UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

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Chronologie des évènements

Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)

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Mai 1912 - février 1918

Maurice Pol-Roger, négociant en vins de Champagne, est élu maire d’Épernay.

Son sens du devoir civique est tel qu’en 1915, il va jusqu’à se battre en duel avec le préfet de la Marne auquel il reproche d’avoir fui ses responnsabilités en septembre 1914, lors de l’occupation d’Épernay.

Dans Épernay pendant la guerre, Louis Page lui rend un vibrant hommage : « En tant que maire d’Épernay, il rendit sans aucun doute les plus grands services à ses concitoyens durant les hostilités. Habitué à prendre des décisions difficiles dans son entreprise, il s’attendait toujours à ce que l’on réagisse avec le sens de l’ordre et de la détermination qu’il exigeait chez Pol Roger et Cie. Son caractère peut-être trop autoritaire en temps de paix, s’avéra extrêmement utile dans ces circonstances critiques où il fallait être direct et prendre des responsabilités sans hésiter, en quel ques instants. Dans une période exceptionnelle, il fut l’homme du moment. »

Histoire des Vins de Champagne
République

4 février 1912

Installation des premières « cabines » téléphoniques dans les rues de Paris.

Histoire de France
République

28 janvier 1912

Pour préserver le secret du vote, la Chambre des Députés impose l’isoloir pour tous les scrutins.

Histoire de France
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14 janvier 1912 - 21 janvier 1913

Premier ministère de Raymond Poincaré.

Histoire de France
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1912

Le député socialiste Adéotat Compère-Morel entreprend la publication de son Encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l’Internationale socialiste, en douze volumes.

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1912

La création de l’Association syndicale des négociants en vins de Champagne par de petits négociants qui quittent le Syndicat de Grandes Marques est le reflet d’une divergence de position concernant l’intégration ou non de l’Aube dans l’aire d’appellation délimitée.

La Fédération des Syndicats viticoles de la Champagne regroupe 109 syndicats locaux.

Jules Boizel acquiert la petite et renommée maison de négoce en vins de Champagne Kremer, à Pierry.

Dans ses mémoires intitulées En habillant l’époque, le célèbre couturier Paul Poiret se souvient d’une « fête Louis XIV » donnée à Versailles : « J’avais trois cents invités. Ils burent dans la nuit 900 bouteilles de Champagne. […] Isadora Duncan [...] m’attirait à elle en réclamant du champagne et des baisers. »

 

Histoire de France
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1912

Auguste et Pierre Philipponnat se portent acquéreurs des bâtiments d’exploitation et des caves historiques (XVIllème siècle) de la maison Albert Vallet, à Mareuil-sur-Aÿ, destinés à abriter dès l’année suivante les activités de la maison Philipponnat.

Histoire des Vins de Champagne
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1912

Bien que rien ne permette de le vérifier formellement, il a souvent été dit que Paul Poiret s’est inspiré de la couleur du rosé Veuve Clicquot-Ponsardin pour certaines de ses robes.

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1911 - 1955

André Gosset succède à Auguste Gosset son père, à la tête de la maison Gosset, suppléé par son épouse née Suzanne Paillard pendant les quatre années de la Ière Guerre mondiale passées au front.

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16 décembre 1911

Lors du centenaire de la maison Galliceet Cie, successeurs de Perrier-Jouët et Cie, Henri Gallice se voit offrir par le personnel de sa maison la magnifique sculpture de Rodin intitulée « le Baiser ».

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4 novembre 1911

Après trois mois de négociations, dénouement de la crise franco-allemande consécutive au « Coup d’Agadir ». La France cède le bassin de la Sangha au Congo en échange du « bec de canard » camerounais, accepte de ne pas user de son droit de préemption sur le Congo belge sans consulter l’Allemagne et reçoit l’accord de cette dernière pour l’établissement d’un protectorat au Maroc.

