Considéré d’un point de vue médical aussi bien que social, l’alcool a ses avantages et ses inconvénients. Pour éviter ceux-ci et profiter de ceux-là, il suffit de respecter les doses prescrites par le médecin, comme ce doit être le cas pour tout remède.
D’une manière générale, pour la consommation du vin comme en toute chose, seul l’excès est préjudiciable. On ne voit pas en vertu de quel raisonnement on devrait condamner une boisson dont la consommation raisonnable est bénéfique au plus grand nombre sous prétexte qu’une minorité en abuse.
C’est un fait d’expérience que le responsable principal de l’alcoolisme est l’alcool de distillation et non le vin. Dans les régions où le marc et l’eau-de-vie sont produits en grande quantité, ils exercent des ravages inconnus dans les pays où le vin est la seule boisson alcoolisée courante.
Parmi les vins à appellation d’origine, le champagne se situe par son titre alcoométrique dans la moyenne et non parmi les plus alcoolisés.
Pour toutes les boissons, à égalité de titre alcoométrique, la toxicité varie avec la composition du produit, fonction de son élaboration. Dans ce domaine, la pureté du champagne est reconnue et dans sa catégorie il est scientifiquement et médicalement considéré comme la plus salubre des boissons.
Si on considère l’évolution de l’alcoolémie pour une même quantité d’alcool pur ingérée, on note une différence entre les boissons, le plus souvent favorable au champagne2.
Le buveur de champagne n’est généralement pas un alcoolique et il est rarissime que le champagne soit associé à l’alcoolisme.
À titre indicatif on peut, sans dépasser la dose de 0,8 g d’alcool pur par litre de sang, limite du délit pour la conduite automobile au début des années 1980, boire une demi-bouteille de champagne si on est à jeun, et même aller jusqu’à une bouteille au cours d’un repas. Les indications ci-dessus sont des moyennes, calculées pour un sujet de 70 kilos ; elles varient en fonction du poids de l’individu, de son sexe, des particularités du métabolisme nutritif.