Autrefois, les cuves de débourbage étaient à ciel ouvert, en bois, puis en ciment. On préconise maintenant les cuves fermées, émaillées et munies d’un décanteur permettant de prélever le moût clarifié. Elles sont en effet techniquement préférables car elles limitent l’oxydation des moûts et elles peuvent en outre être employées tout ou partie de l’année à d’autres usages, ce qui n’est pas le cas des cuves ouvertes. Au débourbage est associé un sulfitage modéré visant à retarder la fermentation et à éliminer les ferments de maladies éventuelles, tout en prévenant l’oxydation. En outre, le moût sulfité se débarrasse plus rapidement et plus complètement de ses bourbes et pigments colorés. Un moût qui était rosé lorsqu’il sortait de la goulotte est devenu couleur paille dix heures plus tard sous l’effet conjugué du débourbage et du sulfitage.