Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Après les décès successifs de Christian Frédéric Walbaum (en 1866) et d’Henri-Guillaume Piper (en 1870), Jacques Charles Théodore Kunkelmann reste seul à la tête de la maison Piper-Heidsieck, rebaptisée pour la circonstance « Kunkelmann et Cie », et en poursuit le développement.
Occupation de Troyes par des troupes prussiennes.
Création d’un gouvernement de la Défense nationale, animé par Gambetta, ministre de l’Intérieur et ministre de la Guerre.
Plébiscité par 321.737 oui contre 53.584 non, il se replie de Tours sur Bordeaux.
Capitulation du maréchal Bazaine à Metz.
Siège de Paris par les armées allemandes.
Le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin signe un avis au public, selon lequel « les troupes ont l’ordre de ne troubler en aucune manière la récolte de la vendange ; les charrois de vins, ainsi que ceux de tonneaux vides, ne seront ni arrêtés, ni troublés dans tout le territoire de la Champagne, toute entrée non autorisée dans les vignes, tout dégât, seront sévèrement réprimés, d’après les lois de la guerre ».
Cette mansuétude va bientôt disparaître, lorsque les francs-tireurs de la résistance française vont s’attaquer aux convois de l’ennemi et entretenir l’insécurité sur ses arrières.
Occupation d’Épernay par des troupes détachées du 13ème Corps d’Armée prussien, commandées par le comte Blücher.
D’après The Wine and Spirit Gazette, Épernay perd en deux années de guerre et d’occupation : 448.000 bouteilles de champagne et Aÿ : 272.000 bouteilles.
La IIIe République.
Occupation de Reims par le 13e Corps d’Armée prussien, fort de 30.000 hommes, commandé par le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin.
D’après The Wine and Spirit Gazette, Reims perd en deux années de guerre et d’occupation : 1.884.000 bouteilles de champagne.
Deuxième phase de la guerre franco-prussienne.
Les principaux faits en sont le siège de Paris, la création d’armées régionales (armée de la Loire, armée du Nord, armée de l’Est), tour à tour victorieuses ou battues à Coulmiers, Beaune-la-Rolande, Orléans et au Mans, à Bapaume, Saint-Quentin, Belfort et Villersexel, la proclamation du roi de Prusse Guillaume Ier à la dignité d’empereur d’Allemagne et la signature d’un armistice entre les deux belligérants.
L’Assemblée législative proclame la déchéance de Napoléon III et l’établissement de la IIIème République.
Jules Favre, Léon Gambetta et Jules Ferry, avec l’appui du général Trochu, gouverneur militaire de Paris, forment un gouvernement provisoire à l’Hôtel de Ville.
Reddition de Napoléon III à Sedan.
Dans la salle du Palais du Tau à Reims, où se trouve dressée la table du roi de Prusse, « […] Deux tonneaux défoncés remplis de glace fréquemment renouvelée tenaient au frais les bouteilles de vin de Champagne dont le roi et ses hôtes usaient largement. »
Première phase de la guerre franco-prussienne.
Les armées françaises subissent une série de défaites à Wissembourg, Reichshoffen, Froeschwiller, Forbach, Borny, Rezonville, Gravelotte, Saint-Privat, se retrouvent encerclées dans Metz et Sedan et contraintes de capituler.
Victor Auban-Moët fait fonction de maire d’Épernay.
La France s’oppose à ce que Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, cousin du roi Guillaume Ier, monte sur le trône d’Espagne et obtient gain de cause, mais demande à la Prusse des garanties sur cette question.
La dépêche d’Ems, rédigée par Bismarck à la suite de son entrevue avec l’ambassadeur de France Benedetti, est considérée comme insultante par l’opinion publique et amène à la déclaration de guerre de la France à la Prusse.
Les sénatus-consulte organisent l’Empire libéral en mettant sur pied un régime parlementaire.
Un plébiscite approuve la nouvelle politique de Napoléon III par 7.336.000 oui (69,9 %) contre 1.560.000 non (14,8 %), 100.000 nuls et 16 % d’abstentions.