Histoire de la Champagne
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7 au 15 août 1911

Parmi les 150 personnes arrêtées pendant les troubles de la Révolte des vignerons, 46 prévenus sont jugés par le Tribunal correctionnel de Douai, qui prononce 7 condamnations.

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1er juillet 1911

La canonnière allemande Panther entre dans le port d’Agadir, sous prétexte de « protéger ses ressortissants » et de « défendre ses intérêts commerciaux ».

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27 juin 1911 - 11 janvier 1912

Ministère de Joseph Caillaux.

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7 juin 1911

Par décret, le département de l’Aube bénéficie d’une appellation particulière, « Basse Champagne ou Champagne 2ème zone », qui s’applique aux arrondissements de Bar-sur- Aube et de Bar-sur- Seine, et aux cantons de Chavanges et de Villenauxe-la-Grande, mais aussi dans la Haute-Marne à l’arrondissement de Wassy, dans la Seine-et-Marne, aux communes de Nanteuil et Citry, et dans la Marne, à l’arrondissement de Sainte-Menehould et aux communes de l’arrondissement de Vitry-le-François non comprises dans la région délimitée par le décret du 17 décembre 1908.

Le texte prévoit que l’appellation « Champagne 2ème zone » est réservée aux vins récoltés dans la « Champagne 2ème zone » et entièrement manipulés dans cette région ou celle de la «  Champa gne », ainsi qu’aux vins obtenus en mélange de vins des régions « Champagne » et «  Champagne 2ème zone » ; les mots « Champagne 2ème zone » doivent être inscrits en toutes lettres après le mot « Champagne » et enfin les vins en provenance de cette région ne peuvent être introduits dans les magasins spéciaux prévus par la loi du 10 février 1911.

Si les producteurs de la Marne se montrent satisfaits, en ce sens qu’ils conservent les privilèges que leur réserve la loi du 10 février 1911 ; ceux de l’Aube se plaignent d’être traités en quelque sorte de parents pauves qu’on tient à l’écart ; ils sont touchés, surtout, de voir encore leurs vins exclus des chais des négociants ne faisant que du champagne.

A peine vient-on de terminer ces délimitations administratives que, devant les protestations soulevées par les décisions prises non seulement en Champagne mais aussi dans d’autres régions viticoles, la Chambre des Députés et le gouvernement songent à en modifier les bases.

Un projet de loi est déposé dès le 30 juin 1911, mais il ne vient en discussion qu’en 1913. Voté par la Chambre des Députés, il est devant le Sénat lorsque la guerre éclate, et la discussion ne devait en être reprise qu’en février 1919.

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15 avril 1911

La révolte est matée, et pour être sûr qu’elle ne reprenne pas, le vignoble est occupé jusqu’aux vendanges par 40.000 hommes de troupe (31 escadrons de cavalerie et 26 compagnies d’infanterie logés chez l’habitant), répartis en sept secteurs militaires d’occupation placés sous les ordres d’un colonel, dépendant de l’autorité d’un général.

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13 - 14 avril 1911

Des barricades à Venteuil, quelques destructions autour d’Épernay et à Trépail, une alerte à Vertus constituent les derniers soubresauts de l’agitation.

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12 avril 1911

Au petit jour, les troupes se mettent en place, rien moins cette fois qu’une brigade de cavalerie, trois compagnies et deux sections d’infanterie, sous le commandement du général Abonneau.

