UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Accueil > Evénement professionnel

Evénement professionnel

Cet événement professionnel est l’occasion de rappeler le poids des Maisons de champagne dans l’économie de la filière, ainsi que leur détermination à consolider le modèle champenois de co-gestion interprofessionnelle qui garantit aux metteurs en marché les conditions leur permettant de créer de la valeur au bénéfice de toute l’appellation.

En 2012, dans un contexte économique difficile, les Maisons de champagne ont réalisé un chiffre d’affaires de 2,93 milliards d’euros dont 1,88 milliard à l’exportation (+ 5 % par rapport à 2011) vers plus de 200 destinations. Pour la première fois depuis longtemps, leur chiffre d’affaires vers les pays tiers (+ 11 % par rapport à 2011) dépasse celui réalisé vers l’Union européenne (- 0,7 % par rapport à 2011).

Le chiffre d’affaires des Maisons de l’UMC représente 67 % du total Champagne, 84 % du total export et jusqu’à 88 % du total des exportations vers les pays tiers. L’évolution favorable du mix-produit (hausse des ventes de cuvées de prestige), du mix-pays (hausse des ventes au grand export) et des taux de change (en particulier, dollars et yen) participe à l’augmentation de leur prix moyen (hors taxe départ Champagne) de + 4,6 % par rapport à 2011.

Ces résultats satisfaisants sont dus au dynamisme et aux savoir-faire vinicole et commercial des Maisons et de leurs équipes. Ils sont dus aussi au « mythe » du champagne que les Maisons historiques et de niveau mondial, souvent qualifiées de « locomotives » de l’appellation, ont largement contribué à créer depuis trois siècles. Ce « mythe » résulte de l’histoire, de la réputation et de la part de rêve attachés à l’appellation et construits au fil du temps.

Ces valeurs doivent continuer à être entretenues et enrichies au moyen de lourds investissements dans les aspects tangibles du produit (l’excellence qualitative) et les aspects intangibles (la part de rêve). Pour investir, il faut des capitaux mais aussi un climat de confiance, afin que la filière demeure durablement attractive : confiance dans le produit, dans sa capacité à répondre aux attentes des clients. Confiance aussi dans la stabilité du cadre collectif de l’appellation car la production de raisins, en qualité et en quantité, est par nature aléatoire. Cette confiance, les Champenois l’ont progressivement instaurée avec l’aide des pouvoirs publics, en créant un modèle interprofessionnel original et performant ; un modèle de co-gestion de l’appellation par les Vignerons et les Maisons de champagne.

Entre autres domaines, la co-gestion concerne la définition des conditions de production et la régulation économique de l’appellation. Toutes les décisions en la matière doivent continuer d’être prises interprofessionnellement. Les Maisons de champagne par leurs savoir-faire, leur connaissance des marchés, leur réactivité aux attentes des consommateurs représentent un atout, qui doit être mis au service de l’appellation. Les réflexions doivent être menées en partant des marchés, afin d’anticiper leur évolution à moyen et à long terme.

La confiance instaurée par le modèle interprofessionnel de co-gestion est la condition sine qua non pour permettre les investissements indispensables à l’enrichissement du « mythe » du champagne, c’est-à-dire à la création de valeur future puis à son partage entre tous les acteurs de la filière.

La co-gestion de l’appellation par les Vignerons et les Maisons de champagne doit être garantie par les pouvoirs publics français et communautaires. Cette garantie vaut mieux que toutes les subventions possibles et… elle ne coûte rien au contribuable. Notre modèle interprofessionnel préservé et sans cesse amélioré doit permettre aux deux familles professionnelles, les Vignerons et les Maisons, de laisser une Champagne encore plus belle et plus prospère aux générations futures. C’est aussi cela le développement durable dont on oublie parfois que l’une des dimensions, à côté de celle, capitale, de la préservation de l’environnement, consiste dans l’efficacité économique.

Portfolio