Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Troyes proteste contre sa représentation insuffisante aux futurs Etats Généraux et obtient une seconde députation.
Tentative des ouvriers rémois pour obtenir une représentation aux Etats Généraux.
L’intendant de Châlons « ne peut exprimer à quel point est déplorable la situation des malheureux habitants des pays vignobles, dont l’excès de misère est réellement effrayant ».
Rédaction des Cahiers de doléances.
Dans les Cahiers de doléances d’Oger, on peut lire que « malgré qu’il soit propriétaire, par les dettes presque généralement contractées et causées par les malheurs attachés à la culture des vignes, le vigneron ne possède réellement rien en propre et rentre dans la classe du serf attaché à la glèbe ; une heureuse récolte paie son travail, la rente dont il est chargé, et rien de plus ; une mauvaise le prive de tout ».
Un tel constat s’applique alors dans toutes les paroisses exclusivement viticoles, où le vigneron n’a même pas la ressource de louer ses services à d’autres agriculteurs.
Les voies de communication laissent à désirer : la navigabilité est incertaine sur la Marne, le réseau routier insuffisant, mal tenu et très souvent impraticable à la mauvaise saison, si bien que le commerce des vins est parfois inexistant.
Dans les Cahiers de doléances de Vertus, il est demandé « qu’il soit accordé à toutes les villes et gros lieux, surtout dans les pays de vignoble, des chemins ou routes d’embranchement sur les routes principales du royaume, pour que la traite des vins puisse se faire pendant l’hiver, saison où le commerce de cette denrée est le plus en activité ».
Ouverture officielle des Etats Généraux, salle des Menus Plaisirs, à Versailles, en présence du roi et de 1.200 députés.
Dans le dessin intitulé l’Accord fraternel, qui reflète le statut aristocratique du champagne, les représentants des trois ordres aux Etats Généraux y figurent le verre à la main, gros verre à vin ordinaire pour le Tiers Etat, verre à Bordeaux pour le Clergé et flûte à Champagne pour la Noblesse.
La Révolution française.
Sur proposition de l’abbé Sieyès, le Tiers Etat, rejoint par quelques membres du Clergé, s’institue en « Assemblée nationale ».
Le roi ayant fait clore la salle des Menus Plaisirs, les députés du Tiers Etat, réfugiés dans la salle du Jeu de Paume, jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la Nation. Chacun des députés va prêter serment devant Bailly, alors président.
Au terme d’une déclaration royale, Louis XVI casse les arrêts de l’Assemblée nationale, qui refuse de soumettre : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ! ».
Louis XVI ordonne aux représentants de la Noblesse et du Clergé de se réunir au Tiers Etat.
Si les vins mousseux de Champagne sont surtout appréciés dans les milieux riches et extravagants, auxquels ils sont presque exclusivement réservés, cela n’empêche pas le très sérieux économiste anglais Arthur Young de faire étape en Champagne pour voir « les fameux vignobles d’Épernay qui produisent l’excellent champagne ».
A la date du 7, il relate dans son ouvrage Voyages en France : « A Épernay, célèbre pour ses vins. J’ai des lettres pour M. Partelaine (maire d’Épernay de 1788 à 1790), l’un des plus grands négociants. […] L’hôtel de Rohan est une très bonne auberge, ou je me suis conforté avec une bouteille d’excellent vin mousseux à 40 sous ».
A la date du 8, il note : « Je suppose que le gaz carbonique est bon pour les rhumatismes : j’en ai eu quelques soupçons avant d’entrer en Champagne, mais le vin mousseux les a absolument bannis. […] Arrêté à Sillery pour visiter le vendangeoir du marquis de Sillery, qui est le plus grand cultivateur de vignes de Champagne, car il détient 180 arpents (1 arpent = 50 ares). »
L’Assemblée nationale constituante.
L’Assemblée nationale se proclame constituante : elle va faire de nouvelles lois.
Emeutes à Paris et répression par les troupes du prince de Lamballe. La nuit, les barrières douanières de la capitale flambent. Les Parisiens cherchent des armes.
Les Parisiens, après s’être emparés des armes entreposées aux Invalides se dirigent vers la Bastille et prennent la forteresse. Massacre du gouverneur, J. de Launay, et du prévôt des marchands, de Flesselles.
Le Comité permanent, organisme municipal fondé le 13 juillet et qui s’est adjoint une milice bourgeoise, s’intitule la Commune de Paris, dont la direction est confiée à Bailly, élu maire. La milice devient la Garde nationale, sous le commandement de La Fayette.
Le comte d’Artois et ses fils, le prince de Condé, avec son fils et son petit-fils, décident de partir en émigration.
Louis XVI se rend à l’Hôtel de Ville, où Bailly lui fait arborer la cocarde tricolore.
Naissance du Club breton, futur Club des Jacobins.