UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Querelle de santé au XVIII et XIXème siècles Champagne ou Bourgogne ?

Saint-Evremond

Charles de Marguetel de Saint-Denis, seigneur de Saint-Evremond est né vers 1614 à Saint-Denis-le-Gast.


Cadet d’une vieille famille de la noblesse française, il était destiné à la magistrature mais choisit les armes et appartint à l’état-major du prince de Condé jusqu’à la Fronde. Il prit alors parti pour la Cour dont il devint maréchal de camp en 1652. En 1661, à la découverte de sa Lettre au marquis de Créqui sur la paix des Pyrénées critiquant la politique de Mazarin il est disgracié par Louis XIV puis obligé de s’exiler. Il trouva refuge en Hollande puis en Angleterre.Il fut alors bien accueilli à la cour de Charles II et dans la société anglaise fréquentant l’élite de l’Aristocratie et des gens de lettres avec lesquels il partageait un engouement pour le Champagne. L’usage du français était si répandu à l’époque en Angleterre que Saint-Evremond ne se donna pas la peine d’apprendre l’anglais. L’écriture fut son divertissement avec des thèmes variés : littérature, histoire, religion.

Indépendant, sceptique, parfois ironique, il rejeta tout esprit de système et refusa les modes et appartint, par son attitude, au mouvement libertin. Il envisageait de revenir en France, mais il s’attacha à Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, nièce du cardinal, qui avait fui en Angleterre un mari jaloux.

Saint-Evremond resta en Angleterre, d’autant plus que le roi Guillaume III le tenait en haute estime. Il mourut en 1703. quatre ans après la duchesse. Il envisageait de revenir en France, mais il s’attacha à Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, nièce du cardinal, qui avait fui en Angleterre un mari jaloux. Saint-Evremond resta en Angleterre, d’autant plus que le roi Guillaume III le tenait en haute estime. Il mourut en 1703 quatre ans après la duchesse. Il est un des rares étrangers enterrés dans la cathédrale de Westminster. Saint-Evremond homme de goût, esprit de goût esprit libre, plein de finesse, préoccupé d’abord de bien vivre, devint un écrivain de talent, accumulant les pièces de circonstances.

Ses Réflexions sur le génie du peuple romain (1662) annoncent Montesquieu. Son Parallèle de M. le Prince et de M. de Turenne comporte plus d’une leçon encore valable aujourd’hui, ll disserte sur la comédie et la tragédie, participe avec pertinence à la Querelle des Anciens et des Modernes, influence Racine et admire Corneille ; sa correspondance est étincelante.

Il s’est présenté lui-même comme « un philosophe également éloigné du superstitieux et de l’impie ; un voluptueux qui n’a pas moins d’aversion pour la débauche que d’inclination pour les plaisirs ». Ce “libertin” sympathique n’est-il pas le portrait type du parfait amateur de vins de Champagne ?

Les vins de Champagne sont les meilleurs. Soyez tempérant et délicat, buvez peu de vin, mais excellent et le plus longtemps du même qu’il sera possible.

Extrait de "Sentences et maximes" de St Evremond