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Berceau mondial de l’aviation

1er parachute de pilote

Invention de la France

Parachute de pilote d’avion

L’idée du parachute aurait été imaginée par le physicien français Sébastien Lenormand (1757-1837). Le 26 décembre 1783, il saute de la tour de l’observatoire de Montpellier devant une foule du curieux (dont Joseph Montgolfier), avec un gros parapluie de 14 pieds ayant un cadre rigide en bois. La fonction initialement prévue pour son invention visait à sauver les gens lors d’incendies d’immeuble.

Parachute de Sébastien Lenormand (décembre 1783)

Léonard de Vinci avait d’ailleurs antérieurement dessiné des esquisses de parachutes et dans la Chine ancienne, des parachutes faits de papier et de bambous étaient également connus.

Le 22 octobre 1797, André-Jacques Garnerin (1769-1823) s’élève en ballon à 1000 mètres, au Parc Monceau à Paris. Il saute hors de la nacelle et descend suspendue à ce qu’on peut appeler le 1er parachute du Monde. Comme celui-ci n’a pas d’orifice pour l’écoulement de l’air, le parachute oscille fortement durant sa chute, mais Garnerin réussit néanmoins à atterrir sans encombre sain et sauf. Il est historiquement le premier parachutiste de l’histoire et dépose un brevet le 11 octobre 1802.

Son épouse, Jeanne Garnerin, effectue ensuite pendant vingt ans (de 1801 à 1822) des démonstrations de parachute en public dans une nacelle de ballon, sa nièce, Elisa Garnerin, effectue 39 sauts en public en parachute de 1815 à 1836. Postérieurement aux expérimentations de Garnerin, tous les ballons (aéronats libres ou dirigeables), qu’ils soient militaires, ou civils, lancés pour un concours de distance, ou une tentative de records, emporteront un parachute.

Le 1er mars 1912, a lieu le premier saut en parachute depuis un avion, effectué par un Américain, Albert Berry, au-dessus de Saint-Louis (Missouri) ; son engin, lourd et encombrant, s’est accroché au train d’atterrissage de son avion, mais par chance il atterrit entier.

1er mars 1912 - 1er saut en parachute

Le parachute moderne, en soie, plié dans un sac à dos et déployable par un strap est mis au point en 1913 par cinq Français (Bonnet, Obre et d’autres). C’est à l’aéroparc Blériot à Buc que quinze expériences ont lieu en mai et juin 1913, sous l’avion de Pégoud. L’expérimentateur (souvent l’épouse de l’inventeur, généralement très jeune) était allongé à plat ventre sur une sorte de civière, parachute accroché dans le dos, un brancard lacé le long du châssis du Blériot, l’autre brancard lacé et libérable. Vers 800-1000 mètres, Pégoud délaçait d’un côté et l’expérimentateur tombait dans le vide. Il y eut quinze expérimentations sans aucun accident.

Adolphe Pégoud imagine alors l’utilisation possible du parachute pour sauver les pilotes d’avions en difficultés. Le 19 août 1913, au-dessus de l’aérodrome de Châteaufort dans les Yvelines, il saute de son avion Blériot sacrifié pour l’occasion à 200 mètres du sol pour expérimenter son parachute de pilote d’avion. Heurtant l’empennage de son avion, il se fracture l’épaule et termine sa chute dans un arbre mais il est le 1er pilote ayant abandonné son avion en vol pour retrouver la terre ferme sain et sauf grâce à un parachute.

Aviateur Pégoud sur monoplan Blériot - Parachute Bonnet