Français aux origines anglaises, Hubert Latham, faisait partie de cette jeunesse dorée qui s’est passionnée pour l’aviation naissante.
Il réalise son premier exploit aérien avec une traversée de la Manche en ballon, en février 1905. En 1906 et 1907, il pilote à Monaco, des bateaux de course Antoinette.
En 1908, il assiste à l’un des vols de Wilbur Wright et décide d’apprendre à piloter sur monoplan Antoinette dont il devient chef-instructeur.
En 1909, il est employé comme pilote d’essai de la société Antoinette et réalise deux tentatives de vol de traversée de la Manche les 9 et 19 juillet 1909. Il échoue pour des raisons techniques : deux pannes d’arrivée d’essence au moteur le contraignent à amerrir à 500 mètres des côtes anglaises et à laisser Blériot réaliser cet exploit à peine une semaine plus tard (le samedi 24 juillet 1909).
Mais Hubert Latham prend sa revanche le mois suivant dans les épreuves du 1er Meeting mondial d’avions organisé par de Grandes Marques de Champagne à Reims du 22 au 29 août 1909 où il pilote 2 avions monoplan Antoinette.
- l’Antoinette VII n° 29 pour le Prix Moët & Chandon de l’Altitude (qu’il gagne avec 155 mètres) et le Grand Prix de Champagne de la distance dont il sera le 2ème lauréat avec 154,5 km.
- l’Antoinette IV n° 13, facilement reconnaissable sur la photo à ses ailerons en bout d’aile qui lui permet de remporter le Prix Heidsieck Monopole et Louis Roederer de la Vitesse (sur 30 km) dont il est 2ème lauréat avec 67,82 km/h (le numéro de l’appareil figurait à bâbord).
Il acquiert très vite une renommée internationale en bravant les intempéries, à Doncaster en Angleterre puis à Berlin fin 1909. La firme connaît quelque succès et son école établie à Mourmelon forme quelques dizaines de pilotes à partir de 1910 dont la célèbre aviatrice Marie Marvingt.
Hubert Latham devient le pilote d’essai officiel en 1909. Il établit très vite divers records du monde dont celui de la hauteur à la première grande semaine d’aviation de Reims en août 1909, réalisant la prouesse de voler à 155 mètres de hauteur.
Il acquiert très vite une renommée internationale en bravant les intempéries, à Doncaster en Angleterre puis à Berlin fin 1909. La firme connait quelque succès et son école établit à Mourmelon forme quelques dizaines de pilotes à partir de 1910 dont la célèbre aviatrice Marie Marvingt.
Le 7 janvier 1910, à Mourmelon-le-Grand en Champagne, il continue la série de ses vols en hauteur, battant encore ses précédents records en atteignant 1 100 m d’altitude. Enfin, le 13 août, les Parisiens assistaient à une nouvelle prouesse de leur aviateur préféré. Hubert Latham suivit les rives de la Seine et doubla la Tour Eiffel, en passant au-dessus du Grand Palais.
Le 5 juillet 1910 à 19 heures, Latham tourne autour de la cathédrale de Reims. Avant même d’obtenir son brevet de pilote, il porte le record français de durée à 1 h 07 mn. Le premier, il atteignit 300 m puis 1 000 m d’altitude.
En 1910, sur l’initiative des commandants Clolus et Laffont et du lieutenant Clavenad, sont construits les premiers appareils d’entraînement pour l’instruction au sol au pilotage des avions militaires. Le "tonneau Antoinette" est en quelque sorte le précurseur des simulateurs de vol.
Latham réalisait des vols et surtout des virages d’une audace incroyable. Il n’en prenait nulle vanité et disait avec une insouciance où se mêlait quelque tristesse : « ma témérité n’est que de l’indifférence. Je sais que les médecins m’ont condamné ; je mourrai jeune. Mourir pour mourir, j’aime autant finir dans une chute d’aéroplane ! » Il est mort jeune, en effet, le courageux sportif, mais non point comme il croyait et comme il eût voulu mourir.
Devenu un enfant adoptif de la Champagne, Hubert Latham se consacre ensuite au développement de la Société Antoinette pour laquelle il réalisera une communication promotionnelle d’avant-garde. Il meurt en 1912, en Afrique équatoriale française, au cours d’une partie de chasse et est inhumé au Havre en 1914.
- Pilote sur monoplan Antoinette n° 11, 13 et 29 au 1er meeting mondial d’avion de 1909.
- Pilote sur monoplan Antoinette n°29 à la 2ème semaine aéronautique de Champagne 1910.