Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Les Impériaux de Charles Quint envahissent la Champagne.
L’empereur établit son camp en vue d’Épernay, dans l’abbaye d’Avenay-Val-d’Or. La tradition dit qu’il fait construire, dans un bocage au-dessus d’Aÿ, le prieuré de Charlefontaine où il installe son vendangeoir.
D’après Philippe-Valentin Bertin du Rocheret, ce prieuré existait encore en 1726, mais il a disparu depuis.
Quatrième guerre entre François Ier et Charles Quint, à cause des promesses non tenues de l’empereur de rétrocéder le Milanais, au dauphin.
L’ancien comté de Champagne et les domaines ecclésiastiques de Reims, Châlons et Langres réunis forment, à partir du règne de François Ier, le gouvernement militaire de Champagne et de Brie, dont les titulaires conserveront assez longtemps des fonctions militaires effectives, la Champagne faisant partie des provinces frontières.
Apparition de la Généralité de Champagne issue du démembrement de la Généralité d’Outre-Seine et Yonne. Son centre est d’abord fixé à Reims, puis transféré à Châlons qui occupe une position plus centrale et qui rivalise avec Troyes, pour se parer du titre de capitale de la Champagne. Le ressort de la Généralité est sensiblement moins étendu que celui du gouvernement militaire.
Quant à l’organisation judiciaire elle reste fondée sur la division en baillages établis à Troyes, Meaux, Vitry, Reims et Chaumont.
Un procès-verbal d’une assemblée de la ville d’Épernay fait état d’un cadeau de 20 poinçons de vin au seigneur de Guise.
C’est une coutume, à cette époque, d’offrir aux personnages importants des « vins de ville », pour leur rendre hommage, obtenir leur protection ou les honorer lors d’une visite.
Bien qu’il n’ait pas été un poète de premier ordre, Amadis Jamyn jouit sa vie durant d’une certaine notoriété. Ami de Ronsard et des poètes de la Pléiade, secrétaire de la Chambre de Charles IX, il fréquente, sous Henri III, l’Académie du Palais, première ébauche d’une Académie française. Son oeuvre poétique, assez diverse, comprend des traductions en vers de longs fragments de l’Iliade et de l’Odyssée.
Achat d’un montant de 500 livres de vin d’Aÿ pour le compte de François Ier, le roi désirant avoir une provision de ce vin à Compiègne et autres lieux où la reine Marie de Hongrie, soeur de Charles Quint, doit venir le voir.
Début de la répression violente de la Réforme : premier bûcher à Reims.
Dans son traité d’oenologie intitulé Vinetum in quo varia vitium, uvarum, vinorum antiqua, latina vulgariaque nomina, Charles Estienne distingue nettement les vins « Gallica », « francoys » comme Montmartre, de ceux originaires de la « Campana », « de Champaigne » comme Aÿ.
A partir de ce moment, tous les auteurs se recopient plus ou moins les uns les autres en distinguant les vins français des vins de Champagne ; là où on disait auparavant « vin de Rivière » ou « vin d’Aÿ », on dit plus volontiers désormais « vin de Champagne » pour opposer cette production au « vin français ».
Troisième guerre entre François Ier et Charles Quint, à cause de l’assassinat à Milan d’un agent politique que le roi de France y entretenait secrètement.
Lors de sa visite à Châlons, François Ier se voit offrir par les échevins du vin d’Aÿ.
Seconde entrée royale de François Ier à Langres.
Tapisseries de l’archevêque de Reims Robert de Lenoncourt.
Un riche bourgeois de Damery, Laurent David, donne à l’église Saint-Gille de Damery trois quartiers de vigne « pour fournir le vin qu’il faudra à dire les messes à ladite église. »
Deuxième guerre entre François Ier et Charles Quint, voulue pour combattre l’extension de la puissance impériale, suite au Traité de Madrid.
Troyes est ravagée par un grave incendie.
Premières manifestations de la Réforme : à Troyes, Reims, etc.
Première guerre entre François Ier et Charles Quint, suite à l’élection de ce dernier à la dignité impériale.
Prise de Mouzon par les Impériaux de Charles Quint, puis siège de Mézières, qui est défendue par Pierre du Terrail, seigneur de Bayard, et Jehan d’Albret, comte de Rethel et seigneur d’Orval, gouverneur de Champagne.
En prévision d’une invasion plus importante, François Ier vient en personne surveiller les travaux de défense à Troyes et à Reims.
Entrée royale de François Ier à Langres.