Notre-Dame fut atteinte par les premiers obus allemands le vendredi 18 septembre 1914. Le samedi 19, vers quinze heures, le feu prit à l’échafaudage en bois de la tour nord. Les pompiers débordés par les multiples incendies dans la ville et privés d’eau par l’éclatement des conduites, ne purent intervenir efficacement. Le feu pénétra dans la nef par la grande rose, brisée sous l’effet de la chaleur, et se propagea à la paille, entassée contre les portails latéraux en vue de recevoir les blessés ... allemands.
Toutes les photographies de cet album ont été prises avant 1914. Ainsi, la cathédrale apparaît à nouveau indemne des mutilations qu’elle a subies durant la guerre.
La façade occidentale de Reims se distingue par son architecture particulièrement complexe et par l’exceptionnelle somptuosité de son décor architectural et figuré ; en dépit pourtant de son étonnante diversité, elle forme un tout d’une rare harmonie. Tout est soumis à une composition d’ensemble.
Peter Kurmann
Le 19 septembre 1914, des collines alentours, les armées allemandes bombardent Reims pendant huit heures d’affilée. A 15 heures, un obus traverse l’échafaudage qui a été dressé en 1913 le long de la tour nord de la cathédrale. Il s’embrase ; les cloches fondent ; les gargouilles crachent du plomb en fusion. Bientôt, la charpente prend feu et s’écroule.
Grâce à l’aide précieuse de nos alliés américains, la cathédrale sera rebâtie pour être à nouveau inaugurée, lors d’une messe pontificale, le 10 juillet 1938.
La balustrade et le pignon antérieurs furent ravagés par l’incendie du 24 juillet 1481 et reconstruits à neuf vers 1497. Arveuf, architecte en chef, restaure en 1846 la balustrade et la galerie des Prophète.
Huit contreforts délimitent sept chapelles.
La chapelle axiale, plus profonde, et les quatre chapelles rayonnantes possèdent chacune trois fenêtres à deux lancettes surmontées d’une rose à six lobes.
Sur les culées principales et intermédiaires au-dessous de la première arcature, onze anges portant le pain, le calice, le livre des Evangiles, des encensoirs, couronnes et sceptres (v. 1220).
Pignon flamboyant, flanqué de deux pinacles, consacré à une Assomption (1504)
Construit à neuf en remplacement de celui qui avait été détruit par l’incendie de 1481, ainsi que la balustrade. Arveuf, architecte en chef, restaure en 1853 la galerie des Prophètes et retouche les statues.
L’horloge et le carillon de la cathédrale de Reims, qui sonnent à nouveau depuis le 5 décembre 1988 grâce au mécénat des Vignerons et Maisons de champagne, sont inséparables de la vie liturgique dont le chapitre avait la charge.
La nef présente une élévation à trois niveaux, classique du gothique français du XIIIe siècle, dans sa forme la plus équilibrée, celle qui a été inventée à Chartres, dont la construction commence en 1196, et la représentation parfaite de l’idée développée par Suger. Le triforium séparant les grandes arcades des fenêtres hautes est situé à mi-hauteur de l’édifice.
Le vitrail du champagne qui orne le transept Sud de la cathédrale Notre-Dame de Reims est issu du généreux mécénat des Vignerons et Maisons de champagne.
Les étapes d’exécution des vitraux du chœur ont dû appeler nombre d’équipes successives d’artistes. Plusieurs ateliers se distinguent, analogues à ceux de la sculpture, avec lesquels ils présentent de curieuses similitudes.