Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
La prise de Constantinople par les Turcs précipite l’effondrement de l’Empire byzantin d’Orient, et marque la fin duMoyen-Âge et le commencement desTemps Modernes.
Un bail rémois apporte une curieuse et importante innovation : il prévoit le contrôle et la sanction du travail du vigneron. Désormais, celui-ci « […] est tenu de bien et décemment labourer et cultiver de toutes royes (le mot désigne les opérations de la vigne).Au cas où il y aurait défaut dans le travail, après sommations faites de la part de l’archevêque, les gens de celui-ci pourront confisquer les biens cédés, y entrer comme en leur jouissance, et expulser le preneur. »
Un mandement de Charles VII précise que les habitants de Châlons, « ville située et assise au pays de vignoble, font des vins [...] et ont accoustumé de vendre aux marchands de Picardie, Haynau, Flandre et Liège ».
Les transports vers le Nord s’effectuent en effet depuis Châlons, débouché des vins de la vallée de la Marne et de la région de Vertus, en même temps que place de transit pour ceux de Bar-sur-Aube.
Création de l’infanterie régulière française, dont les premières unités sont les francs-archers.
Perfectionnement et extension de l’artillerie, sous la direction des frères Bureau.
Réorganisation de l’administration des Finances sous l’égide de Jacques Coeur.
Création de 15 compagnies d’ordonnance de 600 hommes à cheval, pour être le noyau de la cavalerie française.
Par la Paix d’Arras, Charles VII le Bien Servi réussit à détacher le duc de Bourgogne Philippe III le Bon de ses alliés anglais, au prix de concessions territoriales importantes, parmi lesquelles : le comté de Bar-sur-Seine.
Le duc de Bourgogne, Philippe II le Bon, s’empare d’Épernay et en bannit les habitants pour trois ans.
Règne de Charles VII le Bien Servi.
Chevauchée de Jeanne d’Arc : Orléans est délivrée de l’assiégeant anglais ; les victoires de Patay, Troyes, Châlons lui ouvrent la route de Reims, où elle fait sacrer Charles VII le Bien Servi, roi de France, le 17 juillet, par l’archevêque Regnault de Chartres.
Les Anglais, battus, marquent leur attachement aux vins de Reims en charriant autant de réserves que possible, pendant les opérations de repli.
Les bourgeois de Troyes font exécuter d’importants travaux sur la Seine dont la navigabilité est améliorée. D’autres sont entrepris sur la Barse qui passe sous l’autorité du prévôt des marchands de Paris.
Avènement de Charles VII le Bien Servi, que l’envahisseur anglais surnomme par dérision « le roi de Bourges », en raison de ses possessions limitées à la Touraine, l’Orléanais, le Berry, l’Auvergne et le Dauphiné, dont Bourges est la capitale.
Le duc de Bourgogne Philippe III le Bon, d’accord avec la régente Isabeau de Bavière, fait signer à Charles VI le « honteux » traité de Troyes.
Le dauphin Charles (futur Charles VII) y est déshérité au profit d’Henry V de Lancastre, roi d’Angleterre, lequel est déclaré régent et héritier du trône de France, sous condition d’épouser Catherine de Valois, fille de Charles VI.
Mais, malgré ce traité, des places fortes du vignoble continuent de résister aux Anglais, notamment le Mont Aimé, Vertus, Tours-sur-Marne, Ambonnay, Aÿ, Conflans, Courtisols, Saint-Basle, Vaugency, Villers-aux-Corneilles, etc.
Henri, seigneur de Villedommenges, fait paraître un règlement pour le « courretage des vins ».
Dans des lettres patentes de Charles VI conservées aux Archives de France, on constate que le commerce de Reims repose alors en grande partie « sur les vins qui croissent environ la ville, qui amenez sont et venduz en ycelle, lesquelx, quant amenés sont ès celliers de la ville, l’en a accoutumé de vendre par courretiers ».
Début de la construction de la basilique de Notre-Dame de l’Epine.
Suppression de la Cour des Grands Jours de Troyes, par son incorporation au Parlement dont elle devient une section permanente.
Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.
La Champagne est en majorité bourguignonne, et c’est à Troyes que s’organise cet étrange gouvernement né de la connivence de Jean sans Peur et de la reine Isabeau de Bavière.
La réputation des vins de Champagne commence à s’affermir solidement. Certes, ce ne sont encore que des vins rouges et gris, nullement mousseux, mais ils ne sont pas sans rappeler les vins bourguignons.
Un cru de la vallée de la Marne, Aÿ, accède au rang de véritable d’appellation d’origine pour l’ensemble du « vignoble de Rivière », comme en témoignent les écrits de Charles Estienne et Jean Liébault, de Guy Patin et Julien Le Paulmier.