Directeur du Syndicat de Grandes Marques de 1919 à 1962
Né à Reims en 1893, Roger Hodez (fils d’une famille de magistrats et banquiers), est mobilisé pour la guerre de 1914 à 21 ans.
Après l’Armistice de 1918, il devient le Directeur du Syndicat des Grandes Marques (SGM-1882) de Champagne, ou il exerce ses connaissances juridiques dans les domaines de la vigne et du vin, mais aussi et surtout du droit international des Marques. Il établit des contacts avec toutes les ambassades et les consulats français des divers pays importateurs de Champagne, et obtient ainsi des informations rapides qui lui permettent d’entreprendre les actions diplomatiques ou contentieuses qui s’imposent pour la protection des Marques et du Champagne.
S’il ne l’avait pas défendu et sauvegardé dès cette époque, "Champagne" serait tombé dans le domaine public (comme plusieurs autres produits français de qualité) et il eût été ensuite trop tard pour agir, car le CIVC ne sera créé qu’en 1941. Roger Hodez rédigera une thèse historique incontestée consacrée à ce sujet : ce précieux document historique met ainsi en valeur le rôle essentiel des Grandes Marques pour la reconnaissance et la valorisation de l’AOC « Champagne ».
Il aide ensuite sa profession à traverser la période difficile de l’occupation nazi 1940-1945 dans des conditions difficiles qui lui valent la reconnaissance de ses pairs et celle des syndicats ouvriers, dont il gagne l’estime. Il favorise une grève peu ordinaire rassemblant, salariés et employeurs du Champagne en 1943 contre l’occupant nazi, pour manifester leur hostilité à la déportation Robert-Jean de VOGUE.
Après plus de 40 années, il transmet à Jean Machuel 1960 l’animation du Syndicat de Grandes Marques & Maisons de Champagne de la rue Marie Stuart et prend sa retraite deux ans plus tard.