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La Résidence de Trianon

La résidence de Trianon, un lieu privé dans lequel le luxe à la Française s’illustre depuis le début du 19èmesiècle. Entre 1805 et 1817, Jean-Rémy Moët fait édifier un complexe architectural composé de deux pavillons identiques, dont la résidence de Trianon et son orangerie. L’ensemble fut dit-on dessiné par Jean-Baptiste Isabey, miniaturiste et décorateur. Longtemps hôtel particulier familial, la résidence de Trianon devient, dès 1967, le lieu d’accueil des prestigieux invités de la Maison Moët & Chandon.

La résidence de Trianon fait partie des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Contrepoint à l’hôtel particulier de Jean-Rémy Moët, cet ensemble fut construit par lui pour ses deux enfants. En 1833, Adélaïde reçoit Trianon et Victor l’hôtel Chandon.

Parmi les personnages célèbres qui ont séjourné à Trianon, on compte Richard Wagner qui s’arrêta le 2 février 1858 à Epernay pour rencontrer son ami le peintre Kietz alors portraitiste attitré de la famille de la famille Chandon.

Richard Wagner fut reçu par Paul Chandon de Briailles, amateur passionné de sa musique et mélomane averti, dans sa demeure de Trianon. C’est lors de ce séjour à Trianon que Richard Wagner a trouvé, dit-on, l’inspiration de son opéra "Tristan et Yseult" (ou était-ce « L’Or du Rhin » ?), en jouant sur l’orgue Cavaillé-Coll à 18 jeux du salon de musique.

Jean Chandon-Moët (1869-1930) fut, avec son épouse Laure, née de Salignac-Fénelon, le dernier occupant de Trianon. En 1967, quelques années après le décès de la comtesse Chandon-Moët, la Maison Moët & Chandon ouvre la résidence à ses invités.

Le jardin à la française et son orangerie furent conçus au début du 19ème siècle. Jean-Rémy Moët en commanda dit-on les plans à son ami Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), premier peintre de la Chambre de l’Impératrice et décorateur des théâtres de la Cour.

Sa forme caractéristique de bouteille vient corriger la rigueur classique de sa conception. Plusieurs fois détruit au cours des deux guerres mondiales, il fut restauré durant le 20ème siècle.

Le bassin de 50 mètres, miroir dans lequel l’orangerie se reflète, est bordé de 15 000 plantes l’été (et seulement 8 000 l’hiver !) : 50 rosiers de Tobago, santolines, géraniums, ageratums, bégonias, 3000 impatiences, rhododendrons, azalées japonaises, œillets d’Inde, pensées, pâquerettes, myosotis, giroflées…sans oublier les 600 mètres linéaires de buis.
Outre sa fonction décorative, ce bassin servait autrefois de réserve d’eau afin d’arroser plantes et arbustes durant les périodes d’été.

Le grand escalier, le bassin, l’alignement des arbres sont l’écrin magnifiant l’orangerie. Datant du début du XIXème siècle, rénovée en 2003, l’Orangerie accueille aujourd’hui des réceptions privées l’été et protège les plantes l’hiver. Les palmiers, plus que centenaires, qui la décorent sont des « Kentia Royal ». Une serre abrite aussi des plantes exotiques : ficus, orchidées, Haechinea Facieta (plante tropicale poussant sur le tronc des arbres).