Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Joseph Henriot cède la maison Charles Heidsieck au groupe Rémy-Martin et la maison Henriot au groupe Veuve Clicquot-Ponsardin
De la fusion de la maison Charles Heidsieck et Cie avec la maison Henriot naît une nouvelle société présidée par Joseph Henriot, qui prend le nom de « Charles Heidsieck - Henriot SA ».
Sous sa direction, la marque « Charles Heidsieck » conforte sa présence internationale, aidée en cela par le développement d’un sponsorat basé sur la voile et les grandes courses au large, au travers de plusieurs voiliers « Charles Heidsieck », monocoque ou multicoques.
La maison Charles Heidsieck et Cie devient une S.A., avec conseil de surveillance et directoire.
Parmi les vestiges découverts à côté de la cabane de l’explorateur Robert Falcon Scott construite au McMurdo Sound en 1910-1911, en préparation de son expédition vers le Pôle Sud, les membres de l’Opération « Deep Freeze » retrouvent une caisse de champagne Charles Heidsieck intacte.
Lors de la mise à l’eau du paquebot France aux chantiers navals de l’Atlantique à Saint-Nazaire, Madame Yvonne de Gaulle baptise le dernier transatlantique français, avec un magnum de Charles Heidsieck Brut millésime 1952.
Si l’étiquette a été en partie masquée, ce n’est nullement pour répondre à une législation anti-alcoolique qui n’existe pas encore, mais afin qu’aucune publicité directe ne puisse être tirée de la manifestation.
Champagne sur le Paquebot France
Cie Générale Transatlantique Europe <=> USA
Le 11 mai 1960, le baptême du France a lieu en présence du Général de Gaulle, Chef de l’État et de Madame de Gaulle qui a accepté d’être la marraine du paquebot et de le baptiser avec un champagne Charles Heidsieck.
Sur le paquebot « France » de Grandes Marques de Champagne étaient servies aux passagers qui se voyaient également offrir des boîtes d’allumettes dont le design associait le champagne comme symbole de la France.
Lors du dîner de gala donné à la Maison Blanche, en l’honneur de la visite officielle de S.M. la Reine Elisabeth II d’Angleterre, le président des Etats-Unis Dwight David Eisenhower fait servir du Charles Heidsieck 1949.
Bertrand de Vogüé, patron de la maison Bertrand de Vogüé et Cie, successeurs de Bertrand de Mun et Cie, est élu par ses pairs président du Syndicat de Grandes Marques.
Charles-Christian Heidsieck, patron de la maison Charles Heidsieck et Cie, est élu par ses pairs président de l’Union des Maisons de Champagne, et devient, à ce titre, co-président du Comité interprofessionnel du vin de Champagne.
La maison Charles Heidsieck et Cie devient une S.A.R.L., chacun des cinq gérants (Charles-Robert, Charles-Marcel, Charles-Jean, Charles-Christian et Charles-Marie Eugène) fournissant une cote part financière à laquelle s’ajoute la marque commerciale apportée par Charles-Marie Eugène Heidsieck.
Le Comité de propagande des vins de Champagne reçoit le lord-maire de Londres et, en raison du goût des Anglais pour les champagnes anciens, il n’est servi au cours des différentes réceptions que des millésimes antérieurs à 1914 :
- 1911 : Charles Heidsieck, Joseph Perrier Fils et Cie, Lanson Père et Fils, De Montebello et De Saint-Marceaux.
Henry Léopold Tabourin crée à Dizy, en association avec Madame Vve Auguste Devaux, et sous cette marque, une maison de négoce en vins de Champagne, aujourd’hui implantée à Bar-sur-Seine.
Tandis que Charles Marie Eugène Heidsieck hérite de la marque commerciale au décès de Charles Camille Heidsieck, son frère cadet Henri Heidsieck entre dans le capital de la société Charles Heidsieck et Cie, pour laquelle il s’emploie à prospecter principalement l’Irlande, l’Ecosse, l’Autriche et l’Italie.
Charles Camille Heidsieck ayant quitté la maison Charles Heidsieck et Cie dont il conserve en propre la marque jusqu’à son décès le 3 février 1893, son fils aîné Charles Marie Eugène Heidsieck lui succède à la tête de l’entreprise..
