La profession de courtier, on l’a vu à plusieurs reprises, existe en Champagne viticole depuis le moyen-âge. Elle englobe les commissionnaires, qui y sont en majorité et qui, généralement propriétaires de vignes et de pressoirs, exercent leur activité principalement pendant les vendanges. Les courtiers servent d’intermédiaires dans les transactions entre le Négoce et le Vignoble, portant sur les raisins, les vins clairs et les vins en bouteilles, mais aussi entre négociants pour les transactions de vins en bouteilles. Ils sont commerçants, inscrits au Registre du commerce et titulaires d’une immatriculation donnée par le C.I.V.C. Leur intervention n’est pas obligatoire. Ils ont, cependant, des liens habituels avec certaines maisons qui font fréquemment appel à leurs services. Le plus souvent, néanmoins, c’est le courtier qui prend l’initiative de proposer une affaire à un négociant.
Le courtier est aussi un conseiller. Ayant de bonnes connaissances commerciales et bancaires, il est appelé à donner des avis à ses clients. Certains courtiers, en dehors de l’exercice de leur profession principale, ont des activités annexes ; ils sont agents ou mandataires de fabriques de bouchons, de verreries, de sucreries, de cartonneries, de fabriques de-machines à vin, etc.
Il a été créé en 1941 une Association professionnelle des courtiers et commissionnaires en vins de Champagne, devenue en 1951 le Syndicat professionnel des courtiers en vins de Champagne, qui a son siège à Epernay et compte environ 60 membres. Son président6 et associé aux décisions de l’organisation interprofessionnelle ; il participe en particulier aux travaux de la Commission de vendanges qui est chargée de superviser l’organisation du marché de la vente des raisins.