UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Berceau mondial de l’aviation

Commissaires de pylônes

Cette voiture emporte d’autres dévoués collaborateurs. C’est une relève de Commissaires allant prendre leur faction de trois ou quatre heures à un des pylônes de virage.

Encore une revanche du cheval sur le progrès ! Cette archaïque charrette de cultivateur m’était apparue comme le seul mode de transport pratique et je me réjouis de cette idée et en constatant, dès le premier jour de la Semaine, que les automobiles seraient inutilisables dans la terre affreusement détrempée par les pluies.

Au pied de chaque pylône était construit une petite cabane où se trouvait un poste de téléphone. Elle servait d’abri à deux commissaires et à un secrétaire chargé de noter sur un carnet l’heure du passage de tous les concurrents. Ces carnets étaient rapportés tous les soirs à la Cabane des Chronométreurs où le dépouillement des résultats s’effectuait sous le contrôle de M. Paul Rousseau par la comparaison de ces carnets avec ceux des Commissaires adjoints aux aviateurs, qui donnaient les heures de départ et de rentrée, le tout devant concorder avec les feuilles de chronométrage. On comprend comment ce travail considérable ne pouvait être achevé avant dix heure du soir. Les plus désolés étaient les correspondants de journaux qui étaient obligés de passer à Bétheny avant de pouvoir télégraphier des heures, qui auraient dû être d’agréables flâneries par les beaux soirs d’été, mais qui, par la pluie et le vent, étaient un peu maussades, j’en conviens.