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Caves Joseph-Perrier dotées d’une lueur naturelle écologique

Vignerons & Maisons de Champagne savent combien ils doivent au célèbre pharmacien de Châlons-en-Champagne, Jean-Baptiste François, pour la célèbre "réduction François" par gleuco-œnomètre qui permit de maîtriser la prise de mousse dans la bouteille. Ce pharmacien des armées de l’Empire mit au point sa trouvaille en 1815 dans la pharmacie de M. Tisset, potard dans la Capitale Est de la Champagne.


Châlons-en-Champagne est également le siège de la célèbre Maison Joseph Perrier fondée en 1825. Ses celliers, logés depuis l’origine au 69 avenue de Paris, sur la rive gauche du Mau, reçoivent le jus des raisins « maison » ou de livreurs depuis trois ou quatre générations. Tous les crus, tous les cépages y sont vinifiés en cuves séparées avant d’être assemblés et de reposer en bouteilles plusieurs années en cave.

En 1825, ces caves gallo-romaines étaient éclairées à la bougie et ne comportaient que trois travées. Pour les besoins de la production, une trentaine d’autres galeries ont été creusées au XIXème siècle. Celles-ci ont pour particularité historique d’avoir été percées « d’essors », c’est-à-dire de cheminées de lumière naturelle taillées dans la craie et agrémentées, en hauteur, de corridor de ventilation. Elles furent équipées à leur pied de réflecteur en fer poli qui dirigeait la lumière à mi hauteur pour le travail des ouvriers « comme en plein jour ». Une invention écologique avant l’heure !

Au début du XXème siècle, les réflecteurs sont supprimés avec l’installation de l’éclairage dans les caves. Ces essors rythment dorénavant, d’un pale halo, le sol de la galerie mais n’éclairent pas les bouteilles de champagnes des galeries transversales. « Le visiteur entre dans ces caves longues de trois kilomètres, taillées dans la craie, comme dans une grotte accrochée à la montagne et poursuit une quête initiatique sur les traces de prestigieux vins » comme l’écrit Richard Cremonini. Point d’ascenseur, ni d’escalier à prendre. Selon l’expression de la danseuse Carolyn Carlson, il découvre « une cathédrale souterraine » avec des murs très épais, des voûtes imposantes, des ogives surprenantes, culminant à 10-20 mètres de haut, des failles historiques naturelles, des traces de pioche (c’est une ancienne crayère) et des marques de vie (prénom gravé à même le mur, date, initiales…).

Joseph Perrier perpétue le rituel traditionnel et les gestes ancestraux : pointage, remuage, dépointage, dégorgement à la volée et habillage de jeroboam, mathusalem, salmanazar, à la main. Des millions de flacons dorment sur lattes ou sur tas dans ce labyrinthe à la fraîcheur constante et à l’hygrométrie naturellement dosée grâce à la présence de grands arbres sur la colline.

Portfolio

  • Entrée des caves
  • Vue générale de l'établissement