UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

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André Simon

Littérature du vin et de la table (1905)

HISTORY OF THE CHAMPAGNE TRADE IN ENGLAND

Envoyés en Angleterre à la fin du XVIIe siècle [...] de Reims et d’Épernay peu de temps après la vendange, les vins de Rivière étaient mis en bouteilles à Londres avant le printemps suivant. [_..] Mis ainsi en bouteilles de bonne heure, et bus rapidement, il était évident que ces vins étaient effervescents quand on les consommait - crémant, si non réellement mousseux.

Pour en trouver une preuve, nous n’avons qu’à nous tourner vers les poètes de la Restauration, qui se refèrent toujours au champagne comme à un vin vif, actif et effervescent’.

Un des pionniers du champagne sec en Angleterre, Mr Burne, dégusta en 1848 un Perrier-Jouët 1846 dans son état "brut" à Épernay. (...] Il en importa, comme champagne sec, et le vendit à un célèbre club militaire, mais les "boys" le trouvèrent si "affreusement" sec que (entreprenant marchand de vins eut la mortification de le reprendre et de le remplacer par un champagne doux

Nullement découragé par cet échec, Mr Burne demanda deux ans plus tard, en 1850, à MM. Roederer de lui expédier du champagne brut ; la maison de Reims s’y refusa absolument. [...]

Bien que la plupart des maisons exportatrices aient suivi la même ligne de conduite que MM. Roederer [...], la mode de boire du champagne plus sec s’était à peu près établie en 1860 et plusieurs maisons commencèrent à étiqueter "dry" certains de leurs vins. Le Clicquot Dry 1857 et le Grand Vin Royal Dry de Heidsieck seraient considérés aujourd’hui comme tout à fait doux, mais ils semblèrent suffisamment secs à l’époque.

1905
Traduit de l’anglais.
1. Tout ceci est exact ; voir p. 17 et suivantes.