ALEX HUMBERT
20 ANS AUX FOURNEAUX CHEZ Maxim’s
Les réunions de l’Académie des Gastronomes.
Chaque troisième mercredi, les membres arrivent chez Maxim’s aux alentours de midi pour avaler allégrement les marches qui mènent à l’Impériale. La halte champagne est rituelle au bar d’acajou.
Les "Trésors de la cave".
A dîner, la salle est une floralie des champagnes, chacune des tables est annoncée par un seau d’où pointe la collerette aux couleurs d’une marque ; pas d’erreur à redouter, Julien et ses adjoints sont infaillibles. Ils savent que Louis Seysses commande Roederer, Lord Soames le Pol Roger, André Castelot le Grand Siècle de Laurent-Perrier, Yves Saint-Martin le Dom Pérignon, le Prince Rainier de Monaco le Pommery familial, Annie Girardot le Besserat de Bellefon, Mort Schuman le Krug, Tabarly les Comtes de Champagne, Danielle Darrieux les vieux millésimes Bollinger, Edward Heath le Clicquot, le duc d’Uzès le Florens Louis, Jo Olivereau la Belle Epoque, Carzou le Mumm René Lalou, le magicien Ludow le Lanson rosé, Philippe de Rothschild la cuvée Henriot qui porte son nom et Edgar Schneider qui me fait confiance ma suggestion de la soirée. Sur une étiquette, le chasseur de Sem aux bras encombrés de cannes, de manteaux, de chapeaux claques annonce la cuvée Maxim’s, que réalise à son intention Moët & Chandon.1
Le grand pavois des bulles d’or est en place pour le feu d’artifice tiré toutes les soirées. Comme René Héron de Villefosse, implacable fan de Maxim’s, a eu raison d’écrire que « le champagne est avant tout le vin de Paris ! »
1979
1. La cuvée Maxims est en 1989 préparée par la maison De Castellane.