Œuvre d’Eric Glâtre de 2001
(actualisation UMC)
Pascal Férat succède à Robert Pougeoise à la tête de la coopérative viticole La Goutte d’Or. Sous sa présidence, l’entreprise devenue adulte sur le plan technique se consacre désormais au développement de son identité commerciale. Homme de communication, il introduit une note plus novatrice et esthétique dans la conception, le packaging et la promotion de ses vins.
Rupture du contrat interprofessionnel régissant l’économie viti-vinicole champenoise et mise en place d’un régime semi-libéral.
Les expéditions de champagne produit dans l’aire d’appellation délimitée se chiffrent à 232.365.682 bouteilles (147.578.584 en France - 84.787.098 à l’exportation).
Les surfaces en production de l’A.O.C. « Champagne » sont de 27.542 ha.
Madame Vve Louis Alexandre Pommery, née Thévenin, succède au marquis Melchior de Polignac son neveu, à la tête de la maison Pommery et Greno.
René et Léon Launois s’associent à Alfred Launois leur père, au sein de la S.A.R.L. Launois Père et Fils, pour remettre en exploitation les vignes laissées en friches pendant la guerre faute de main-d’oeuvre, relancer les activités de la maison et développer de nouvelles plantations, achetant 15 ha dans le Sézannais.
Tandis que René s’occupe des travaux viti-vinicoles et dirige l’entreprise, Léon Launois se consacre à la commercialisation des vins élaborés.
François Taittinger, le troisième fils de Pierre-Charles Taittinger, assisté de ses frères Jean et Claude Taittinger, va donner une impulsion remarquable à la Maison de Champagne qui, depuis quelques années, porte le nom de la famille.
De plus, les caves sont équipées de monte-charges, chariots-élévateurs et autres palettes, tandis que la caisse carton, légère et bon marché, nouveau support de publicité, remplace la caisse en bois dont la matière première est devenue onéreuse, le carton étant également utilisé de plus en plus pour l’emballage intérieur.
Le champagne « doux » disparaît et la proportion moyenne des champagnes « brut » et « extra-dry » qui n’est encore que de 50 % en 1945 passe graduellement à 90 %. On voit même apparaître des champagnes non dosés.
Violente contre-offensive allemande dans les Ardennes, mettant provisoirement en péril la ligne de front tenue par les troupes américaines.
Bataille d’Alsace livrée par les 7ème Armée US du général Alexander McCarrell Patch et Ière Armée française du général de Lattre de Tassigny.
Les principaux faits de la campagne sont : la libération de Belfort (18 novembre), Strabourg (23 novembre) et Mulhouse (25 novembre), la réduction de la « poche de Colmar » (9 février) et la libération de la ville (2 février).
A l’occasion de la réouverture de l’Ambassade de Grande-Bretagne à Paris, Duff et Diana Cooper présentent Odette Pol-Roger à Winston Churchill qui est de suite séduit : ce devait être le commencement d’une amitié qui allait durer toute leur vie.
Les femmes obtiennent le droit de vote.
Création de Cours de Justice et de Chambres civiques pour légaliser l’Epuration.
Sur 158.000 dossiers instruits à fin décembre 1945, 110.500 aboutirent à un jugement, donnant lieu à 7.040 condamnations à mort, dont 3.784 furent exécutés.
Le Comité interprofessionnel du vin de Champagne demande à toutes les maisons de Champagne fournissant les forces alliées de l’indiquer sur leur étiquette.
Ordonnance frappant d’interdiction les journeaux ayant paru en zone occupée après juin 1940 et en zone libre après novembre 1942.
Disparition des titres parisiens collaborationnistes : le Temps, l’Oeuvre, le Matin, le Petit Parisien, Paris-Soir, etc.
Réparution de titres « sabordés » : le Figaro, l’Humanité, ce Soir, etc.
Parution de nouveaux journeaux issus de la presse clandestine ou fondés par des résistants : Défense de la France (futur France-Soir), Libération, le Monde, Franc-Tireur, Ouest-France, etc. utilisant les locaux et les imprimeries confisqués.
Le Gouvernement provisoire de la République française s’installe à Paris.
Jean Machet est maire d’Épernay.
Entrée des forces américaines dans Reims, abandonnée la veille par les troupes allemandes.
Libération des départements champenois, sans trop de destructions.
Marie-Thérèse Ognois, André Schneiter et Paul Schleiss sont fusillés à Tournes dans les Ardennes, 13 habitants de Sermaize-les-Bains sont massacrés et 2 personnes sont fusillées à Tinqueux.
Entrée d’une brigade de la 7ème division blindée de la IIIème Armée US, commandée par le général John Bellinger, dans Épernay, qu’elle libère avec l’aide d’unités de la résistance locale après deux heures de combat (pertes : 10 civils et 12 soldats tués, dommages : 14 bâtiments de la ville endommagés, la banque Varin-Bernier complètement détruite).
Jean Beaubras, Henri Midol et Edmond Pottelain sont fusillés au Fort de Brimont.
Un bombardement allié prend pour cible le secteur de la gare de Châlons-sur-Marne et son dépôt (bilan : 128 morts, dont 82 civils).
Henri Tourte, Rufin Waïda et André Watier sont exécutés à la Ferme de l’Espérance.
Le général de Gaulle descend les Champs-Elysées avec les membres du Conseil national de la Résistance et du Comité parisien de Libération, au milieu d’une foule en liesse.
La Gestapo de Troyes fait fusiller 49 prisonniers politiques, à Creney.