« My name is Bond, James Bond ».
Il n’existe pas un héros que l’on associe plus immédiatement au champagne.
Le divin breuvage y est présent dans les vingt-cinq opus produits par Eon Productions, à l’exception de Les diamants sont éternels (1971) réalisé par Guy Hamilton. Six Marques ont successivement les faveurs de l’agent britannique.
En 1962, dans James Bond 007 contre Dr No de Terence Young, Sean Connery (alias James Bond) se voit proposer par le terrible Dr No une bouteille de Dom Pérignon 1955. Après avoir envisagé un instant de l’utiliser comme une arme, James se ravise… Impossible de gâcher une telle cuvée.
Dans Bons Baisers de Russie (1963) de Terence Young, Bond (Sean Connery) partage du Taittinger avec sa maîtresse, Sylvia Trench, lors d’un pique-nique amoureux, puis avec Tatiana Romanova, l’espionne soviétique qu’il a séduit dans l’Orient-Express. Pour l’anecdote, on aperçoit une publicité pour Champagne Mercier dans le wagon restaurant.
A partir de Goldfinger (1964) réalisé par Guy Hamilton, Dom Pérignon redevient la Marque de James Bond.
Dans une célèbre scène de L’Homme au pistolet d’or (1974) du même réalisateur, James Bond, aux commandes de son petit hydravion, amerrit devant l’île du terrible tueur à gage. Francisco Scaramanga (interprété par Christopher Lee) fait alors sauter le bouchon de la bouteille de Dom Pérignon… avec une balle de revolver.
Toutefois, il n’est pas rare d’apercevoir d’autres Grandes Marques.
Dans Opération Tonnerre (1965) de Terence Young, Bond boit du Dom Pérignon mais son grand ennemi, Emilio Largo, le n° 2 de l’organisation Spectre, semble préférer le Veuve Clicquot. Dans Au service secret de Sa Majesté (1969) de Peter Hunt, George Lazerby (alias James Bond) est invité à boire du champagne Moët & Chandon.
La Maison Bollinger devient le partenaire de Roger Moore, le « troisième » James Bond à partir de 1973 et Vivre et laisser mourir de Guy Hamilton. L’histoire est celle d’une amitié devenue familiale entre le producteur Albert « Cubby » Brocoli et Christian Bizot, alors Président de Champagne Bollinger. Depuis Moonraker (1979) de Lewis Gilbert, la Marque est présente dans chacun des films de la saga. Ce sont donc des cuvées millésimées de Champagne Bollinger que dégustent Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig.
En dehors de la franchise officielle, le personnage de James Bond apparaît deux fois au cinéma.
En 1967, la comédie Casino Royale de John Huston sort sur les écrans : on y boit du Taittinger et du Veuve Clicquot, la Marque qu’exigeait de boire Orson Welles en fumant de véritables Havanes.
En 1983, dans Jamais plus jamais d’Irving Kershner, Sean Connery célèbre sa dernière apparition dans ce rôle avec du champagne Dom Pérignon.
A l’origine, 007 est le héros des livres sortis de l’imagination de l’écrivain anglais Ian Fleming. Son personnage est déjà un grand amateur des champagnes Taittinger, Veuve Clicquot, Bollinger, Dom Pérignon, Krug et Pommery.
Signe de son succès, James Bond a fait l’objet d’une série de films parodiques dont l’agent secret est affublé du nom de Johnny English. Le champagne conserve son rôle majeur ; il est toujours servi à contre-temps, pour mieux souligner la maladresse drolatique de cet anti-héros interprété par Rowan Atkinson.
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