La capitale du jeune Etat belge qui a fêté son centenaire en 1930, accueille l’Exposition du 27 avril au 6 novembre 1935 sur le plateau du Heysel. Le Pavillon des grandes Marques de champagne "fut le rendez-vous élégant" de cette Exposition.
Malgré la crise économique et le décès de la Reine Astrid dans un accident de voiture, l’Exposition connaît un véritable succès avec 20 millions de visiteurs et un bénéfice de 45 millions de francs belges.
Aux côtés des 25 pays qui y participent, les Grandes Marques de champagne font édifier, sur un emplacement exceptionnel, un superbe Palais qui rencontre un immense succès et remporte un Grand Prix. Les ventes s’élèvent à 14 380 bouteilles, ce qui est supérieur au chiffre de l’Exposition de Paris en 1900.
Le supplément vins du journal belge L’Echo du soir paru le 14 décembre 1935 y consacre un article illustré par la photo ci-dessous dont la légende est rédigé comme suit : « Le Pavillon des Grandes Marques de champagne qui fut le rendez-vous élégant de l’Exposition de Bruxelles 1935 ».
L’article intitulé « On n’imite que les bonnes choses » est ainsi rédigé :
Rien n’a été plus imité que le champagne et cela était facile car, pour bien des personnes, ce mot est synonyme de « vin qui mousse ».
Il y a de multiples procédés pour mousser un vin : le plus simple et le plus employé pour les imitations est la gazéification qui consiste à mettre quelques instants le vin en contact avec une bonbonne d’acide carbonique.
La vieille méthode champenoise, par laquelle on rend le vin mousseux par sa fermentation naturelle, demande au moins quatre à cinq ans pour faire un bon vin, bouqueté, digestif, et n’est employé que dans de très rares régions.
Cette méthode elle-même ne peut produire nulle part des vins ayant la légèreté, le fondu, le parfum du vrai champagne.
Aussi, les imitations et les falsifications ne peuvent tromper que ceux qui n’ont jamais goûté avec attention de vrais champagnes, surtout secs ou bruts ; elles n’ont jamais empêché les grands vins de Champagne de triompher dans le monde entier et d’être partout l’image réelle dont les imitations ne sont que des plagiats plus ou moins ressemblants.
Devant le succès remporté par le Pavillon des Grandes Marques, les Maisons de champagne décident de participer à l’Exposition universelle de Paris 1937 et d’y édifier un nouveau Palais.