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Chapelle Notre-Dame de la Paix

La chapelle Notre-Dame de la Paix a été entièrement décorée par l’artiste japonais Léonard Foujita (1886-1968) et offerte à la Ville de Reims par René Lalou, Président Directeur Général de G.H. Mumm.


Hier aussi, la Champagne fut pépinière de personnalités hors du commun. Les Dirigeants de Maisons marquèrent leur temps par la qualité de leurs vins et leur exceptionnel talent pour les vendre. Ces hommes cultivés ne restent jamais indifférents au monde des Arts & Lettres ou des Sports.
Président de la Maison Mumm, René Lalou, offre en 1964 au peintre japonais Foujita (qui lui avait été présenté par le Commandeur de l’Ordre des Coteaux de Champagne, Georges Prade), d’exprimer son talent au travers d’un monument rémois que l’on vient maintenant visiter du monde entier : la chapelle Notre-Dame de la Paix ou « Chapelle Foujita ».

Foujita, peintre japonais, avait choisi Montparnasse comme deuxième patrie. C’était un fervent admirateur des cathédrales et de la peinture religieuse, Michel Ange, Léonard de Vinci, etc. Cette ferveur artistique exaltante fut le prélude d’une évolution spirituelle et religieuse de l’Artiste, qui, en 1959, eut un éblouissement mystique en brûlant un cierge dans la basilique Saint Rémi de Reims en compagnie de la famille Taittinger.
Le Bouddhiste décida alors de se convertir au Christianisme et, après une instruction religieuse approfondie, Foujita est baptisé en la cathédrale de Reims sous le prénom catholique de Léonard qui fut aussi celui du peintre de Vinci qu’il admirait sans limite. Son parrain de baptême était René Lalou et sa marraine la jeune Madame François Taittinger. Elle mena par la main, vers les fonds baptismaux, ce filleul de 45 ans son aîné. En souvenir et reconnaissance de sa conversion, Léonard Foujita accepte la proposition du Président de la Maison Mumm, René Lalou, de faire édifier à Reims une chapelle dont Foujita serait le maître-d’œuvre et décorateur.

Sur une partie du parc, propriété de la Maison Mumm, Foujita choisit d’édifier une chapelle de style roman dont il dessine lui-même les plans, les ferronneries et les vitraux. La construction réalisée, le Maître (alors âgé de 80 ans) se hisse sur les échafaudages au péril de sa vie, et, animé par une foi brûlante, décore le sanctuaire de fresques d’inspiration biblique.

II fallait travailler rapidement et selon une technique ancienne qui ne permet aucune correction : les peintures minérales sont apposées sur un enduit humide. Dessins et couleurs sont immédiatement absorbés par le ciment spécial, toute retouche étant rendue impossible. Chacun peut admirer la sûreté du dessin du grand Maître Foujita réalisé dans le temps record de deux mois.

Trésor du patrimoine rémois
Grâce à la maison Mumm, Reims enrichit ainsi son patrimoine culturel et touristique, et la chapelle, immédiatement classée monument historique, est ouverte au public depuis 1966 avec le charmant jardin qui l’entoure.
Reims est ainsi fière de pouvoir offrir aux visiteurs du monde entier la visite d’un lieu qui symbolise la paix des âmes par le chemin de l’art et de l’offrande mystique. Croyant ou non, chacun peut méditer en ce lieu, emplir ses yeux de beauté et son cœur de paix.
Chaque fresque est construite dans l’harmonie calculée des grands peintres et l’ensemble dégage une impression de calme et de sérénité propice au recueillement. Dans le chœur, Notre Dame de la Paix qui a donné son nom à la chapelle, rayonne de douceur. Dans le transept, Notre Dame des Vendanges assise sur une barrique présente à l’enfant Dieu la grappe de raisin champenoise alors qu’on aperçoit, dans le lointain, la cathédrale de Reims et la basilique St-Rémi.

Sur la façade occidentale, figure la crucifixion. Latéralement, la poésie de la nativité, le réalisme des sept péchés capitaux et d’Hiroshima, différentes scènes bibliques dans lesquelles, selon la tradition du Moyen-âge apparaît le généreux mécène, le président de Mumm, René Lalou, et l’artiste. Les couleurs sont douces et chaudes, mesurées et naturelles, et la lumière ambiante est ensoleillée par l’éclat des vitraux.

Le dessin, pur et précis, fait vivre des personnages aux silhouettes longilignes aux visages européens expressifs, typés d’un rien oriental dans les yeux. L’ensemble est harmonieux et classique avec une foule de détails inspirés d’une tradition japonaise raffinée. On reconnaît le chrysanthème, emblème de l’Empire du Soleil Levant, le chat, mascotte de Foujita. Fleurs, papillons, insectes minutieusement détaillés évoquent l’art oriental. Le sarcophage où Foujita fut enseveli est toujours là. Le grand artiste a laissé dans sa chapelle pour l’éternité toute son âme et l’essentiel de son talent.

Sociales ou culturelles, les œuvres de mécénat des Maisons de Champagne n’honorent pas seulement les Grandes Marques qui les réalisent mais l’ensemble des professionnels des vins de Champagne. Leur générosité conforte chaque jour l’aura des champagnes dans le monde et renforcent son capital de sympathie auprès du public.

Portfolio

  • Façade occidentale
  • La nativité