UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Champagne, la star du 7e art

Le champagne passe à table

Très vite après son invention, le cinéma se met à table.

Dès 1923, dans L’Opinion publique de Charlie Chaplin, sont cuisinés à l’écran des truffes au champagne.

De nombreux films, aux titres particulièrement évocateurs, se déroulent dans les cuisines et les salles de restaurants. Le champagne en est évidemment un acteur à part entière : La cuisine au beurre (1963) de Gilles Grangier avec Bourvil et Fernandel, Le grand restaurant (1966) de Jacques Besnard avec Louis de Funès ou encore L’Aile ou la cuisse (1976) de Claude Zidi avec Louis de Funès et Coluche. Il faut aussi évoquer La Grande Bouffe (1973) de Marco Ferreri, dans lequel la chair est présente mais davantage sous le prisme de la démesure et du désespoir que celui du plaisir. Quoiqu’il en soit, c’est du champagne Perrier-Jouët qui est servi à un Philippe Noiret à l’appétit gargantuesque.

Dans les années 1980, le cinéma « gastronomique » fait son apparition.
Parmi d’autres, on peut en citer trois grandes réussites : La Grande Cuisine (1978) de Ted Kotecheff, Tampopo (1985) de Jūzō Itami et Le festin de Babette (1988) de Gabriel Axel.

Le premier est un thriller gourmand où l’on passe de chef en chef, de cuisine en cuisine et de champagne en champagne : Moët & Chandon, Dom Pérignon, Comte de Champagne de Taittinger, Cristal de Louis Roederer, Veuve Clicquot… Le second est un film japonais conçu comme une enquête policière puisqu’il s’agit de découvrir la meilleure recette de la soupe de nouilles. Le film s’ouvre sur une séquence, presque Nouvelle Vague : dans un cinéma, un spectateur mafieux s’adresse au public du film en se faisant servir des mets de qualité, arrosés de champagne Veuve Clicquot. Dans le troisième qui se déroule au Danemark, c’est un Veuve Clicquot 1860 qui accompagne des blinis Demidoff au caviar et à la crème.

Le plaisir des sens est au cœur de ces deux derniers films.

La patrie de la gastronomie n’est évidemment pas absente de cette catégorie. De nombreux réalisateurs français mettent la table au centre de leur scenario. Claude Chabrol met souvent en scène un repas : Le Boucher (1970) s’ouvre sur un diner de mariage célébré au Moët & Chandon. Dans Poulet au Vinaigre (1985) (pour la promotion duquel il fait placarder des affiches où on le voit sous le slogan « Que mijote Claude Chabrol ? »), on boit du Piper-Heidsieck 1976. Dans Le Souper (1992), Edouard Molinaro met en scène le dîner à huit-clos entre Claude Rich (Talleyrand) et Claude Brasseur (Fouché) au cours duquel ils recherchent, trois semaines après la défaite de Waterloo, le meilleur régime pour la France… dans lequel ils conserveraient leur place. Les plats élaborés par le chef Carème sont accompagnés de champagne… offert par les Anglais !

Le champagne est aussi le vin des grandes réceptions. C’est le cas dans Le Ventre de l’architecte (1987) de Peter Greenaway et dans Marie-Antoinette (2006) où de célèbres fontaines sont filmées par la grande réalisatrice Sofia Coppola.

En 2021, l’Oscar du meilleur film étranger est attribué à Drunk de Thomas Vinterberg qui s’ouvre sur un diner gastronomique au champagne dont il est dit qu’en fermant les yeux on parvient à voir les vignes.

Pour une lecture augmentée, cliquer ici.