Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Implantée sur l’avenue de Paris depuis 1827, la Maison de champagne Joseph Perrier vient de terminer d’importants travaux et a rouvert aux visiteurs en juin 2021.
Prise de participation du groupe-Laurent-Perrier dans le capital de la maison Joseph Perrier Fils et Cie, à hauteur de 50,1 %. Ce partenariat financier permet à la marque châlonnaise de pérenniser son caractère familial et de conserver à ses vins leurs spécificités.
Pour fêter dignement le 10e anniversaire de l’achat de la maison Henri Abelé par le groupe Freixenet, un tableau aux six sujets - Venise, cité de la culture, le Casino de Monte-Carlo, culture d’une passion, le théâtre de Liceu, mecque barcelonaise de l’Opéra, Maxim’s, symbole mondial du grand restaurant, le Giorgio, autre restaurant rare sis à Calafell, face à la Méditerranée, et à Reims, la maison d’un ange qui veille sur tous les buveurs de champagne - signé par ses six auteurs -les peintres les plus côtés de la Catalogne : Emilia Castaneda, Antoni Vives Fierro, Rafael Griera, José Cruanas, Jorge Rollan et Jesus Casaus - sert de fil conducteur à une grande soirée parisienne de prestige dans les salons de l’Hôtel George V, devant plus de 400 invités, avant d’être baptisé au Crazy Horse voisin et de partir rejoindre la pinacothèque du Champagne Henri Abelé, à Reims.
A partir des meilleurs crus de son vignoble patrimonial, la maison Perrier-Jouët décide de concevoir une cuvée « Réserve Belle Epoque du Millénaire » millésime 1995, limitée à 2.000 jéroboams numérotés, ornés des célèbres anémones en arabesque dorées à l’or fin et au platine, vendus chacun sur souscription dans son coffret de hêtre. Chaque acquéreur sera invité à venir dîner et passer une nuit dans la Maison Belle Epoque, à Épernay, dans le courant de l’année 2000 ou 2001.
Lancement de la cuvée « Joséphine » de la maison Joseph Perrier Fils et Cie, dont la bouteille décorée à l’or fin a valu les pires soucis aux responsables de la société pour vieillir en caves sans s’abimer... (1er millésime 1982).
Après sept années de formation passées aux côtés de son oncle Georges Pithois, Jean-Claude Fourmon lui succède, à la tête de la maison Joseph Perrier Fils et Cie.
Acquisition de la maison Binet par le groupe Frey.
Joseph Henriot cède la maison Charles Heidsieck au groupe Rémy-Martin et la maison Henriot au groupe Veuve Clicquot-Ponsardin.
A la suite d’une offre publique d’achat lancée par le groupe canadien Seagram Distillers Corporation Ltd, la part de celui-ci est portée à 91 % du capital du groupe Mumm et Cie.
Achat de la marque « Charles de Cazanove » par la Société anonyme de Magenta Épernay (S.A.M.E .).
Création de la marque « Comte Audouin de Dampierre » par l’arrière-petit-fils de Maurice de Gouvion Saint-Cyr et acquisition du château de Chenay, qui devient un lieu d’accueil privilégié pour les hôtes de la maison.
Dépôt de la marque commerciale « Paul Goerg », par la coopérative vertusienne La Goutte d’Or, en référence au nom d’une figure marquante de l’histoire locale : courtier et négociant en vins de Champagne, ancien maire et conseiller général de la Marne, oenophile et dernier descendant d’une famille venue de Kaiserslautern s’établir en Champagne au début du XVIIème siècle.
Un double objectif est à l’origine de cette création : il s’agit d’une part de donner une identité commerciale à la société et d’autre part de répondre d’une manière plus efficace à la demande venant de l’étranger.
Création de la marque « Champagne Demoiselle », par Paul-François Vranken, et de sa belle bouteille façonnée.
