Le dallage de la nef était orné d’un labyrinthe, qui s’étendait sur toute la longueur de la troisième et la quatrième travée. Le labyrinthe symbolisait le cheminement du chrétien en quête de son salut. Il fut détruit par les chanoines en 1778.
L’archevêque Aubry de Humbert, qui posa la première pierre de la cathédrale, pourrait figurer au centre et quatre architectes aux angles.
Les dessins au sol étaient accompagnés de légendes :
Le cinquième maître d’œuvre, Robert de Coucy, met en œuvre la couverture en plomb (†1311). Des textes du XIVe siècle mentionnent maîtres Collard, Gilles puis Jean de Dijon sans qu’il soit possible de fixer leur tâche.
Le chantier : la fabrication des pierres en série.
On va assister sur le chantier de Reims à une standardisation progressive des pierres et une amélioration importante de la taille (rationalisation) et de la pose. Le gain de temps va permettre de monter plus vite les piliers, les piliers engagés, les jambages et les remplages des fenêtres.
Le pilier circulaire cantonné de colonnettes rondes.
La fenêtre géminée rémoise
La fenêtre est montée comme un châssis de bois ou de métal, désolidarisée des maçonneries dans lesquelles elle est implantée. Elle est composée de deux lancettes surmontées d’une rose à six lobes. Ce châssis de pierre est constitué de très nombreux éléments, soigneusement marqués, que l’on va pouvoir reproduire en série, et qui vont donc faire gagner un temps précieux aux constructeurs. On monte les murs et, ensuite, on remplit les vides avec ces châssis de pierre : pour les fenêtres basses, le triforium, les fenêtres hautes.
Le passage champenois
Conformément aux traditions champenoises, un passage est réservé dans l’épaisseur des contreforts, au niveau des appuis de fenêtres des chapelles rayonnantes, puis des bas-côtés. Ce vide créé dans la maçonnerie contribue à repousser les fenêtres basses à l’extérieur du mur et à créer un effet visuel supplémentaire.
Les chapelles absidiales octogonales
Jean d’Orbais adopte pour les chapelles absidiales un plan octogonal, le plan circulaire de tradition romane n’étant plus adapté aux appuis des nouvelles fenêtres à meneau.
Villard de Honnecourt, architecte français du XIIIe siècle, venu sur le chantier de la cathédrale probablement entre 1220 et 1230 fut impressionné par le chantier de Reims, il a laissé sur son carnet de croquis sept planches légendées de dessins consacrés à Reims.