Créée en 1910, la firme Deperdussin connut un succès rapide grâce à Louis Béchereau à qui Armand Deperdussin confia la conception des avions de la marque. Celui-ci conçut en effet des appareils « monocoques » – appareils dont l’originalité résidait notamment dans le fuselage, rigidifié par la coque elle-même et non plus par l’armature – dont les formes aérodynamiques offraient des performances inaccessibles jusqu’alors.
Le pilote , René Vidart à peine breveté à 20 ans sur Henriot à Reims. fait ses premières armes lors de la 2eme semaine d’aviation de Champagne sur le monoplan Deperdussin N°78 moteur Gnome 50 ch. En décembre 1910, il bat un record de vitesse sur 50 km avec 3 et même 4 passagers à bord en 31mn 23s. (95Km/h)
Les 2 monoplans Deperdussin à la 2ème Grande Semaine d’Aviation de Champagne du 3 au 10 juillet 1910 étaient pilotés par Aubrun et Vidart.
De 1912 à 1913, devenu un des plus célèbres constructeurs d’avions, Armand Deperdussin utilise un Aérodrome privé ultramoderne en Champagne. Bâti à partir de 1909 à Reims-Betheny, cet important aérodrome sera le site d’installation la Base aérienne militaire 112.
L’aérodrome Deperdussin Reims-Champagne, héberge son école de Pilotes aviateurs et en 1912 Armand Deperdussin rachète l’Aérodrome de la Champagne, terrain d’aviation sur lequel il installe
Forte de collaborateurs dévoués et de choix techniques révolutionnaires, la maison Deperdussin remporte de nombreux prix. Louis Bechereau, dessinateur à l’époque, de la Société pour les Appareils Deperdussin, conçut l’avion au début de 1912, Béchereau reprit une idée de l’ingénieur suédois Ruchonnet et réalisa un fuselage monocoque en contre-plaqué, aux lignes très aérodynamiques, qui se terminait par une grande ogive. Pour augmenter au maximum la puissance des moteurs alors disponibles, on utilisa deux propulseurs Gnome rotatifs, accouplés sur un seul axe. Le premier grand résutat obtenu par le monoplan fut la victoire dans la Coupe Gordon Sennett de 1912, avec 174,01 kilomètres a l’heure. Cette première place fut brillamment défendue un an plus tard - le 29 septembre 1913 - à Reims où Maurice Prévost remporta la compétition de vitesse à la moyenne de 200,5 kilomètres à l’heure. Au cours de l’épreuve, l’avion battit trois fois le record mondial de vitesse et établit sa meilleure performance à 203,85 kilomètres à l’heure.
A la mi-août 1913, la SPAD « Société de Production des Aéroplanes Deperdussin » est rachetée par Louis Blériot.