Parce que sa propre production ne suffit plus à satisfaire ses ventes, le viticulteur aubois Cristian Senez choisit d’adopter le statut de négociant-manipulant et de créer une maison de négoce en vins de Champagne éponyme, tout en conservant et en surveillant avec bonhommie et sagesse la qualité des vins qui ont fait son succès.
La maison Louis Casters acquiert le statut de négociant-manipulant.
Acquisition des bâtiments et des caves du numéro 46 de l’avenue de Champagne à Épernay, par la maison Boizel, et installation d’une cuverie en inox thermorégulée de 4.000 hl.
Devenu la Société Anonyme de Magenta-Épernay (S.A.M.E.), la maison Charles de Cazanove emménage dans de nouveaux bâtiments, situés rue des Côtelles à Épernay.
Pour célébrer avec éclat le bicentenaire de la maison Piper Heidsieck, François Suarez d’Aulan, son président, décide de faire recréer la bouteille conçue un siècle plus tôt par Carl Fabergé. La célèbre maison Van Cleef & Arpels, sollicitée, accepte de redonner vie à la composition de diamants, or blanc et jaune, et lapis-lazulli, telle que l’avait imaginée le joailler du tsar de Russie.
A écrin magnifique, vin exceptionnel. Les mots qui décrivent cette cuvée baptisée « Rare » sont unanimement laudateurs : « L’élégance ne le cède qu’à la beauté. La brillance dans l’éclat des diamants, illumine la bulle légère qui pétille dans un feu d’artifice. C’est l’accomplissement du miracle inscrit dans l’azur. »
Parution de la deuxième bouteille de la « Taittinger Collection » signée Arman, bien connu pour ses « empilements » et ses « objets éclatés » (montres, pendules, cors ou violons), avec les éléments desquels il recrée des compositions esthétiques : sculptures, décors et autres tableaux. Intitulée « Hommage symphonique au vin de Champagne », elle accueille le millésime 1981.
Les professions du champagne participent au spectacle Cathédrale de Lumière, conçu par Jacques Darolles, directeur du Centre National d’Art et de Technologie, en faisant l’acquisition du matériel destiné à rendre la parole à la façade de la cathédrale de Reims.
Il ne s’agissait pas de réaliser un son et lumière narratif ou descriptif mais véritablement de faire parler les pierres redevenues vivantes. Revêtues de lumière ou apparaissant sur la façade en projections géantes, les statues des saints retrouvaient les accents des drames liturgiques donnés jadis dans les églises et délivraient leur message.
Création du Prix Mumm du Meilleur Reportage, destiné à récompenser les qualités intrinsèques de l’œuvre et les vues de l’auteur sur l’actualité. Décerné par un jury conmposé de dix membres de la presse écrite et parlée, il intéresse deux catégories d’oeuvres : « reportages et enquêtes » et « chronique, critique, commentaire et dessin ».
La superficie totale du domaine viticole du groupe G.H. Mumm et Cie s’élève à 423 ha, dont 110 sont propriété de la maison Heidsieck et Cie Monopole et 100 de la maison Perrier-Jouët. Avec un pourcentage de 95 % dans l’échelle des crus, il est aussi l’un des mieux situés.
Les expéditions de champagne produit dans l’aire d’appellation délimitée se chiffrent à 195.420.761 bouteilles (122.634.117 en France - 72.786.644 à l’exportation).
Les surfaces en production de l’A.O.C. « Champagne » sont de 25.250 ha.
Joseph Perrier baptise l’avion supersonique "Concorde" symbole d’une technologie franco-anglaise d’avant-garde
Ernest-Emile Rapeneau élabore et commercialise ses premiers vins de Champagne, créant ainsi la maison E. Rapeneau, à Épernay.
La maison Kunkelmann et Cie, seule propriétaire des marques « Heidsieck » et « Piper-Heidsieck », adopte la forme juridique d’une S.A.
