Une découverte inattendue : le vin de champagne et en particulier le champagne rosé renferment bien plus de resvératrol que le chocolat. Ce composé de polyphénol, normalement destiné à protéger la peau du raisin contre l’attaque des champignons microscopiques, présente des propriétés incroyables sur le plan salutaire comme sur le plan sexuel.
Plus efficace qu’un aphrodisiaque, le resvératrol agit comme une véritable source de jouvence en élevant la génération de l’énergie au moment des ébats. Mieux encore, il fait grossir et multiplier le nombre des centrales énergétiques ( les mitochondries ) de nos cellules, tout en augmentant leur production en grains d’énergie ( les Adénosines Triphosphates ou ATP ). Résultat, le bijou de famille rougit, s’allonge et sans tarder gagne en volume, en chaleur et en rigidité. Idem côté clitoris béni par l’onction salivaire.
Comment procède cette molécule diabolique appartenant à la famille des phyto-alexines ? Sa structure nous déroute par sa grande simplicité. Elle se compose en effet de deux molécules de glucose combinées à trois ions d’eau de charge négative (OH-), d’où son nom de baptême rébarbatif : « tri-hydroxy-stilbène ». Ainsi armé, le resvératrol fonctionne comme un bouclier capable de neutraliser à la fois trois radicaux libres de charge positive. Plus incroyable encore, il se recharge sans cesse. Si bien il ne s’use ni se fatigue dans ce combat permanent pour nous protéger contre l’assaut des bombardements ioniques et des radiations caustiques.
Ce joyau biologique est l’œuvre de deux enzymes du raisin : la chalone-synthase et la stilbène-synthase. Au cours des deux fermentations, les levures et les bactéries lactiques vont le ciseler, taillant ainsi deux versions symétriques du même thème imposé : le trans-vératrol et le cis-vératrol. Un jeu de mirage qui fait que l’un n’est que l’image de l’autre réfléchie dans le miroir. C’est à peu près comme l’image d’une main droite qui apparaît dans le miroir sous celle d’une main gauche.
Le phénomène, découvert par le génial Pasteur, reçut le nom de « chiralité », du mot grec « chiros » signifiant justement « main ».
Un organe en folie, qui jouit longuement, génère forcément un taux important des radicaux toxiques à cause de la surconsommation nécessaire. Or le resvératrol aide justement à dériver les déchets occasionnés tout en répondant à la demande en énergie. Ce produit atténue le stress oxydatif, efface la fatigue, relance l’ardeur des étreintes.
De nombreuses études récentes mettent en évidence que cette molécule synthétisée par la vigne se révèle capable de tonifier un organisme surmené, voire de le rajeunir.
Selon les travaux de l’équipe de J.A. Baur de l’université de Boston, le resvératrol améliore de façon significative la santé et la longévité des souris soumises à un régime hypercalorique.
Ce polyphénol a pour effet de neutraliser les conséquences néfastes de l’excès en nourriture. La protection s’obtient d’une part grâce à la multiplication des mitochondries cellulaires qui amplifient la quantité de l’énergie générée. D’autre part, l’organisme devient plus sensible à l’insuline, ce qui permet de dégrader avec efficacité l’excès de sucre ingéré, évitant ainsi le diabète et l’obésité. En effet, les cellules ainsi encouragées captent rapidement les molécules de glucose et de lipides pour les convertir en énergie.
(Voir J.A. Baur : « Resveratrol improves health and survival of mice on a high-calorie diet », publié dans la revue « Nature » du 2006 Nov.16. N°444 ; pp 337-342)
A vrai dire, le pinot noir par exemple, riche de ses 38 chromosomes, doit recourir à au moins 43 gènes pour pouvoir élaborer sa palette de resvératrols. De plus, ces gènes subissent à leur tour la pression sélective du milieu qui fait varier année après année leur programme de synthèse afin de réaliser une adaptation optimale.
Tout cela ne vise évidemment pas à nous faire plaisir, mais à se défendre contre l’attaque éventuelle des champignons et des bactéries provoquant le mildiou, les moisissures, la pourriture grise…
Mais le resvératrol ne peut pas agir seul. Il a besoin du concours des autres polyphénols pour renforcer son action. On dénombre actuellement plus d’une vingtaine de familles de composants tanniques du raisin et du champagne dont les actions synergiques renforcent l’efficacité du resvératrol. Parmi eux se dinguent particulièrement les glucosides du resvératrol, les catéchines, les anthocyanines, les picéides… qu’offre le champagne rosé ou irisé.
