Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Le 5ème Congrès national du Parti Ouvrier socialiste français se tient à Reims.
A l’initiative des dirigeants des maisons Heidsieck et Cie, Giesler et Cie et G.H.Mumm et Cie, est constitué à Reims le Syndicat du Commerce des vins de Champagne, dont l’existence officielle sera reconnue par la loi du 21 mars 1884 autorisant la création des syndicats professionnels.
Selon ses statuts, il a pour but « de protéger, tant en France qu’à l’étranger, le commerce des vins mousseux de Champagne, de défendre les intérêts généraux de ce commerce en France dans l’examen des questions d’octroi, de régie, de tarifs, de transports, de propriété industrielle, c’est-à-dire de marques, noms de commerce, lieux d’origine, etc., […] à l’étranger dans l’examen des questions de tarifs internationaux, de douane, de propriété industrielle, de contrefaçons tant de marques que de produits, et de toutes autres fraudes… ».
Les maisons présentes à la réunion fondatrice présidée par Florens Walbaum, assisté d’Edouard Werlé, sont : Charles Arnould de Heidelberger, Barnett et Fils, Veuve Binet Fils et Cie, E. Bourgeois, Burchard Delbeck et Cie, Gondelle et Cie, Veuve Henry Goulet et Fils, Charles Heidsieck, Henriot et Cie, Ernest Irroy et Cie, Krug et Cie, Lanson Père et Fils, G.H.Mumm et Cie, Veuve Pommery Fils et Cie, Werlé et Cie, Ayala et Cie, Renaudin Bollinger et Cie, Deutz et Geldermann, Alfred de Montebello et Cie, Chandon et Cie, Pol Roger et Cie, Charles de Cazanove, Giesler et Cie, Lecureux et Cie, G. Loche, Fréminet et Fils, Heidsieck et Cie.
A la fin de l’année, 54 maisons figurent au nombre des adhérents du Syndicat du commerce des vins de Champagne.
Fidèle à sa volonté d’ennoblissement du produit par l’art, Madame Pommery fait réaliser dans ses caves par le sculpteur châlonnais Gustave-André Navlet une série de grands bas-reliefs célébrant le vin.
Sculptées directement à même la craie tendre des crayères et atteignant parfois 15 m de long sur 6 m de haut, ces immenses scènes illustrent plusieurs thèmes bacchiques : La Fête de Bacchus, allégorie des cinq sens, en 1882 ; Un Souper sous la Régence, évocation du champagne au XVIIIème siècle, en 1883, et Silène et sa Cour de ménades en folie, en 1884.
Bientôt, ces bas-reliefs deviennent le point d’orgue de la visite des caves, auxquelles on accède par un monumental escalier de 116 marches.
Florens Walbaum, patron de la maison Heidsieck et Cie, est élu par ses pairs président du Syndicat de Grandes Marques.
Création de la Fédération syndicale nationale des mineurs.
Avec des ventes qui s’élèvent à 243.000 bouteilles, la maison Louis Roederer occupe la quatrième place sur le marché américain du champagne, derrière G.-H. Mumm et Cie (1.000.000 de bouteilles), Piper-Heidsieck (624.000 bouteilles), Pommery et Greno (396.000 bouteilles), mais devant Veuve Clicquot-Ponsardin (216.000 bouteilles).
Sarah Bernhardt accepte que son nom et le fac-similé de sa signature soient apposés sur des étiquettes de champagne Mercier de première qualité.
Ministère d’Armand Fallières.
Deuxième ministère de Jules Ferry.
Les droits d’octroi et de régie auxquels les vins de Champagne, mousseux ou tranquilles, sont soumis, sont multiples. Le Vigneron Champenois en dénombre 13.
La maison G.H. Mumm et Cie abandonne le ruban, peu pratique d’emploi, de sa bouteille, pour une étiquette avec les mots « Cordon Rouge » inscrits en grosses lettres dorées figurant sur une large bande rouge diagonale, selon un graphisme analogue à celui d’aujourd’hui (avec l’indication du millésime s’il y a lieu) et dépose le nouvel habillage au Tribunal de Commerce de Reims.
Henri Rivière s’empare d’Hanoï.
La Convention de La Marsa complète le Traité du Bardo, signé deux ans plus tôt, en engageant le dey de Tunis à entreprendre les réformes utiles prônées par le gouvernement français.
Ministère de Charles Duclerc.
La mort du comte de Chambord en Autriche, prétendant légitimiste resté sans héritier mâle, entraîne l’extinction de la branche royale des Bourbons.
Le Traité de Hué établit un protectorat français sur l’Annam et le Tonkin.
Armand Walfard dépose le brevet du dégorgement à la glace.
Le goulot de la bouteille est passé la tête en bas pendant quinze à vingt minutes dans un bac de congélation des cols. Le vin qui se trouve dans le goulot en sort sous forme d’un petit bloc de glace emprisonnant le dépôt et expulsé avec lui.
Outre ses avantages de facilité, permettant en particulier de redresser la bouteille sans disperser le dépôt, le dégorgement à la glace évite une perte de vin du fait que la pression interne est devenue moins élevée.
La maison Henri Abelé est la première à faire usage de ce nouveau procédé, suivie des maisons Moët & Chandon et Gallice et Cie, successeurs de Perrier-Jouët et Cie (en 1891).
Arthur Martin inaugure à Revin un procédé d’émaillage des appareils de chauffage.
Le marquis Albert de Dion, associé au mécanicien Bouton, construit un tricycle à moteur à vapeur.
La maison Renaudin Bollinger et Cie se voit décerner l’accréditation royale de « Fournisseur de la Cour d’Angleterre », renouvelée en 1901, 1911, 1950, 1955 et 1977.