UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

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Régine

Littérature générale (1985)

APPELLE-MOI PAR MON PRÉNOM

« Ça ne vous embête pas si je m’arrête en route chez une amie qui est souffrante ? [...] Je vais passer chez moi lui prendre une bouteille de champagne. »

Il a raison : ça pétille plus qu’une tisane de queues de cerises.

Au club "Chez Régine", rue du Four, en 1960.

Quant à mes clients, je continue à leur offrir des cures de whisky, qu’ils boivent nature ou avec du Coca-Cola. [...] Jamais de champagne, ou si

peu... A cette époque, boire du champagne fait très cabaret et ça n’est pas la mode du Club.

Au "Jimmy’s" de Monte-Carlo dans les années 70.

Un jour, Fred Chandon ’ me dit [...] : « Comment pourrait-on faire pour vendre du champagne dans ce genre d’endroit ? »

Je réponds que je n’en sais vraiment rien : nous n’y sommes jamais arrivés. Pourtant, un soir, en descendant au club, j’ai une illumination. Je demande qu’on enlève toutes les bouteilles de whisky portant le nom des gens et je fais mettre à la place des magnums de champagne, avec le goulot qui dépasse du seau. On en prendra trente-huit ce soir-là et on continuera au même rythme... Sans évidemment condamner le whisky, je remets tous les champagnes à la mode (Dom Pérignon, Cristal Roederer, Taittinger...). Certes, ce n’est pas aussi économique (on ne peut pas garder sa bouteille et mettre son nom dessus...) mais c’est beaucoup plus joli ! De plus, comme disait Madame de Pompadour : « Seul le champagne laisse les femmes belles après boire. 2 »

1985

1. Le comte Frédéric Chandon de Briailles, qui présidait à l’époque aux destinées de Moët et Chandon.

2. Attribution non fondée mais expression d’une vérité que la marquise aurait pu énoncer car elle

était belle et buvait du champagne.