« Face à 5 à 6.000 vignerons venus de 51 communes viticoles, Aÿ est tenu par quatre escadrons du 15ème régiment de chasseurs à cheval et du 31ème régiment de dragons, soit environ 600 cavaliers. Vers 13 heures, se heurtant à des barrages de troupe, une colonne de 2.000 émeutiers se dirige vers la seule issue qui lui reste pour pénétrer dans Aÿ, le boulevard du Nord, qui longe le coteau et où se trouvent plusieurs Maisons de champagne importantes. Les assaillants sont résolus ; parmi eux, on compte beaucoup de femmes, encore plus acharnées que les hommes, et aussi des éléments douteux étrangers au vignoble. Ils sont bientôt maîtres d’une partie du boulevard et saccagent plusieurs établissements. Toujours à cheval, bombardés de projectiles divers depuis le haut des murs de soutènement, les militaires sont impuissants contre le déferlement de la violence. Au lieu de renforcer la troupe, on en réduit encore les effectifs en envoyant un escadron à Mareuil- sur-Aÿ, pourtant relativement calme, à la demande de M. de Montebello, député-maire. Débordés de toutes parts, observant les ordres qui sont de ne pas tirer, les cavaliers doivent mettre sabre au clair pour se dégager, laissant le champ libre aux émeutiers qui incendient les maisons Deutz et Geldermann, Ayala et Cie et Bissinger qui pourtant ne font partie en aucune manière du négoce fraudeur ».

Le Réveil de la Marne écrit : « Il ne reste plus que des murs calcinés et noircis ; des chais, des magasins, on ne voit plus que la carcasse et quelques poutres de fer tordues. A l’intérieur de ces magasins, des morceaux de verre brisé, d’étiquettes, de caisses à demi consumées, des tonneaux défoncés, démontrent l’acharnement des incendiaires et des pillards ».

Ce même jour, « un autre groupe d’émeutiers se dirigent sur Épernay en chantant la Champenoise, dont l’air est celui de l’Internationale. Ce sont des vignerons de Moussy et des communes environnantes, moins nombreux que ceux d’Aÿ, mais aussi excités. Au passage, ils ont saccagé à Pierry l’établissement d’un négociant. En arrivant à Épernay, au début de l’après-midi, ils font de même chez un transporteur et chez un fraudeur notoire. Le préfet de la Marne, qui est sur place, tient avant tout à protéger Épernay, ce qui a d’ailleurs privé les cavaliers d’Aÿ de renforts qui leur auraient été bien nécessaire. Il dispose donc de forces militaires importantes, six escadrons de cavaleries (des 15ème et 5ème régiments de chas seurs à cheval et du 31ème régiment de dragons), trois compagnies et deux sections d’infanterie (du 106ème régiment d’infanterie), le tout sous le commandement du général Abonneau. La foule des vignerons a gagné le centre d’Épernay lorsque la troupe reçoit l’ordre de les disperser. Dragons et chasseurs, appuyés par les fantassins, dégagent les places et les rues. A 17 heures 30, l’armée est maîtresse de la situation, sans que l’on ait eu à déplorer des incidents aussi graves qu’à Aÿ. »

Dramatiques pour la maison Deutz et Geldermann, les émeutes du jour détruisent totalement les bâtiments du boulevard du Nord, une bonne moitié du stock des vins et une partie des vignes situées derrière Aÿ.

Heureusement pour la pérennité de l’entreprise, René Lallier a eu la bonne idée de contracter une assurance contre le risque d’émeutes, laquelle va rembourser les dégâts dans les délais les plus brefs.

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11 avril 1911

Télégraphiée de Paris, éclate une nouvelle qui va mettre le feu aux poudres. Il s’agit d’une motion du Sénat, votée le jour même, exprimant sa confiance au gouvernement « pour déposer le plus tôt possible un projet de loi assurant la répression de la fraude sans maintenir les délimitations territoriales qui sèment la division entre les Français ».

Immédiatement, les producteurs marnais passent à l’action. Dans la nuit, on saccage les celliers et immeubles de plusieurs négociants fraudeurs, ou supposés tels, à Damery, Dizy et Aÿ.




A qui profitera la jacquerie Champenoise ?
Au fraudeur Allemand

Extrait de Presse
"Le petit Jounal" Avril 1911

Histoire des Vins de Champagne
République

10 mars 1911

La France se met à l’heure du méridien de Greenwich.

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