HISTOIRE DE LA VILLE D’ÉPERNAY
DEPUIS SA FONDATION JUSQU’À NOS JOURS
1814Les étrangers, en passant à Épernay, avaient apprécié nos vins de Champagne, et y avaient, par conséquence, pris goût ; avant de quitter nos coteaux, ils en achetèrent qu’ils firent adresser à leur destination ce qui donna une grande vogue à nos vins blancs mousseux dont l’exportation a centuplé depuis cette époque.
1831Le roi Louis-Philippe, ses fils et les officiers qui l’accompagnaient traversèrent la ville à cheval. Après avoir passé en revue la garde nationale de l’arrondissement, ils visitèrent les caves de M. Moët.
Les princes ne cessèrent de manifester le vif intérêt qu’ils prenaient à la branche d’industrie qui s’exploite dans ces souterrains, industrie qui a triplé la valeur des produits du sol, et a porté dans les régions les plus lointaines la réputation des vins de Champagne.
1817Il y a trente ans, le nombre des maisons qui faisaient le commerce des vins de Champagne était très restreint, on en comptait peut-être quinze, ou vingt au plus ; aujourd’hui on en porte le nombre à près de trois cents. Dans ce nombre il en est plusieurs qui se distinguent par l’étendue de leurs affaires.
Depuis quinze ans, la production du vin de Champagne a plus que doublé, et sans doute la consommation a marché de pair, car les prix sont restés en moyenne aussi élevés, variant d’une année à l’autre selon la qualité et l’abondance des récoltes. Les négociants qui veulent produire de bons vins achètent ordinairement leurs provisions en raisins, afin de faire le choix nécessaire de ces raisins pour se procurer du vin de bonne qualité.
1849Le prince Napoléon, Président de la République, inaugura le chemin de fer à Épernay le 2 septembre 1849. [...]
Le champagne se mit à couler à pleins bords aux pieds de Louis Bonaparte ; Avize, Oger, Le Mesnil, Épernay, Sillery, Ay, Mareuil, Dizy, Pierry et Hautvillers offrirent à l’illustre visiteur la fine fleur de leurs bouteilles mousseuses.
Le Président daigna dire [...] : « Trois choses essentielles ont manqué au génie et à la gloire de mon oncle. II n’a pas connu l’éclairage au gaz ; il a repoussé l’application de la vapeur, il a dédaigné le vin de Champagne. »
1868
Homme de lettres champenois.