Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Gallo-Romains
Moyen-Âge
Renaissance
Siècle des Lumières
Révolution
Restauration
République
Années folles
Temps Modernes
MondialisationA l’occasion de la commémoration du 14ème centenaire du baptême de Clovis et de la conversion des Francs au christianisme, Mgr Langénieux, cardinal-archevêque de Reims, lance une souscription pour la construction de l’église Sainte-Clotilde, édifice néo-byzantin inauguré en 1901.
Ministère de Félix Jules Méline.
Accompagné d’une suite importante où figurent le président du Conseil et le ministre de la Guerre, le président de la République Félix Faure inaugure la statue équestre de Jeanne d’Arc, réalisée par le sculpteur Paul Dubois et placée sur le parvis de la cathédrale Saint-Rémi.
Lorsqu’il arrive à son terme statutaire, cinq ans après sa création, le « Grand Syndicat » est dissous.
La lutte contre le phylloxera continue dès lors avec des moyens individuels.
Le Vigneron Champenois porte le nombre des « grands crus » à 16, en ajoutant à la liste établie l’année précédente : Beaumont-sur-Vesle, Bisseuil et Louvois.
Dans un dîner offert au Palais de l’Elysée, en l’honneur du tsar de Russie Nicolas II, on sert un champagne rosé en compagnie d’un Château Lagrange et d’un sauternes.
Maurice Noirot, négociant en laines, est maire de Reims.
La maison Louis Roederer, dont les 4/5e des expéditions sont alors dirigées vers la Russie, prend connaissance d’une décision du tsar, arrêtée le 20 mars, qui autorise une fabrique de vins mousseux à s’installer à Odessa.
La « nouvelle Société vinicole de Russie méridionale Henri Roederer », telle est sa raison sociale, désireuse de s’accaparer une partie de la clientèle du négociant champenois, commence à commercialiser un « Grand Vin de Champagne Henri Roederer- Reims-Odessa ».
Malgré de multiples interventions de la Chambre de Commerce de Reims, du Syndicat de Grandes Marques, du ministre français du Commerce extérieur et du Quai d’Orsay, des procédures engagées devant la justice française, cette appellation frauduleuse subsistera jusqu’à la Révolution de 1917.
Jules Pascal se lance dans la champagnisation en commercialisant d’abord des vins « en cercles » et « sur lattes » auprès de plusieurs grands négociants. L’affaire passe bientôt entre les mains de sa fille Léonie, épouse de Jules Médot, qui met sur le marché les premières bouteilles de champagne portant son nom, jetant ainsi les bases de la maison de négoce en vins de Champagne Médot et Cie, à Reims.
Dans la Marne, les superficies contaminées par le phylloxera sont désormais de 24 ha.
Création du camp militaire de Mailly, à mi-chemin entre Troyes et Châlons-sur-Marne.
Construction de la Fontaine Argence, à Troyes. Son soubassement est en pierre de Sérilly (Côte-d’Or) et ses sculptures en bronze sont l’œuvre des Fonderies d’Art du Vas d’Osne (Haute-Marne).
Le Conseil municipal de la ville de Châlons-sur-Marne autorise la Société civile du cirque à construire un cirque permanent sur un terrain lui appartenant à l’entrée des allées de Forêts (la durée de jouissance en est limitée à quarante-sept années).
Trois formes de verres se font concurrence : les flûtes, les coupes et les gobelets (ces derniers n’auront qu’un succès éphémère).
En fait, la coupe est le verre de la petite bourgeoisie, et surtout celui des banquets et des buffets, car elle est pour le service d’un maniement plus aisé que la flûte.
Mais les amateurs la proscrivent ; voici ce qu’on peut lire dans le Vigneron Champenois sous la plume de Frédéric Laurendeau : « On a aussi essayé la coupe ; mais le liquide s’extravase de suite en sortant de la bouteille, et globules (?) et mousse s’éteignent rapidement ; cela ôte au vin une partie de son prestige. La flûte est à notre vin de Champagne ce qu’une robe de Worth est à la Parisienne élégante et jolie ». La haute bourgeoisie ne s’y trompe pas et elle lui est, avec les gourmets, résolument attachée.
L’incendie du Bazar de la Charité, à Paris, fait plus de 100 morts.
Une brochure du journaliste Bernard Lazare dénonce l’erreur judiciaire commise par les juges militaires dans l’affaire Dreyfus.
Mathieu Dreyfus rend publique une lettre dans laquelle il dénonce le commandant Esterhazy comme l’auteur du bordereau, pièce maîtresse de l’accusation.
Paul Krug, patron de la maison Krug et Cie, est élu par ses pairs président du Syndicat de Grandes Marques.
Fondation de L’Action française par Henri Vaugeois et Maurice Pujo, revue dirigée par Charles Maurras (qui se transformera en quotidien, sous l’impulsion de Léon Daudet en 1908).
Les physiciens Pierre et Marie Curie découvrent le polonium et le radium.
Expérience de la télégraphie sans fil (T.S.F.) entre la Tour Eiffel et le Panthéon.
Un dynamisme hors du commun, ajouté à des qualités de vinificateur font remarquer Edouard Brun par un homme d’affaires d’Épernay qui lui fait entière confiance en finançant ses projets, en l’espèce : l’acquisition de bâtiments rue Emmanuel Lemaître à Aÿ, puis de vignes, et la création d’une petite affaire de négoce en vins de Champagne, appelée à devenir en 1924 la maison Edouard Brun et Cie.
Création de la maison de négoce en vins de Champagne H. Germain et Fils, à Rilly-la-Montagne.
Vincent Warris et son père Armand fondent à Avize une petite affaire de négoce en vins de Champagne, appelée à devenir en 1927 la maison Warris et Chenayer.
A la demande des négociants en vins de Champagne de Reims et d’Épernay, M. Verstaete, secrétaire d’ambassade, chargé d’une mission commerciale en Russie, intervient auprès du gouvernement impérial pour que les droits de douane diminuent et soient équivalents aux tarifs pratiqués par l’Allemagne, soit 2 francs par bouteille. La démarche n’aboutit pas, le gouvernement impérial souhaitant ainsi protéger sa propre production de vin mousseux.
Dans la Marne, les superficies contaminées par le phylloxera sont désormais de 38 ha.
La superficie des vignes replantées sur porte-greffes nord-américains atteint 20 ha.
Emile Zola publie dans l’Aurore de Georges Clémenceau un retentissant pamphlet « J’accus ! » contre les auteurs des faux utilisés par les accusateurs du capitaine Alfred Dreyfus, article dans lequel il condamne la justice militaire après l’acquittement du commandant Esterhazy par le Conseil de Guerre, deux jours plus tôt.