Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Seconde Guerre mondiale.
Les principaux événements du conflit intéressant la France sont : la « drôle de guerre » (3 septembre 1939 - 5 mai 1940), l’expédition franco-britannique de Norvège pour le contrôle de la route du fer (16 avril - 7 juin 1940), la bataille de France (10 mai - 24 juin 1940), la demande d’armistice du maréchal Pétain (17 juin 1940), l’appel du général de Gaulle à poursuivre la lutte (18 juin 1940), la signature de l’armistice à Rethondes (24 juin 1940), le bombardement de la flotte française ancrée à Mers-el-Kébir (Algérie) par une escadre britannique (3 juillet 1940), la promulgation d’un statut discriminatoire contre les Juifs de zone occupée et de zone libre (27 septembre - 3 octobre 1940), l’entrevue Pétain - Hitler à Montoire, point de départ d’une politique de collaboration franco-allemande (24 octobre 1940), la prise de l’oasis de Koufra (Libye) et le serment prononcé par le colonel Philippe Marie Leclerc de Hauteclocque (26 janvier - 2 mars 1941), l’entrevue Darlan - Hitler à Berchtesgaden (11 - 12 mai 1941), la création de la L.V.F. (17 juillet 1941), le procès de Riom intenté par le gouvernement de Vichy aux « responsables de la défaite » (10 février - 11 avril 1942), la résistance de la Ière brigade des Forces françaises libres du général Marie-Pierre Koenig à Bir Hakeim (Libye), lors de la deuxième offensive du maréchal Rommel en Cyrénaïque (27 mai - 11 juin 1942), la rafle de 13.000 Juifs parisiens « parqués » au Vel’d’Hiv (16 - 17 juillet 1942), l’échec de la tentative anglo-canadienne de débarquement à Dieppe (19 août 1942), l’invasion de la zone libre, à la suite du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (11 novembre 1942), le sabordage de la flotte française à Toulon (27 novembre 1942), l’assassinat de l’amiral François Darlan à Alger (24 décembre 1942), la création de la Milice (31 janvier 1943), l’institution du S.T.O. (16 février 1943), le débarquement allié et la bataille de Normandie (6 juin - 19 août 1944), le massacre et la destruction du village d’Oradour-sur-Glane (10 juin 1944), la liquidation du maquis du Vercors (13 juin - 24 juillet 1944), le débarquement allié en Provence (15 août 1944), le soulèvement et la libération de Paris (18 - 25 août 1944), la bataille d’Alsace (14 novembre - 9 février 1945), la signature de la capitulation de l’Allemagne (9 mai 1945).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, contrairement à ce qui s’est passé au cours du conflit précédent, la Champagne viticole se trouve à l’écart des champs de bataille.
Si d’importantes destructions sont à déplorer à Vitry-le-François et à Châlons-sur-Marne, ainsi qu’aux abords des ponts et des gares, les localités du vignoble sont épargnées, et vignerons et négociants n’ont généralement à déplorer que peu de dégâts.
Dans les vignes, les travaux sont difficiles. La pénurie est chronique et générale, qu’il s’agisse de main-d’œuvre, de produits de traitement ou de chevaux. Heureusement, la nature est assez clémente, comme en témoigne, le numéro de janvier 1945 du Vigneron champenois :
« A part 1940, qui a provoqué des désastres supprimant la récolte, la sécheresse des quatre années suivantes nous a garantis du mildiou et a permis des économies sensationnelles de cuivre. L’oïdium, plus agressif en 1943, a été bénin au cours des autres années. Pas de pyrale, peu ou pas de vers de vendange, une seule gelée de printemps, mais d’importance, en 1944, du bon vin chaque année et même en 1943 (ainsi qu’en 1945) un vin exceptionnel dont on parlera longtemps. »
Pour l’élaboration du champagne, la profession manque, comme pendant la Première Guerre mondiale, de certains produits et récupère les bouteilles ayant déjà été utilisées, qu’elle fait obligation aux acheteurs de lui fournir à la commande.
La production continue cependant, non seulementpour ce qu’elle représente dans l’économie de la Champagne, mais aussi parce que les autorités d’occupation en exigent la fourniture pour leurs armées et comme monnaie d’échange pour leur commerce avec les pays neutres.
