UMC - Grandes Marques et Maisons de Champagne

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Georges Saintsbury

Littérature du vin et de la table (1920)

NOTES ON A CELLAR-BOOK

Commentaires de l’auteur sur les bouteilles de champagne qu’il avait achetées pour sa cave entre 1884 et 1915.

Je crois qu’il y a peu de marques connues qui n’aient été représentées ma cave, à un moment donné, par une ou deux modestes douzaines de bouteilles ; et le meilleur que j’aie jamais eu était un Perrier-Jouët J.. ! C’était un vin de 1857, un grand millésime, supposé avoir fait partie d’un lot destiné à l’origine à la reine Victoria, et décrit comme étant "t.c.", c’est-à-dire "très coloré". Lorsque je l’ai acheté, en mai 1884, il avait vingtsept ana. il était d’une teinte ambre foncé, et ne pétillait presque plus, tout en n’étant pas du tout madérisé. [...]. Il était tellement majestueux qu’il était tentant de le laisser tranquille, et de le boire comme une liqueur légèrement pétillante Mais j’eus la tentation de voir si ses formidables qualités en sommeil pouvaient être réveillées. J’avais aussi, à l’époque, du même négociant, d du 74 qui n’a pas dû être souvent surclassé - parfait, vieux de dix ans, n’ayant plus d’acidité mais pétillant de toutes ses forces. Je les mariai donc ensemble, et la voix qui souffla sur l’Eden ne refusa pas de se manifester v nouveau, "mutatis decenter mutandis".

Les mélanges à base de champagne me semblent condamnables [...]. S’ils sont faits avec du bon vin, ils sont inadmissibles ; si le vin est mauvais, ils sont impardonnables.
1920
Traduit de l’anglais.