UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

Qui t’as fait roi ?

L’hallali de la fraude

Justice et lumière pour le Champagne

Une loi du 29 juin 1907 a imposé à tous les vignerons de France la "déclaration de récolte" à faire en Mairie. Cette mesure qui met chaque vendangeur sous l’oeil de son voisin et les place tous ensemble sous le contrôle du fisc, anéantit pratiquement les possibilités de fraude des viticulteurs. Mais les tricheries de quelques marchands de vins peu scrupuleux installés en ville et qui bénéficient de la sacro-sainte liberté du commerce, sont une autre affaire ! Sous la pression des événements gravissimes que l’on sait, le législateur se décide à voter les mesures dites complémentaires qu’appelaient ensemble, il faut le souligner, le Syndicat du Commerce et la Fédération des Syndicats de vignerons, et que depuis plusieurs années, le Ministre des Finances, Joseph Caillaux, se refusait à rendre, en partie semble-t-il, pour ménager le travail de ses fonctionnaires. La loi du 10 février 1911 ordonne que le mot "Champagne" figurera désormais, "en caractères très apparents", sur les caisses, les étiquettes et même les bouchons, emprisonnés dans le col transparent des bouteilles. De plus, les marchands malins ne pourront plus faire de trafics de vins sous le toit de leur cellier, car les Champagnes devront :

être emmagasinés, manipulés et complètement manutentionnés dans des locaux séparés, sans aucune communication autre que par la voie publique, de tous locaux contenant des vendanges ou vins étrangers de la région.

Maisons, vignerons et consommateurs de Champagne tiennent en ce décret l’arme de l’hallali de la fraude. Les terribles journées d’avril apportent la preuve par le feu de l’attachement des vignerons marnais à la politique de qualité conçue et en fin de compte imposée par le Syndicat de Grandes Marques de Champagne, incommode et hautain parfois, mais décidément très lucide et honnête : on ne le trompe pas sur l’intérêt de tous.