Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Gallo-Romains
Moyen-Âge
Renaissance
Siècle des Lumières
Révolution
Restauration
République
Années folles
Temps Modernes
MondialisationMort de Thibaud V, comte de Brie et de Champagne, roi de Navarre et gendre de Louis IX.
Henri III le Gras, frère de Thibaud V, nouveau comte de Brie et de Champagne, roi de Navarre.
Règne de Philippe III le Hardi, fils de Louis IX et de Marguerite de Provence.
Régence de Blanche d’Artois, veuve de Henri III le Gras, le temps de la minorité de leur fille Jeanne de Navarre.
Mariage de Jeanne de Navarre, seule héritière de Henri III le Gras, avec Philippe de France (futur Philippe IV le Bel).
Leur union consacre l’incorporation définitive de la Champagne au royaume de France. Désormais, on y retrouve le reflet direct des principaux actes de la politique royale.
Règne de Philippe IV le Bel, fils de Philippe III le Hardi et d’Isabelle d’Aragon.
Guerre entre la France, alliée à l’Ecosse, et l’Angleterre, alliée à la Flandre, des suites d’une rixe entre matelots des deux pays à Bayonne.
La France sort vainqueur du conflit et garde la mainmise sur la Flandre française.
Naissance, près de Reims, de Guillaume de Machaut, poète et musicien fécond, auteur de motets profanes et religieux, virelais, rondeaux et ballades, rattaché à l’École des Rhétoriqueurs.
Procès de l’évêque de Troyes, Guichard.
Excédé par les variations de la monnaie, qui provoquent de graves perturbations dans le florissant commerce champenois, les habitants de Châlons prennent les armes. Pendant plusieurs semaines, la ville est soulevée contre le roi et contre l’évêque, Pierre de Latilly qui, précisément est le chancelier de Philippe IV le Bel. Il faudra parlementer pour obtenir l’apaisement.
Réunion définitive du comté de Champagne à la couronne de France.
Règne de Louis X le Hutin, fils aîné de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre.
Au moyen d’une Ligue « des nobles et du commun de Champagne », les seigneurs de Champagne s’allient à leurs voisins de Bourgogne, dans le but de s’opposer à l’établissement de taxes nouvelles et de défendre leurs libertés et franchises.
En présence de cette levée de boucliers, le pouvoir royal se décide à faire des concessions, du moins en apparence et à titre provisoire.
Sohier d’Enghien fait aveu à Louis de Nevers, comte de Rethel, pour la franchise de Tagnon, avec « la moitié des vins [...], item, la moitié des pressoirs de Tanion ».
Très courte régence, puis règne de Philippe V le Long, deuxième fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre, après la mort en bas âge de Jean Ier, fils de Louis X le Hutin et de Marguerite de Bourgogne, en application des dispositions de la loi salique excluant les femmes du partage de la terre conquise, et donc de la succession à la tête du royaume.
Déclin des Foires de Champagne.
Le Dit des trois Dames de Paris met en scène trois gaillardes compagnes qui se régalent dans une taverne :
« Dame Tifaigne la coifière (modiste)
Qui dist : je sai vin de rivière
Si bon qu’ainz tiex ne fu plantez (qu’on n’en planta jamais un tel) ;
Qui en boit, c’est droite santez,
Car c’est uns vins clers fremians (frémissant),
Fors, fins, frès, sus langue frians (vif, pétillant),
Douz et plaisanz à l’avaler.
A celui nous couvient aler,
Autre vin goust ne nous ara. »
Ce texte de Watriquet de Couvin indique que les « vins blancs de Rivière » sont déjà appréciés pour leur pétillement naturel dès le début du XIVe siècle.
Clarté, finesse, légèreté, fraîcheur, effervescence... ne croirait-on pas entendre une description du champagne tel qu’on le connaît depuis la fin du XVIIe siècle ?
Une place particulière est faite aux « vins de Rivière », aux côtés de ceux de Beaune et de Grenache, dans la liste des vins servis au sacre de Charles IV le Bel à Reims.
Règne de Charles IV le Bel, troisième fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre, dernier des rois capétiens directs.
Naissance, à Vertus, d’Eustache Deschamps, grand commis de Charles V le Sage et de Charles VI le Fol, poète.
Avec 13.000 vers, le Miroir de mariage est son plus long poème.