Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Les 1.200 hommes du maquis de Mussy-Grancey qui tenaient la campagne depuis six semaines aux confins de l’Aube, de la Haute-Marne et de la Côte d’Or, sont attaqués par des troupes allemandes très supérieures en nombre, mais réussissent à se replier sur Chaource et à participer à la libération de Saint-Florentin et de Troyes.
Lucien Bonnot, Pierre Escudié et Pierre Bouché sont fusillés à Châlons-sur-Marne.
Un bombardement allié rase le tiers d’Aÿ et fait 66 morts civils.
Opération « Anvil-Dragoon » : débarquement allié en Provence sur la côte des Maures, entre Toulon et Cannes.
Les principaux faits de la campagne sont : la libération de Toulon (23 août), Marseille (28 août) et Lyon (3 septembre), la jonction de la Ière DB du général de Lattre de Tassigny et de la 2ème DB du général Leclerc de Hauteclocque à Langres (13 septembre).
Soulèvement de Paris.
Aidés de la population, les mouvements de résistance locaux et la police, livrent de durs combats (bilan : plus de 1.000 résistants tués et 1.500 blessés, 582 civils tués et plus de 2.000 blessés).
Le 24 au soir, les premiers éléments de la 2ème DB du général Leclerc de Hauteclocque atteignent l’Hôtel de Ville.
Le lendemain, une série d’affrontements décisifs permet à cette division d’enlever les derniers centres de résistance allemands (bilan : 130 tués et 319 blessés, côté français).
A 17 heures, à la gare Montparnasse, le général von Choltitz, commandant des forces allemandes de Paris, se rend à son adversaire français.
Nick Badington, agent britannique du S.O.E. qui travaille avec la résistance locale, guide avec succès du toit de l’hôtel les Berceaux à Épernay un raid de la Royal Air Force chargé de détruire les V2 stockés dans un tunnel ferroviaire de la Montagne de Reims.
La Gestapo de Troyes fait fusiller 49 prisonniers politiques, à Creney.
Le général de Gaulle descend les Champs-Elysées avec les membres du Conseil national de la Résistance et du Comité parisien de Libération, au milieu d’une foule en liesse.
Un bombardement allié prend pour cible le secteur de la gare de Châlons-sur-Marne et son dépôt (bilan : 128 morts, dont 82 civils).
Henri Tourte, Rufin Waïda et André Watier sont exécutés à la Ferme de l’Espérance.
Entrée d’une brigade de la 7ème division blindée de la IIIème Armée US, commandée par le général John Bellinger, dans Épernay, qu’elle libère avec l’aide d’unités de la résistance locale après deux heures de combat (pertes : 10 civils et 12 soldats tués, dommages : 14 bâtiments de la ville endommagés, la banque Varin-Bernier complètement détruite).
Jean Beaubras, Henri Midol et Edmond Pottelain sont fusillés au Fort de Brimont.
Libération des départements champenois, sans trop de destructions.
Marie-Thérèse Ognois, André Schneiter et Paul Schleiss sont fusillés à Tournes dans les Ardennes, 13 habitants de Sermaize-les-Bains sont massacrés et 2 personnes sont fusillées à Tinqueux.
Entrée des forces américaines dans Reims, abandonnée la veille par les troupes allemandes.
Jean Machet est maire d’Épernay.
Le Gouvernement provisoire de la République française s’installe à Paris.
Ordonnance frappant d’interdiction les journeaux ayant paru en zone occupée après juin 1940 et en zone libre après novembre 1942.
Disparition des titres parisiens collaborationnistes : le Temps, l’Oeuvre, le Matin, le Petit Parisien, Paris-Soir, etc.
Réparution de titres « sabordés » : le Figaro, l’Humanité, ce Soir, etc.
Parution de nouveaux journeaux issus de la presse clandestine ou fondés par des résistants : Défense de la France (futur France-Soir), Libération, le Monde, Franc-Tireur, Ouest-France, etc. utilisant les locaux et les imprimeries confisqués.
Le Comité interprofessionnel du vin de Champagne demande à toutes les maisons de Champagne fournissant les forces alliées de l’indiquer sur leur étiquette.
Création de Cours de Justice et de Chambres civiques pour légaliser l’Epuration.
Sur 158.000 dossiers instruits à fin décembre 1945, 110.500 aboutirent à un jugement, donnant lieu à 7.040 condamnations à mort, dont 3.784 furent exécutés.
Les femmes obtiennent le droit de vote.
A l’occasion de la réouverture de l’Ambassade de Grande-Bretagne à Paris, Duff et Diana Cooper présentent Odette Pol-Roger à Winston Churchill qui est de suite séduit : ce devait être le commencement d’une amitié qui allait durer toute leur vie.