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Louis Charles Breguet

France (1880 - 1955)
Aviateur

Né à Paris, fils et petit-fils de physiciens, Louis Breguet suit la tradition familiale et intègre l’École supérieure d’électricité (rebaptisée Supélec), dont il sort major de promotion en 1900. Ses études terminées, il prend la direction de la section électricité de l’entreprise familiale, la maison Breguet, spécialisée dans la construction de moteurs électriques, mais ne tarde pas à se passionner pour les machines volantes.

Sous la tutelle du professeur Charles Richet et avec l’aide de son frère Jacques, il conçoit en 1907 une machine volante à décollage vertical : ce premier gyroplane (ancêtre de l’hélicoptère) s’élève à 50 centimètres du sol durant 1 minute ; il sera suivi des gyroplanes 2 et 2bis. Ces premiers essais l’amènent à déposer le premier brevet concernant le pas cyclique des hélices. Ses travaux le conduisent également à l’invention de la balance aérodynamique (qui permet de mesurer différents paramètres aérodynamiques d’un appareil), à la mise en évidence du spectre aérodynamique des profils d’ailes, ou encore à l’invention du rotor à pales articulées.

En 1908, il quitte la maison Breguet et fonde la Société des ateliers d’aviation Breguet-Richet (qui devient en 1910 la Société des ateliers d’aviation Louis Breguet). Son premier avion, conçu en 1909, est suivi d’autres appareils de plus en plus perfectionnés. C’est sur l’un d’entre eux, un prototype doté d’un moteur Renault de 50 CV (chevaux fiscaux), que Louis Breguet obtient son brevet de pilote. En 1911, à bord d’un aéroplane muni d’un moteur de 90 CV, il réalise le premier vol transportant des passagers. Il s’intéresse également aux hydravions, et en conçoit un modèle dès 1912.

Sa passion pour l’aviation

Louis (Charles) Breguet a le même âge que Gabriel Voisin. Louis se passionne pour l’aviation en 1895 et réalise des maquettes volantes de plus en plus perfectionnées. En 1906, Louis Breguet et Charles Richet réalisent un moteur d’exception le V8 Antoinette de 45-50 ch pesant à sec 85 kg installé sur un « gyroplane » qui réussit à quitter le sol et à effectuer un vol stationnaire à 50 cm du sol. Il dépose sur ce sujet, le premier brevet concernant le pas cyclique des hélices (brevet numéro 395 576).

Breguet construit alors un biplan classique à voilure sesquiplan, muni de skis d’atterrissage, propulsé par le V8 Renault monté à l’avant entraînant une tripale métallique. Il inscrit la machine au 1er meeting international de champagne et à 29 ans, malgré le mauvais temps et les bourrasques de vent réussit à décoller et à voler sur une centaine de mètres, à l’issue desquels l’appareil est rabattu au sol par le vent et termine sa course en pylône. Louis Breguet est indemne, mais l’aventure de la grande semaine de Champagne s’arrête là.

Louis Breguet pilote lui-même les nouveaux aéroplanes de la firme. Comme celles de Roger Sommer, son rival des Ardennes, et les machines des frères Caudron, des Picards, les machines Breguet ont la réputation (justifiée) d’être particulièrement robustes. Le concours des avions militaires disputé en octobre 1911 à Reims met en évidence les qualités les biplans Breguet, beaucoup de commandes suivront.

Après la mort de Louis-Charles Breguet, le 4 mai 1955 à Saint-Germain-en-Laye, la société Breguet continue de produire de nombreux appareils civils et militaires, avant de fusionner en 1967 avec la société de l’avionneur Marcel Dassault, formant ainsi le groupe Avions Marcel Dassault-Breguet Aviation (AMD-BA). En 1990, le groupe prend le nom de Dassault Aviation. Mais si le nom de « Breguet » disparaît, son souvenir restera définitivement dans la mémoire de tous ceux qui s’intéressent à l’Histoire aéronautique du Monde.

- Pilote du biplan Breguet n° 19 au 1er meeting mondial d’avion de 1909 en Champagne

-  Pilote biplan Sommer n° 63 à la 2ème semaine aéronautique de Champagne