Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Adoption par la Chambre des Députés de la loi instituant les chèques postaux.
Le président des Etats-Unis Thomas Woodrow Wilson expose dans ses « Quatorze Points » les buts de guerre des Alliés et les futures mesures nécessaires au maintien de la paix.
Grèves massives dans les usines d’armement françaises.
A la Conférence de Doullens, le général Foch est nommé généralissime des armées alliées en France.
Eugène Jacquet est maire d’Épernay.
Les obus de « la Grosse Bertha » (canon allemand à longue portée) provoquent la panique parmi la population parisienne.
Bombardement aérien allemand meurtrier sur Châlons-sur-Marne (bilan : 42 morts).
Offensive allemande en Champagne : la bataille du Chemin des Dames se traduit par un nouveau recul des armées alliées. Soissons et Château-Thierry sont de nouveau prises.
Bombardements intensifs et ininterrompus d’Épernay par l’aviation et l’artillerie allemandes.
Victoire des troupes américaines au Bois Belleau, près de Château-Thierry.
Nouveaux bombardements intensifs et ininterrompus d’Épernay par l’aviation et l’artillerie allemandes.
Echec de l’offensive de la VIIème Armée allemande, pour déborder Reims de part et d’autre.
Menée par le général Foch, la contre-offensive alliée dans le Soissonnais et le Tardenois se développe en une belle victoire, lors de la deuxième bataille de la Marne. L’intervention de 350 chars s’avère décisive.
Le général Foch est promu maréchal de France, tandis que le général Pétain reçoit la médaille militaire.
Grave épidémie de grippe espagnole en Europe occidentale.
Roland Garros trouve la mort dans un combat aérien au-dessus de Vouziers (Ardennes).
Définitivement dégagée de l’étau allemand, Reims est détruite à 90 % (7.903 maisons sont réduites à néant, 6.207 gravement endommagées, 147 bâtiments publics effondrés ou maintenus par des étais), ce qui fait d’elle la ville la plus sinistrée de France. Des 14.130 maisons qu’elle comptait avant guerre, seules 15 à 20 sont intactes.
Pendant les trois années qu’a duré la guerre des tranchées, les lignes allemandes sont demeurées à 1.500 mètres au Nord-Est de Reims, qui a subi 1.051 jours de bombardement.
La situation du vignoble champenois est grave. Entre le début et la fin du conflit, les superficies en production ont diminué de 40 % et il ne reste plus que 6.000 ha en rapport, dont 2.650 de vignes greffées, modeste embryon du futur vignoble reconstitué. Certains « grands crus » de la Montagne de Reims n’ont sauvé que 20 % de leurs vignes ; ainsi à Verzenay, sur 500 ha n’en reste-t-il que 75 en production. Les vignes qui ont dû être abandonnées sont bouleversées par les trous d’obus, les tranchées et les abris, sillonnées par les réseaux de fils de fer barbelé, infestées par les projectiles non éclatés ; le travail de remise en état est considéra ble. Celles qui sont restées à l’écart des combats ne sont plus bien souvent qu’en demi-production. Le phylloxera a poursuivi son cours destructeur et, mal contenus du fait de la guerre, les maladies et parasites ont étendu leurs ravages, notamment le mildiou, l’oïdium et la pyrale.
La situation des vignerons va de pair avec celle de leur vignoble. Il faut replanter, reconstruire la maison, racheter du mobilier, un cheval, du matériel d’exploitation et... vivre !
Dans l’Organisation de la Champagne : des syndicats vers la corporation, Paul Piard écrit que les pertes du négoce sont estimées à « environ soixante-douze millions de francs (101 millions d’euros 2004) s’appliquant pour vingt millions aux immeubles, vingt millions aux vins, marchandises, matériels et outillage, et pour le surplus aux créances sur les pays ennemis et sur la Russie ».
En l’absence de statistiques officielles, le nombre des tués au cours du conflit avoisinent les 30 à 35.000 jeunes hommes pour l’ensemble de la Champagne.
117 communes marnaises sont détruites à plus de 50 %.
Dans la Marne et les Ardennes, il y a 35.000 maisons et 27.000 fermes totalement détruites ; 20.000 maisons et 24.000 fermes gravement endommagées.
A Rethondes, dans la forêt de Compiègne, Mathias Erzberger pour l’Allemagne et le maréchal Foch pour les Alliés signent l’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale.
A Metz, le général Pétain est promu maréchal de France, par le président de la République Raymond Poincaré.