UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

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Sir Duff Cooper

Littérature générale (1953)

OLD MEN FORGET

Mon père avait choisi comme profession la médecine. [...1 « Jetez les médicaments aux chiens » était une phrase qu’il prononçait fréquemment, et lorsqu’il me voyait avaler quelque tonique, il disait : « Ce dont ce garçon a réellement besoin, c’est d’une pinte de champagne et d’une côtelette de mouton. »

Pendant la première guerre mondiale. Mobilisé, le narrateur est en permission.

C’était un de ces vastes clubs, style "Hôtel de la gare", où je ne connaissais personne mais où, à l’époque, la chère était simple et bonne et le vin très bon marché. De plus, il possédait une bibliothèque. Je commandai une pinte impériale de champagne, ce format l’admirable qui, comme tant de bonnes choses, a disparu du monde, et pris "Alice à travers le miroir" pour me tenir compagnie pendant le dîner. J’écrivis le lendemain dans mon journal : « Comme par enchantement ma mélancolie me quitta et je sus que je ne serai plus malheureux. » [...]

Etait-ce l’humour de Lewis Carroll ou la pétillance de la veuve Clicquot qui m’avait remonté le moral ? Ce serait difficile à dire. Je pense qu’il s’agissait d’un mariage des deux.

Traduit de l’anglais.
1. La "pinte impériale", ou "medium", avait un volume nominal de 60 cl.
1953