d’une semaine. Il n’était question partout que de décuidage. La possibilité de réaliser une 2ème tranche était remise en cause. On craignait, sans perdre pour autant son sang froid il faut le reconnaître que la récolte ne dépasse même pas les 300.000 pièces.
Puis les contours de la situation se sont mieux dessinés et la fin de la vendange a permis d’opérer un rétablisse-ment appréciable, cependant qu’une seconde cueillette apportait quelque temps encore après un supplément inattendu.
A plusieurs reprises déjà depuis la guerre le déroulement de la vendange a permis d’observer la même alter-nance dans l’espoir et le désenchantement avec aussi la même conclusion un peu mitigée.
Comme il est toujours utile de bien se connaître, il sera bon de tenir compte à l’avenir de ces facteurs psycholo-giques dans la mesure ou ils risquent de déformer la claire vision des événements.

Bulletin CIVC 4ème trimestre 1969 n° 91
Analyses réalisées par les Ingénieurs & Œnologues des services techniques de l’AVC - CIVC.