LES CAHIERS DU CAPITAINE GEORGES
SOUVENIRS D’AMOUR ET DE GUERRE
1894 - 1945
Quand j’étais petit [...] je me souviens de certaines fêtes à (office où je me gavais de foie gras et buvais du champagne jusqu’à ce que mes yeux se ferment.
Le futur "capitaine Georges" fait ses classes comme hussard dans une garnison de l’Ouest. Avec un de ses camarades, ils invitent leurs anciens â dîner en ville avec quelques jeunes filles de petite vertu.
J’avais fait apporter du champagne. Marceau, d’une voix pâteuse, me porta un toast : « Au nouveau camarade, un vrai hussard ! » Et soudainement l’assaut général reprit, cette fois avec une sorte de fureur. Marceau voulait coucher la grande rousse sur la table, lui verser du champagne sur le ventre et boire le liquide dégoulinant entre ses cuisses. Il expliquait à sa partenaire : « C’est comme ça que le Kronprinz boit le champagne ! pourquoi pas moi ? n
Agnès, que l’auteur des cahiers a sorti d’une maison close, lui décrit ses années passées.
« Marcel nous emmenait souvent dîner dans des restaurants chics. C’est grâce à lui que j’ai mangé des huîtres et bu du champagne pour la première fois. Je n’aimais pas ça. Maintenant j’aime beaucoup ça. On se fait à tout. »
1966