Cela ne suffit pas encore. Etant donné l’immense besoin en énergie pour soutenir les flammes de l’amour, les cellules dépêchent sur place une armée d’ubiquinones chargées de seconder le travail des polyphénols.
Or l’ubiquinone n’est autre qu’un doublet de glucose que fournit abondamment le champagne. Au sein de nos cellules, cette molécule de sucre se combine à une protéine et donne une minuscule glycoprotéine jouant un rôle clef dans la production de l’énergie. Elle orchestre en effet les 37 enzymes des mitochondries, dirige leur travail dans l’extraction des électrons (e-) et des protons (P+) à partir de l’oxygène, du sucre, des acides gras… Il en résulte deux sources d’énergie complémentaire : un courant positif de protons couplé à un courant négatif d’électrons mis à la disposition du corps en émoi.
En tant que coenzyme Q-10, l’ubiquinone fait marquer le pas des ions métalliques (fer, calcium, magnésium, zinc, cuivre…) L’harmonisation de leur circulation au niveau de l’ADN de la mitochondrie doit savoir obéir au besoin de la cellule, apte à assurer une production constante en « fuel » composé de grains d’énergie (ATP). La machinerie recourt alors au phosphore pour alimenter la chaudière.
Chaque coupe de ce vin charmeur renferme donc toute une panoplie de ces molécules complices destinées à relancer l’ardeur des ébats. Ses bulles chantantes invitent à l’exploration, poussent à découvrir l’autre sur son mystère psycho-affectif comme sur la magie de son corps.
Le désir réveillé mute soudain en puissant stimulant, exalté par l’apport d’une énergie inattendue. Il va jusqu’à bouleverser la manière d’aimer ; même si cette manière, encore une fois a changé, improvisé, osé.
Le resvératrol soudain fait dire au cœur qu’il faut oser vivre sa pulsion. Il rend la peau éblouissante au regard, à la caresse, à la langue. Intense est le plaisir dès qu’on la couvre de baisers, la lèche, la mordille.
Avec tendresse, tous les amants se livrent à cette communion par la salive, la sueur, les poils, les cheveux, les muqueuses… Ces perles odorantes ruisselant d’amour révèlent à chacun l’intensité de la jouissance. Elles traduisent le don de soi, prolongent l’échange, excitent l’imaginaire. L’érotisme permet de savourer les effluves du corps adoré.
Irrésistiblement elle recherche l’odeur douceâtre de son sexe sentant la banane. Toute femme adorée connaît le pouvoir enivrant de ce fruit défendu dont elle peut enfin recueillir le suc… La rosée vaginale ensorcelle. Les mots manquent pour décrire cette alchimie de la fleur, ce parfum indicible, ni floral ni capiteux, accompagné de cadences, de souffles, de gémissements, de cris de plaisir, cette douce voix intime, basse, qui chuchote « vient maintenant » ou « pas comme cela » ; une voix qui n’est comparable à aucune autre, si émouvante, si sauvage qu’on ne puisse apprivoiser.
Sous le charme du bouquet, l’approche devient à la fois sensuelle et sexuelle, une communion de rêverie et de jouissance, de réceptivité et d’offrande, un jeu sublime où alternent féminité et virilité, relaxation et excitation.
C’est pour cela que certains détestent les peaux artificiellement bronzées, tannées au soleil, aux UV, au laser… donnant cette horrible teinte ocre orangée. Ce type de supplices fait ternir la brillance de la peau, la rend acide, sèche comme si elle était craquelée !
C’est l’instant où la passion transfigure toutes les imperfections, où le désir jaillissant fait que l’on voit en l’autre ce qu’il a de mieux, où le regard porté sur la personne aimée lui révèle quelque chose sur elle-même qu’elle ignorait. On perçoit en elle, comme elle perçoit en lui, une beauté invisible, un mystère qui, jusque-là ne lui était pas accessible. C’est pour cela que nous avons tous la possibilité d’être désirable pour quelqu’un.