Aidé de son frère Henri (à partir de 1894), puis de ses fils Charles-Robert et Charles-Marcel (à partir de 1904), Charles-Jean (à partir de 1918) et Charles Christian (à partir de 1920) en charge de prospecter les différents marchés au gré de leurs affinités respectives, il développe les ventes et le renom de la maison à travers le monde, faisant celle-ci l’une des toutes premières affaires de Champagne.
A l’initiative des dirigeants des maisons Heidsieck et Cie, Giesler et Cie et G.H.Mumm et Cie, est constitué à Reims le Syndicat du Commerce des vins de Champagne, dont l’existence officielle sera reconnue par la loi du 21 mars 1884 autorisant la création des syndicats professionnels.
Selon ses statuts, il a pour but « de protéger, tant en France qu’à l’étranger, le commerce des vins mousseux de Champagne, de défendre les intérêts généraux de ce commerce en France dans l’examen des questions d’octroi, de régie, de tarifs, de transports, de propriété industrielle, c’est-à-dire de marques, noms de commerce, lieux d’origine, etc., […] à l’étranger dans l’examen des questions de tarifs internationaux, de douane, de propriété industrielle, de contrefaçons tant de marques que de produits, et de toutes autres fraudes… ».
Les maisons présentes à la réunion fondatrice présidée par Florens Walbaum, assisté d’Edouard Werlé, sont : Charles Arnould de Heidelberger, Barnett et Fils, Veuve Binet Fils et Cie, E. Bourgeois, Burchard Delbeck et Cie, Gondelle et Cie, Veuve Henry Goulet et Fils, Charles Heidsieck, Henriot et Cie, Ernest Irroy et Cie, Krug et Cie, Lanson Père et Fils, G.H.Mumm et Cie, Veuve Pommery Fils et Cie, Werlé et Cie, Ayala et Cie, Renaudin Bollinger et Cie, Deutz et Geldermann, Alfred de Montebello et Cie, Chandon et Cie, Pol Roger et Cie, Charles de Cazanove, Giesler et Cie, Lecureux et Cie, G. Loche, Fréminet et Fils, Heidsieck et Cie.
A la fin de l’année, 54 maisons figurent au nombre des adhérents du Syndicat du commerce des vins de Champagne.
Charles Camille Heidsieck (maison Charles Heidsieck) acquiert un très bel ensemble de caves datant de l’époque gallo-romaine sis entre les rues des Crayères, du Chemin Vert et de la Procession, à Reims, destinées à être utilisées pour le vieillissement de ses vins. Agrandies par son fils aîné, Charles Marie Eugène Heidsieck, en 1920, elles s’étendent aujourd’hui en sous-sol sur 43.000 m2.
Un des principaux illustrés américains de l’époque, le Frank Leslie’s Illustrated Newspaper consacre un reportage très complet sur la maison Charles Heidsieck, agrémenté de dessins représentant le travail du vin de Champagne.
Deuxième voyage de Charles-Camille Heidsieck (maison Charles Heidsieck) en Amérique, à l’issue duquel il aura réussi à vendre 300.000 bouteilles expédiées depuis Reims.
De New-York où il séjourne, adulé par la presse qui l’a surnommé « Champagne Charlie », le négociant rémois écrit à son épouse restée à Reims :
« Je suis en ce moment le personnage important de New York, mes pas et mes démarches sont suivis par les journalistes. Cela est à la fois inouï et ennuyeux, mais plus il se fera de bruit autour de moi, plus l’utilité en sera de pouvoir populariser le vin que je représente et lui faire prendre un heureux développement de la faveur de la clientèle ».
Premier voyage de Charles-Camille Heidsieck (maison Charles Heidsieck) en Amérique, au cours duquel le négociant rémois va de Boston à New-York et retient ses premiers agents, MM. Bayaud et Bérard, qui se montrent actifs et, dans un premier temps, fidèles et dévoués.
Charles Camille Heidsieck, fils de Charles-Henri Heidsieck, qui était lui-même, comme son frère Henri Jean François Christian Heidsieck, neveu et associé de Florens-Louis Heidsieck, fonde la maison de négoce en vins de Champagne Charles Heidsieck, avec son beau-frère Ernest Henriot.