Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Victor Moët, négociant en vins de Champa gne, est maire d’Épernay.
Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
Les élections envoient à l’Assemblée constituante une majorité de républicains modérés (environ 600 élus, contre 200 légitimistes et catholiques et une centaine de socialistes), qui vont également former la Commission exécutive de cinq membres (Arago, Garnier-Pagès, Marie, Ledru-Rollin, Lamartine), chargée de se substituer au gouvernement provisoire.
Inauguration de la ligne de chemin de fer qui rattache Troyes à Paris, par Montereau.
Mgr Thomas Gousset bénie l’Arbre de la Liberté.
Le préfet de la Marne accorde à Johann-Joseph Krug, marchand de vins à Reims, la naturalisation française, lui garantissant les privilèges d’un citoyen français.
Ouverture du canal de Berry-au-Bac à Reims.
A Reims, l’usine de tissage mécanique Croutelle est incendiée par des émeutiers.
Sous la pression d’une foule en colère qui a envahi l’Hôtel de Ville, le maire de Reims Nicolas Henri Carteret laisse place à une Commission municipale provisoire.
La IIe République.
Le gouvernement provisoire réalise un certain nombre de réformes à caractère social et démocratique : proclamation du droit au travail et suppression de la peine de mort en matière politique, création de la Commission du Luxembourg chargée de réfléchir aux problèmes sociaux, proclamation du suffrage universel (masculin), organisation des Ateliers nationaux pour occuper et nourrir les sans-travail et fixation de la durée de la journée de travail à 10 heures pour Paris, 11 heures pour la province.
La Garde nationale refusant de réprimer l’émeute, le roi renvoie Guizot mais, devant le développement de l’agitation populaire dû à la fusillade du boulevard des Capucines (50 civils tués), Louis-Philippe Ier cède, abdique en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, et part en exil en Angleterre.
La Chambre des Députés refusant de reconnaître la légitimité du prétendant, Alphonse de Lamartine et Alexandre-Auguste Ledru-Rollin proclament la IIe République et entreprennent la formation d’un gouvernement provisoire de 11 membres.
Guizot, président du Conseil, interdit la réunion d’un banquet prévu pour le 22 dans le XIIe arrondissement de Paris, ce qui entraîne une série de manifestations à la Madeleine, au Quartier Latin, sur les Boulevards et l’édification de barricades.
Charles Perrier succède à son père, à la tête de la maison Perrier-Jouët et Cie.
Sous sa gestion éclairée, l’entreprise s’agrandit de nouveaux immeubles et de nombreuses vignes à Avenay-Val-d’Or, Avize, Aÿ, Champillon, Cramant, Dizy, Mailly et Mareuil-sur-Aÿ.
Toutefois, malgré les faveurs qu’aurait pu lui valoir sa fidélité à l’Empire, il n’accroît pas de façon sensible la présence de sa marque en France, bien qu’il soit fournisseur de la Cour impériale pendant tout le règne de Napoléon III.
Lancement de la cuvée « Goldlack » de la maison Lambry, Geldermann et Deutz, élaborés à partir de différents vins de qualité supérieure achetés probablement sur lattes.
Un marchand de vins londonien, M. Burne, demande à la maison Perrier-Jouët et Cie de lui envoyer sa cuvée 1846 sans aucun dosage, afin de la vendre comme grand vin de table, plus facilement que le vin mousseux de Champagne vendu habituellement dans la catégorie des vins de dessert, dans laquelle il se heurte à la concurrence du porto et du madère.
Le résultat est un échec, dû en partie au fait de l’absence totale d’addition de sucre, alors que l’opération aurait pu réussir si le vin avait été légèrement dosé.
Il faudra attendre près de trois décennies pour que la cuvée 1874 de la maison Pommery et Greno s’impose et que le vin mousseux de Champagne de qualité « brut » conquiert définitivement le marché anglais.
La reddition de l’émir Abd-el-Kader au général Lamoricière est le prélude à la pacification de l’Algérie.
Ministère de François Guizot.
Banquet de l’opposition unie au Jardin Besnard à Reims.
Au cours de ces banquets politiques réformistes, le vin mousseux de Champagne sert à fustiger la Monarchie de Juillet et à préparer le retour de laRépublique.
Dans ses Mémoires du passé, Alexandre Dumas raconte que lors d’un « banquet républicain aux Vendanges de Bourgogne, les choses marchèrent assez convenablement pendant les deux tiers du dîner, mais aux détonations des bouteilles de vin de Champagne qui commençaient à simuler une fusillade assez bien nourrie, les esprits s’exaltèrent [...] et au milieu des toasts officiels se glissèrent peu à peu des toasts particulièrement illicites ».