Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Conquête de l’Angleterre par les Normands de Guillaume le Conquérant.
L’abbaye Saint-Nicaise de Reims devient propriétaire de vignes situées à Châtillon et au Mont-Ausson (deux localités disparues de la proche banlieue de Reims), à Chigny, Méry, Rilly-la-Montagne, Saint-Lié, Tramery et Villers-aux-Noeuds, dans la Montagne de Reims.
Thibaud Ier devient le seul représentant de la maison de Blois-Champagne.
Le nouveau comte paraît s’être assez peu soucié de ses domaines champenois, préoccupé surtout de poursuivre la lutte contre ses voisins angevins.
Règne de Philippe Ier, fils de Henri Ier et d’Anne de Kiev, couronné et sacré à Reims par l’archevêque de la ville, Gervais de Château-du-Loir.
Début des grands défrichements par les moines dans toute la France.
Les moines des abbayes de Saint-Remi et de Saint-Pierre à Reims, de Saint-Thierry, de Saint-Basle à Verzy, de Saint-Pierre à Hautvillers, ou ceux de la communauté de Pierry, s’emploient à défricher les flancs de la Montagne de Reims pour constituer un sol propice à la viticulture.
Ces moines vignerons constatant que la couche fertile est bien mince dans la plupart des lieux, l’enrichissent par des apports de bonne terre ou de fumier, d’où la vigne tire une énergie nouvelle.
Au fil des siècles et malgré la rudesse du climat champenois, les rendements s’améliorent lentement.
Après d’âpres négociations menées par Roger, évêque de Châlons, le roi de France Henri Ier épouse Anne de Kiev, fille du grand prince Iaroslav, et se fait sacrer à Reims.
Présidé par le pape Léon IX, le Synode de Reims réprime la simonie (ou trafic des biens spirituels) et le nicolaïsme (ou mariage des prêtres).
Eudes II, fils de Etienne II, succède à son père à la tête de ses fils champenois. Assez passif devant les entreprises de son oncle Thibaud Ier de Blois, il finit par renoncer à ses biens et à ses titres et s’en va se réfugier en Normandie.
Il figure, en 1066, dans l’armée de Guillaume, duc de Normandie, lors de la conquête de l’Angleterre.
Naissance à Châtillon-sur-Marne, d’Odon (Eudes) de Lagery (futur pape Urbain II).
Etablissement, à l’instigation des évêques, de la Trêve de Dieu, instituée dans le but de réduire lesGuerres privées et de protéger les gens sans défense contre les brutalités et les exactions des hommes de guerre : elle interdit tout acte de violence entre le mercredi soir et le lundi matin.
Etienne II, comte de Champagne.
La mort d’Eudes Ier, comte de Tours, Blois, Chartres et Châteaudun, de Champagne et de Brie, entraîne le partage de ses Etats entre ses fils Thibaud, qui recueille les comtés de Tours, Blois, Chartres, Châteaudun et Meaux, et Etienne II, qui hérite des fiefs champenois.
Règne de Henri Ier, fils de Robert II le Pieux et de Constance de Provence.
L’archevêque de Reims acquiert les pouvoirs comtaux.
Eudes Ier, comte de Tours, Blois, Chartres et Châteaudun annexe la Champagne, avec Troyes et Meaux, sans que le roi de France Robert II le Pieux puisse empêcher l’encerclement de son domaine d’Île-de-France par le Sud et l’Est.
La mort d’Etienne Ier sans héritier mâle ouvre la succession du comté de Troyes et de ses annexes, détenus auparavant par les comtes de la maison de Vermandois.
Des documents révèlent l’existence de vignes à Blaise, près de Châlons.
L’abbaye Saint-Remi de Reims s’enrichit de vignobles à Taissy et Villers-Allerand.
Première mention de la foire de Troyes.
Peu à peu, la Champagne prend politiquement corps. Les possessions d’Etienne Ier, fils de Herbert le Jeune, comte de Meaux et de Troyes, s’étendent sur un quadrilatère, aux limites d’ailleurs sinueuses, comprenant au Nord Épernay et Châlons, à l’Est le Perthois avec Vitry et Saint-Dizier, au Sud Troyes et Chaource, à l’Ouest le comté de Meaux.
Le temps des Croisades se révèle une époque fort propice en dons de tous genres. Les nobles, pour la plupart, vendent ou donnent leurs biens aux églises, avant de partir pour la Terre Sainte ; bon nombre n’en reviendront jamais.
Les testateurs font don de vignes ou, le plus souvent, de vinages destinés à faire les frais de la messe d’anniversaire (obit) qui devait être régulièrement célébrée après leur mort. Il était notamment prévu qu’après le service, une collation serait servie aux moines avec distribution spéciale de vin. D’où le souci, pour tout testateur, de prévoir les moyens d’assurer cette distribution de vin : parfois par une redevance en argent, le plus souvent en nature.
Les obituaires ont conservé la trace de nombre de ces donations.
Pour compléter celles-ci et les étendre, les moines achètent des vignes ou des vinages, et procèdent à des échanges.
Aussi voit-on apparaître de nouveaux noms de vignobles : Courcelles, Pévy, Bézannes, Pontfa verger…
Le pape Sylvestre II reconnaît aux évêques de Reims le privilège de sacrer les rois de France.
Le moine Richer, de l’abbaye Saint-Remi de Reims, écrit ses Histoires, récit des événements qui ont eu lieu de 882 à 995.