A Épernay, le faubourg de la Folie, devenu au fil de l’Histoire le faubourg du Commerce et la rue du Commerce, acquiert sa dénomination moderne d’avenue de Champagne.
Dans Champagne, Yves Gandon en trace le portrait suivant :
« L’avenue de Champagne, à Épernay, est assurément la seule voie en France à rassembler, sur un parcours en somme restreint, tant de noms à qui notre pays doit, à l’égard du goût, une renommée universelle. L’armorial du vignoble s’y trouve, en effet, représenté par plusieurs maisons, dont plusieurs ont dépassé les cent ans d’âge, et dont Moët & Chandon, Perrier-Jouët, Pol Roger, De Venoge ne sont pas les moindres. […]
« Il flotte dans cette avenue […] la sorte de recueillement ailé qui saisit l’esprit et le cœur à la révélation de toute chose parfaite. »
Dans Montmartre en 1925, un chroniqueur de cette époque, Jean Gravigny, fin œnologue et homme de plaisirs, sacre « Louis Roederer, l’un des plus grands rois du Champagne » :
« Ses vignobles donnent les meilleurs crus. Tous les éléments qui entrent dans les cuvées sont de premier ordre. A boire les yeux fermés dans l’attitude de l’extase, après avoir soigneusement préparé votre palais à la dégustation par un biscuit rose de Reims. Dans vos fêtes de nuit, honorez Louis Roederer abondamment et sans crainte. »
Le Comité de propagande des vins de Champagne reçoit le lord-maire de Londres et, en raison du goût des Anglais pour les champagnes anciens, il n’est servi au cours des différentes réceptions que des millésimes antérieurs à 1914 :
- 1903 : Delbeck et Cie, Krug et Cie ;
- 1904 : Werlé et Cie, successeurs de Veuve Clicquot-Ponsardin, Deutz et Geldermann, Pommery et Greno ;
- 1906 : Ayala et Cie, Vve Binet et Fils et Cie, Renaudin Bollinger et Cie, Heidsieck et Cie Monopole, George Goulet, Ernest Irroy et Cie, G.H. Mumm et Cie, Perrier-Jouët et Pol Roger et Cie ;
- 1911 : Charles Heidsieck, Joseph Perrier Fils et Cie, Lanson Père et Fils, De Montebello et De Saint-Marceaux.
Les surfaces en production de la future A.O.C. « Champagne » sont de 11.551 ha.
Roger Pithois succèdent à Paul Pithois son père, à la tête de la maison Joseph Perrier Fils et Cie.
Chef vigneron chez Perrier-Jouët, Emile Goutorbe s’attache à remettre en état le vignoble fortement endommagé par le phylloxera et la Ière Guerre mondiale. Parallèlement à ses activités salariées, il développe avec l’aide de son épouse Lucienne une activité de pépiniériste viticole, appelée à un bel avenir.
A la suite du décès d’Emile-Armand Perrier et de son fils aîné Georges, Gabriel Perrier cède la maison Joseph Perrier Fils et Cie à Paul Pithois, un lointain cousin, dont la famille installée depuis plusieurs générations en Champagne, est propriétaire de vignes dans les communes de Cumières, Hautvillers et Damery, et spécialiste du commerce des vins.
Dans l’Illustration du jour, on lit que « les vins rouges de Bouzy, d’Aï, d’Épernay et de Reims n’existent plus que dans quelques caves d’amateurs, ainsi qu’il advient de vieux volumes rares relégués dans une bibliothèque ».
Evoquant l’activité des négociants champenois, un journaliste du même journal cite en modèle la maison Joseph Perrier Fils et Cie, précisant « qu’on la considère comme une des plus intéressantes de Champagne ».
Grâce à un apport en capital de 47.366 francs fait par sa mère et à la caution que celle-ci donne pour garantir d’éventuelles dettes, Pol Roger peut officiellement constituer la maison de négoce en vins de Champagne Pol Roger et Cie.
