UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Cathédrale Notre Dame de Reims

Le temps des cathédrales

Hauteur des nefs



A l’époque romane le couvrement en pierre avait l’inconvénient de réduire la largeur de la nef à environ 8 mètres. Le contrebutement par des tribunes portées par des collatéraux (Sainte-Foy de Conques), de même qu’une file de coupoles (Fontevrault, Saint-Front de Périgueux) ont permis de donner au vaisseau central une plus grande largeur d’environ 20 mètres.

L’architecture gothique a imaginé la voûte d’ogives s’appuyant sur des piliers, permettant ainsi de réduire l’enveloppe extérieure. L’art ogival est l’art de l’équilibre et de la lumière. L’ogive se compose de deux arcs qui se croisent à la clef de voûte (arc d’ogive), de l’arc doubleau qui traverse la nef et de l’arc formeret au-dessus des fenêtres. La voûte d’ogive peut être quadripartite ou sexpartite, selon qu’elle croise deux ou trois ogives, dessinant quatre ou six voûtains. Les voûtes de plus en plus élevées canalisent leur poussée vers les contreforts et les culées par l’intermédiaire d’arcs-boutants. L’enveloppe extérieure est largement percée de baies toujours plus grandes laissant pénétrer la lumière.

C’est au cours de l’époque rayonnante (débutant avec Saint-Denis vers 1230) que l’on a recours à "la pierre armée", renforcée par un réseau élaboré de métal (Sainte-Chapelle 1241-1248).

Construction des Cathédrales en France

1120-1132 Saint-Lazare d’Autun 71400
1125-1150 Saint-Front de Périgueux 24000
1130-1164 Saint-Étienne de Sens 89100
Vers 1150 Saint-Pierre d’Angoulême 16000
1155-1191 Notre-Dame de Senlis 60300
1157-1235 Notre-Dame de Noyon 60400
1160-1225 Notre-Dame de Laon 02000
1163-1250 Notre-Dame de Paris 75004
1166-1271 Saint-Pierre de Poitiers 86000
1177-1260 Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Soissons 02200
1194-1225 Notre-Dame de Chartres 28000
Fin XIIe Notre-Dame de Strasbourg 67000
1200-1260 Saint-Etienne de Bourges 18000
1201-1250 Notre-Dame de Rouen 76000
1211-1290 Notre-Dame de Reims 51100
1220-1270 Notre-Dame d’Amiens 80000
1230-XVe Saint-Pierre de Beauvais 60000
1248-1350 Notre-Dame-de-l’Assomption de Clermont-Ferrand 63000
1270-1310 Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne 11100
1273-1499 Saint-Étienne de Limoges 87000
1282-fin XIVe Sainte-Cécile d’Albi 81000

Linteau du portail central de la façade occidentale de Notre-Dame de Reims.

Le linteau extérieur de la porte centrale était autrefois sculpté. Ces sculptures retraçaient la vie de la Vierge Marie. Elles furent brisées et remplacées par cette inscription révolutionnaire : "Temple de la Raison - Le Peuple français reconnaît l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme"

Cette inscription fut elle-même effacée et remplacée en 1800 par la suivante, elle porte des traces d’obus de la première guerre mondiale :

DEO OPTIMO MAXIMO
Suv inve BEATÆ MARIÆ VIRGINIS DEI PARÆ
TEMPLUM SÆCULO XIII REÆDIFICATUR

"Cette Eglise a été reconstruite au XIIIe siècle
en l’honneur de Dieu Très Puissant et Très Grand
sous l’invocation de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu"