Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Mort d’Aegidius, général gallo-romain, lieutenant d’Aetius, chef temporaire d’un Etat allant de Beauvais, Soissons, Amiens, à Troyes et Reims. Peut-être roi des Francs saliens, pendant l’exil de Childéric Ier ?
Childéric Ier succède à Mérovée en qualité de chef (ou roi) des Francs saliens.
Agé de 22 ans, (saint) Remi devient évêque de Reims pour trois quarts de siècle.
L’organisation de missions de conversion chez les Morins et les Burgondes et la fondation des évêchés de Laon, Cambrai, Arras et Thérouanne constitueront les principales étapes d’une activité épiscopale intense.
La légende a largement associé (saint) Remi et le vin.
Suivant presque à la lettre un texte d’Hincmar, Flodoard, dans son Histoire de l’Eglise de Reims raconte le miracle du vin que l’homme de Dieu, après l’avoir béni, donne à Clovis en promesse de victoire.
« Le roi Louis (prénom reçu par Clovis lors de son baptême) se mit en marche contre Gondebaud et son frère Gondégisèle (rois des Burgondes). Après avoir reçu la bénédiction de saint Remi qui lui prédit la victoire, il reçut, parmi les instructions que lui donna l’évêque, la recommandation de combattre les ennemis tant que le vin bénit qu’il lui avait donné suffirait à son usage journalier. (Après avoir mis en fuite les Burgondes et fondé à Paris l’église qui est aujourd’hui Saint-Etienne-du-Mont, sur le conseil de saint Remi), son patron, il marcha contre le roi Alaric qui était arien, et reçu de saint Remi, avec sa bénédiction, l’assurance de la victoire. Comme auparavant, le saint homme lui donna un vase rempli de vin bénit, en lui recommandant encore de poursuivre la guerre tant qu’il fournirait du vin à lui et à ceux des siens à qui il voudrait en donner. Le roi donc en but, ainsi que plusieurs de ses officiers, sans que le flacon se désemplit. Il en vint aux mains avec les Goths et les mit en fuite. (Il rentra dans ses Etats), victorieux et plein de gloire, le flacon n’étant épuisé que lorsqu’il fut de retour. »
Ce miracle est représenté en costumes du XVIe siècle sur l’une des plus belles tapisseries de la Vie de Saint Remi, offertes en 1531 au chapitre de la basilique Saint-Remi par l’archevêque de Reims Robert de Lenoncourt. On peut y lire un quatrain qui rappelle que :
« A Clovis côme il fult notoire
Ung barril de vin prepara
Et luy dilt tu auras victoire
Autant que le vin durera. »
Un autre miracle vinaire précède dans le texte de Flodoard celui du vin bénit, artisan de la victoire :
« Une autre fois que, dans sa sollicitude épiscopale, saint Remi parcourait son diocèse, sur la prière de sa cousine Celsa, vierge consacrée à Dieu, il se rendit au village de Sault qu’elle habitait. Tandis que le saint homme, fidèle à son usage, versait dans un pieux entretien le vin de la vie à son hôtesse, l’intendant de Celsa vint lui annoncer que le vin manquait. A ces mots, Remi le consola gaiement, et demanda s’il restait encore un peu de vin dans quelque tonneau. On lui en montra un dans lequel, pour le conserver, on avait gardé un peu de vin. Alors saint Remi fit dessus le signe de la croix et, se mettant à genoux près de la muraille, il adressa au ciel une fervente prière. Au même instant, ô prodige ! le vin sortit par la bonde et se répandit à grands flots sur le pavé. Dès que sa cousine en eut connaissance, elle donna sa terre de Sault a saint Remi et à son église, et en confirma ce don par un acte authentique. »
Ce miracle est également représenté sur une tapisserie de la série précitée avec un quatrain approprié :
« Ung tonneau vuyde à sa parente
Il benit puis fut plein de vin
Par grâce de Dieu apparente
Faisant mainct ouvrage divin. »
La même scène a été inscrite au XIIIe siècle dans la pierre du tympan de l’un des portails de la façade nord de la cathédrale de Reims. Elle figure également dans un des vitraux du XVIe siècle de l’église Notre-Dame d’Épernay.
Reste à savoir quelle part accordée, dans ce contexte légendaire, à une viticulture locale ?
En l’absence de toute autorité régulière, (saint) Loup prend en mains l’organisation de la défense de Troyes et sauve la ville de la destruction, en négociant avec Attila.
A la tête d’une coalition composée deGallo-Romains, de Burgondes, de Francs et de Wisigoths, le patrice romain Aetius défait Attila et ses hordes hunniques au Campus Mauriacus (près de Châlons).
Première dynastie à régner sur la France : les Mérovingiens (32 rois).
Le chef franc Mérovée est élevé sur le pavois (c’est-à-dire reconnu pour roi par toutes les tribus franques occupant la Gaule).
De lui, est issue la première race des rois de France.
Naissance, à Laon, de (saint) Remi, fils d’Emile, comte de Laon, et de (sainte) Cécile.
(Saint) Loup, évêque de Troyes.
Les Francs (venus d’entre Weser, Main et Rhin) envahissent en masse le Nord de la Gaule.
Les Wisigoths (originaires du Danube) pillent Narbonne, Toulouse et Bordeaux et s’installent en Aquitaine.
En vertu d’un traité conclu avec l’empereur Honorius Ier, les Burgondes (venus du bassin de la Wartha) s’établissent dans le bassin du Rhône.
Début des Grandes Invasions barbares.
Profitant de ce que le Rhin est gelé, trois peuples germaniques : les Vandales, les Suèves et les Alains envahissent la Gaule en détruisant au passage Arras et Reims, avant de gagner l’Espagne et l’Afrique, où ils fondent des royaumes.
(Saint) Nicaise fonde la première église dédiée à Notre-Dame élevée sur l’emplacement du grandiose monument actuel, l’une des merveilles de l’art gothique.
Le maître de la cavalerie Jovin se convertit à la religion catholique à Reims et fait élever la basilique de Saint-Agricole.
Vers la même époque, l’évêque Bétause aurait bâti la première église épiscopale, non loin de la cathédrale actuelle.
Séjour de l’empereur Valentinien Ier à Reims.
L’empereur Valentinien Ier écrase plusieurs bandes d’Alamans près de Reims et de Châlons.
Julien, qui n’est encore que César, fait un gros effort militaire pour refouler des bandes d’Alamans qui ont poussé jusqu’à Troyes et Reims.
Après avoir débloqué Autun assiégée, il marche sur Reims où Marcellus, maître de la cavalerie, a concentré une grosse armée romaine, avec laquelle il repart vers Strasbourg et le Rhin.
Constance Chlore défait les Alamans sous les murs de Langres.
Reims est ruinée par le passage d’une invasion massive de tribus franques et alamanes.
Début de la construction de murailles autour des principales villes de la région.