Au cours de ses premières années d’activité, Pol Roger consacre toute son énergie à élaborer des vins de qualité, à des prix raisonnables, expédiés avec soin et accompagnés de recommandations pour la consommation. De solides principes commerciaux encore en usage aujourd’hui.
En dehors de la clientèle française et interna tionale qu’il se constitue peu à peu, Pol Roger produit des vins « tranquilles », des vins « sur lattes », et des vins dégorgés et dosés, pour le compte d’autres maisons de Champagne.
De 1851 à 1890, on retrouve dans les carnets de commande de la société les noms de :
Ayala et Cie, Besserat de Bellefon, Billecart-Salmon, Bouche Fils et Drouez, Canard-Duchêne, Delamotte, Delbeck, De Saint Marceaux et Cie, Deutz et Geldermann, De Venoge, G.H. Mumm et Cie, Jacquesson et Fils, Joseph Perrier Fils et Cie, Kunkelmann et Cie, Lanson Père et Fils, Moët & Chandon, Perrier-Jouët et Cie, Pommery et Greno, Ruinart, Théophile Roederer et Cie…
Les bouteilles de « Sillery Mousseux Superior Quality » de la maison Joseph Perrier Fils et Cie, à destination de l’Angleterre, s’ornent de l’effigie du duc de Wellington, commandant en chef de l’armée anglaise.
Joseph Perrier, fils de François-Alexandre Perrier, négociant en vins de Champagne à Châlons-sur-Marne, et sa femme, née Charlotte Grenet, déposent la marque "Joseph Perrier", dont la renommée se développe au fil des ans, et donne bientôt naissance à la maison Joseph Perrier Fils et Cie.
Suivant l’exemple de nombreux négociants champenois, le clairvoyant Joseph Perrier développe rapidement et avec succès le secteur export de sa maison : en Russie, mais aussi en Pologne et dans les pays germaniques ainsi qu’outre-mer, en Grande-Bretagne, en Amérique du Nord et aux Indes orientales.
Jean-Louis Prieur élabore et commercialise ses premiers vins sous la marque "Prieur-Pageot", appelée à devenir la maison de négoce en vins de Champagne Ch. Prieur en 1849, pui Ch. et A. Prieur en 1858, par l’association de ses fils Louis Charles et Alfred Prieur.
Pierre-Etienne Dubois cède la totalité de ses affaires à Nicolas-Henri Schreider. Celui-ci prend définitivement les commandes de la maison Dubois Père et Fils à laquelle il donne son nom ;
Dans les grands maisons de Champagne, on commence à utiliser les premières tireuses à six, huit ou dix becs, d’origine anglaise.
Irénée Ruinart maire de Reims, travaille activement pour que le sacre de Charles X ait lieu à Reims. Pendant plusieurs mois, Irénée Ruinart de Brimont prend en charge les préparatifs du sacre : les édifices sont réparés et embellis, les plans sont dressés et les logements du roi et des personnes accompagnant sa venue doivent êtres garantis. Une
proclamation ainsi qu’un arrêté signé Ruinart de Brimont montrent l’implication du maire pour organiser la venue du roi. Une fois ces préparatifs accomplis, le maire et sa délégation viennent à Paris afin d’annoncer à Charles X que la ville est fin prête à accueillir son sacre. L’implication de Irénée Ruinart de Brimont dans le sacre de Charles X ne se limite pas aux préparatifs puisque c’est à lui que revient l’honneur d’accueillir le roi aux portes de la ville. Le 28 mai 1825 la veille du sacre, le roi fait son entrée aux portes de la ville et Irénée Ruinart de Brimont, en tête du cortège municipal, lui remet les clefs de la ville avant de lui adresser un discours de bienvenue. Charles X élève Irénée au rang de vicomte et d’officier de la légion d’honneur pour le remercier du travail accompli lors du sacre.