Après les prélèvements incontrôlés des premières semaines de l’Occupation, qui font disparaître des celliers des négociants plus de 2 millions de bouteilles, sans compter les milliers de flacons laissés dans leurs caves personnelles par les habitants qui ont fui devant l’invasion, les ponctions oscillent annuellement, jusqu’à la fin de la guerre, entre 15 et 18 millions de bouteilles, mais elles se font dans l’ordre ; les négociants sont payés, certes à un prix imposé, mais ils sont libres d’expédier le surplus en France et dans les pays neutres. Une seule restriction, les ventes sont impossibles avec les pays en guerre contre l’Axe.
Venu passer en revue ses troupes basées à Courcy près de Reims, S.M. le Roi Georges VI d’Angleterre s’arrête à la maison Veuve Laurent-Perrier, avant de repartir le lendemain visiter la ligne Maginot.
Cinquième ministère d’Edouard Daladier.
Persuadé que l’élaboration d’un grand vin de Champagne passe avant tout par la propriété d’un excellent vignoble, Jean Lallier fait, d’un kaléidoscope de 60 parcelles disséminées totalisant 16 ha, un bel ensemble viticole structuré de 30 ha.
Découverte fortuite de la grotte de Lascaux (Dordogne).
Création par Robert-Jean de Vogüé du Centre interprofessionnel et social d’Épernay (C.I.S.), chargé de gérer le chomage, d’assurer le placement et d’assister socialement les cas difficiles.
Les surfaces en production de l’A.O.C. « Champagne » sont de 7.814 ha.
Paul Royaux, garçon coiffeur à Charleville-Mézières, organise le premier groupe de résistance en Haute-Marne.
Création de la carte d’alimentation.
Ministère de Paul Reynaud.
La première phase de la Bataille de France oppose 134 divisions alliées (dont 94 françaises) à 115 divisions allemandes, 2.000 chars alliés à 2 .500 chars allemands, 1.800 avions alliés à 2.500 avions allemands.
Les principaux faits de la campagne sont : le passage de la Meuse par les divisions blindées du général Heinz Guderian qui atteignent Sedan (13 mai), l’arrivée de la 7e Panzerdivision du général Erwin Rommel à Abbeville (20 mai), Arras (23 mai) et Calais (25 mai), la formation de la poche de Dunkerque, l’évacuation par mer de 342.162 hommes de l’Armée franco-britannique du Nord (28 mai - 2 juin) et l’exode des populations envahies vers le Midi.
Exode des Sparnaciens suite au bombardement d’Épernay par des stukas (chasseurs-bombardiers allemands).
Paul Reynaud constitue un « gouvernement d’union nationale ». Il nomme le maréchal Pétain, vice-président du Conseil, confie à Georges Mandel le ministère de l’Intérieur et prend la direction de la Défense nationale.
Le général Maxime Weygand, 72 ans, est nommé généralissime à la place du général Maurice Gamelin.
C’est du petit village de Savigny-sur-Ardres que le colonel Charles de Gaulle lance le premier appel radiophonique à la résistance.
De nouveaux raids de stukas sur Épernay provoquent les premières pertes civiles dans la ville.
La deuxième phase de la Bataille de France oppose 50 divisions françaises à 100 divisions allemandes.
Les principaux faits de la campagne sont : la percée de la ligne Weygand (vallées de la Somme et de l’Ailette) (6 juin), l’entrée en guerre de l’Italie et le transfert du gouvernement français à Bordeaux (10 juin), le repli général de l’armée française (11 juin), l’occupation de Paris, déclarée « ville ouverte » (14 juin), la demande d’armistice du maréchal Pétain (17 juin), l’appel à la résistance et au refus de l’armistice du général de Gaulle (18 juin), l’occupation de Lyon et de Brest (20 juin) et la capitulation de la ligne Maginot (22 juin).
Importants bombardements aériens allemands sur Troyes, Arcis-sur-Aube, Méry-sur-Seine, Chaource et Buxières-sur-Arce.
Entrée de blindés allemands dans Reims.