UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

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Maurice Chevalier

Littérature générale (1969)

C’EST L’AMOUR

C’était au printemps 1918 ; les soldats américains affluaient en France. [...] Dans les salles bondées et enfumées que fréquentaient les officiers français, anglais et américains, le champagne coulait à flots au milieu des fanfares de jazz ; Mist 1 et moi, nous nous joignions chaque soir à eux.

Maurice Chevalier s’est éloigné de Mistinguett. Il sort avec une des danseuses de la troupe du Palace Mogador.

Nous étions dans un restaurant élégant, au milieu de gens gais et rieurs. Je regardais Simone, en face de moi, et songeais à toutes les choses merveilleuses qui nous attendaient. (avais une coupe de champagne à la main.

- A ta santé ! dis-je en levant mon verre.

1. Mistinguett. Maurice Chevalier dansait et chantait avec elle dans la revue du Casino de

Paris.

J’étais face à l’entrée de la salle ; et tout à coup je vis [...] Mist en personne. [...] Nous nous sommes regardés, impassibles. [...J Soudain, je me souvins de mon toast inachevé. Comme je portais la coupe à mes lèvres, la mousse en jaillissait, tel un baiser prometteur de joie et de bonheur.

Malheureusement, ce baiser ne tarda pas à se changer en étreinte constante. Car Simone adorait le pétillement de la vie nocturne et du champagne ; elle y trouvait le même plaisir manifeste qu’à faire l’amour.

1960

MÔME À CHEVEUX BLANCS

On dîne splendidement en essayant de ne pas goinfrer les mets succulents proposés par nos hôtes, au glouglou d’un Dom Pérignon qui coule dans le gosier comme une liqueur divine.

Depuis que j’ai quitté la scène, je me suis laissé aller un peu du côté champagne, [...] et c’est une habitude qui reprend vite. C’est si bon quand ça passe.

1969