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Henri Bregi

France (1885 - 1917)
Aviateur

Né en principauté de Sedan dans les Ardennes, Brégi est formé pilote d’avion en 1909 par Paulhan comme instructeur sur Biplan Voisin 60cv et obtient le brevet de pilote n°26 en décembre 1909.

Il part début 1910 faire des démonstrations et donner des leçons de pilotage en Amérique du Sud (Buenos Aires en particulier). Pour fêter le centenaire de l’indépendance de l’Argentine, il est invité par Jorge Newbery à réaliser le 1er vol d’avion d’Argentine et d’Amérique du Sud le 6 février 1910. Il fait un retour triomphal pour s’engager au 2ème meeting de Champagne en juillet 1910 où il brille dans le prix des passagers.

Le 29 juillet 1910 il atteint l’altitude de 1 500 mètres à Mourmelon en Champagne ce qui reste inférieur au record du Monde de 1 720 mètres établi par le Belge Olieslagers sur monoplan Blériot lors du 2ème meeting de Champagne de juillet 1910.

Lettre d’Henri Brégi à Jacques Romanet, journaliste spécialiste de l’aviation concernant son Vol du 6 février 1910 à Buenos Aires (Argentine) de 8mn 45 s, à une altitude de 60 m, à 40 km/h devant 3 000 personnes,

Là-bas, à Buenos Aires, les émotions n’ont pas manqué ; il fallait montrer aux Argentins les progrès de l’aviation française inconnus d’eux. Après bien des incertitudes, des difficultés de moteur, j’ai pu réussir les vols annoncés et aussi une promenade aérienne dans les environs de la capitale.
Quel voyage ! Perdu dans le brouillard, inquiet, ne sachant plus où aller, j’ai enfin retrouvé le soleil après avoir décrit deux grands cercles. Alors, le rire me prit à la vue des bestiaux effrayés courant en tous sens ; une fermière surprise laisse choir son seau de lait ; un laboureur ébahi lâche sa charrue !
L’aviation avec passager a aussi ses gaietés : un snob étranger veut s’auréoler d’un voyage aérien ; il est très crâne au départ ; je le monte à 50 mètres ; mon homme se cramponne aux montants, me serre avec les genoux, devient muet, pâlit, claque des dents. Il était temps de toucher terre car, tel le conscrit entendant pour la première fois siffler les balles, mon compagnon s’était oublié !
Il y a des femmes plus braves. Prestement, ma passagère est coiffée d’une casquette par mon mécano qui, après lui avoir serré les jupes avec une corde, l’installe dans le fuselage. En l’air, une voix s’exclame : « Plus haut, encore plus haut, quelle griserie ! » À la descente, plus de casquette, plus de chichis ; ils ont quitté la gentille tête pour s’accrocher aux tendeurs !
C’est moins désagréable que ma première bûche lors d’un concours d’aviation. Avec un appareil flambant neuf, je pars chargé de cent litres d’essence, serrant de près les concurrents à 70 à l’heure. Étant à faible hauteur, un remou me plaque dans les blés qui s’enroulent autour du châssis ; je me cramponne au volant et faisant un saut périlleux pour retomber à quatre pattes dans le champ ; l’appareil se retourne et je vois la cellule arrière qui va m’écraser. Comme un lapin, je détale pour sauver ma peau ! Et mélancoliquement, je contemple ensuite le bel oiseau blessé ! 

Remarque :

Le brillant pilote de la Champagne, Henri Brégi, fut le 1er à voler en Amérique du Sud mais le 2e seulement à en décoller. En effet, le 30 janvier, Ricardo Ponzelli, (aviateur italien), décolle de campo de mayo et se crashe après avoir atteint 10 m d’altitude et parcouru 200 m. Une rafale de vent déstabilise son avion et le rabat sur le sol. Après une longue controverse (nationale et internationale), l’envol de Ponzelli ne fut pas reconnu comme vol mais seulement de « saut » !

 - Pilote sur biplan Voisin à la 2ème Grande semaine de l’Aviation de Champagne

 

Henri Bregí, born in Champagne (Sedan -France), December 4, 1888. He made his first studies in the College of Jauronde-Sailly. When Henry Bregí tilted toward their concerns aeronautics engineer was already electrician (as Jorge Alejandro Newbery), and only 17 years old.

He gained then Voisin biplane on which received flight instruction by the aviator Paulhan. So prominent was his capacity as a pilot without having yet received his title as such, it intervened in October 1909 and was winner in a contest away in flight, taking credit for a prize discerned by Mr. J. M. Falco. Diploma pilot aviator by the Aero Club of France, Brevet No. 26 of December 21, 1909.

After terciar other powers similar Bregí obtained a diploma pilot aviator dated December 21, 1909, being granted by the Aero Club of France the respective letter of international pilot aviator N° 26. Immediately traveled to Buenos Aires. He arrived on January 8, 1910 on board the steam Parana, ie, a week before Ricardo Ponzelli. It came accompanied by his brother Christian and mechanical Lucien Heil, under the sponsorship of the magazine L’Auto, Paris, on the initiative of its representative in our country, Don Victor Laborde, known athlete and introducer of cars.

Bregí brought two biplanes cellular Voisin, Ponzelli of the twins, the first equipped with ENV 60 hp engine and the other by a 50 hp rotary Gnôme (Launched Octavie III)., Cooled to air. He settled in the airfield where Longchamps used a segment of the runway 4,000 meters long by 60 wide (Diario La Nacion January 29, 1910). This illustrious unobjectionable recorded an aviator flying in the town of Longchamps, on 6 February this year, officially controlled. On June 20, 1910 surrendered before the judges review the Aero Club Argentino, Voisin biplane Gnôme-50 hp and obtained the letter No. 10. He returned to France after the magnificent air days carried out during the centenary celebrations. During 1911 from 28 to October 31, Bregí military participated in competitions (distance, height and landing) carried out between Reims. In one of the Latest evidence of a similar contest (November 26, 1911), Bregí won 4th place in the flight distance of 300 km : Amiens-Reims Reims, with three passengers. Fulfilling military service with a seat at Douat.